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Les odontalgies et algies faciales atypiques, Douleur neuropathique,…
Les odontalgies et algies faciales atypiques
La douleur? Les douleurs!
Douleur par
excès de nociception ou inflammatoire
Due à un excès de stimulation nociceptive, fibres Ad et C
Présence d’une lésion causale : infection, inflammation, traumatisme, iatrogène...
Douleur rythmée par la pathologie mécanique ou inflammatoire
Topographie de la douleur : locale, régionale, ne suit pas un territoire neurologique précis
Étiologie souvent aisément identifiable
Douleurs
neurovasculaire et de tension
Algies vasculaires
Migraines, céphalées de tensions
Douleurs orofaciales idiopathiques/atypique
Algie faciale atypique
Stomatodynies
Arthromyalgies
"Expérience sensorielle et émotionnel le désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes"
Notion
de subjectivité
, de ressenti du patient
Parfois difficile à quantifier et à qualifier
Multiples composantes : sensorielle, émotionnelle, cognitive, comportementale
Difficulté : poser un diagnostic correct pour réussir à traiter efficacement la douleur
Algies = douleurs oro-faciales d'origines intra-orale ou ORL
Cause dentaire
Tableau clinique
Classique/habituel
• Sensibilités dentaires, expositions radiculaires
• Pulpite
• Nécrose, abcès parodontal, périapical, cellulite, péricoronarite
• Gingivite, parodontite
• Blessure, pathologies muqueuses
Difficile à déceler
• Fracture, félure, “cracked-tooth syndrome”
• Traumatisme occlusal
• Desmodontite
• Syndrome du septum
• Douleur post-endodontique persistante
Céphalées et rhinosinusite
Sinusite
Phénomène inflammatoire et/ou infectieux d’origine virale, bactérienne ou fongique
Sinusite d’origine dentaire
: unilatérale ++, présence d’une ou plusieurs dents causales en relation avec le sinus maxillaire, présence d’un corps étranger intrasinusien ou balle fongique
CAT :
o TDM,
o Avis ORL,
o Recherche porte d’entrée (test de vitalité, RA, OPT, CBCT, test de percussion, palpation, sondage,..)
o Traitement médical en 1ère intention et chirurgical en 2e
Conduite à tenir
1) Antibiothérapie
Amoxicilline+acide clavulanique, 3g/j pendant 10 jours OU
Pristinamycine si allergie aux bétalactamines (2 à 3g/jours pendant 10 jours)
2)
Antalgiques antipyrétiques
(Paracétamol)
3)
Corticoides en cure courte
(toujours associés à une antibiothérapie efficace !) si sinusite aigue hyperalgique
4)
Décongestionnants naso-sinusiens, lavages de nez
avec sérum physiologique (Stérimar,…)
Tableau clinique
Douleur
pulsatile, positionnelle, irradiant
vers l’arcade dentaire et/ou l’orbite et le front
Pesanteur faciale, douleur posturale : majorée par l’inclinaison de la tête vers l’avant et la pression du sinus atteint
Présence d’une
obstruction nasale
, d’une
rhinorrhée
ou d’un jetage postérieur
Fièvre, congestion nasale, rhinorrhée purulente, crachats purulents
Stomatodynies
Stomatodynie idiopathique ou paresthésies buccale médicalement inexpliquées ou burning mouth sydrome = BMS
Qui?
Sexe : 5 à 10 ♀︎pour 1 ♂︎
Âge :
o > 40 ans +++
o Rare < 30 ans
o Pic = 50-70 ans
Prévalence accrue en post ménopause (+18%)
ATCD :
troubles anxieux ou dépressifs ++
Souvent présence de
tics oraux, parafonctions
Cancérophobie
Pourquoi?
• Étiologie neuropathique centrale ou périphérique : 30 à 60% des patients
•
Neuropathie périphérique fibres orales de petit calibre
(abaissement du seuil d’activation, diminution nombre et densité des fibres de petit calibre Ad et C, modifications morphologiques)
• Neuropathie infraclinique des fibres majeures trigéminales AB
o → perturbation voies modulatrices sensorielles
o Atteinte des noyaux du V
• Surexpression des récepteurs TRPV1 sur les fibres Ad et C : hypersensibilisation des afférences nociceptives
o >> sensation douloureuse anormale
• Projection nociceptive liée à une faible activité dopaminergique (striatum ++)
•
Déficit central système dopaminergique (inhibition descendante)
Perturbations endocrines et hormonales
Facteurs psychologique ?
Démarche diagnostique
Exclusion de tout autre cause de BMS
• Sensation de brûlures ou picotements de la muqueuse orale
LIÉE À DES CAUSES LOCALES OU SYSTÉMIQUES
• BMS dit “secondaire” en opposition au BMS “primitif” pour lequel on retrouve une muqueuse orale exempte de toute atteinte et pour lequel on a éliminé les étiologies locales ou systémiques
• Candidose : forme aïgue ou chronique érythémateuse ++
• Allergie de contact
• Bimétallisme
• Irritation prothétique, stomatite sous prothétique
• Hyposialie : RT, GS, médicaments, tabac...
• Anémie ferriprive, carence en vitamines du groupe B
• Dermatoses : lichen plan oral érosif ++, langue géographique
• Anorexie/boulimie (régurgitations acides), RGO
• Diabète, hypothyroidie, sclérodermie
• Autres neuropathies, névralgies, algies atypiques
Examen complémentaire
• Estimation du débit salivaire
• Prélévement et recherche de candida
• NFS
• VS/CRP
• Hémoglobine glyquée
• Bilan martial, ferritine sérique
• Dosage B1/B6/B9/B12
• Bilan thyroidien : TSH, T3/T4 libres
• Ac anti-nucléaires, anti-SSA et anti-SSB
• Bilan allergologique
Entretien attentif, écoute pleine et entière de la symptomatologie décrite, observation fine du patient
• Eviter tout geste invasif (biopsie…) non contributif pouvant aggraver la pathologie
Mise en place d’un traitement, évaluation, adaptation (8)
• Anamnèse, traitements, antécédents
• Examens extra et intra oral complets
• Exclusion de tout autre cause de BMS (a)
TTT: mise en place d'un traitement, évaluation, adaptation
• Clonazépam (RIVOTRIL®) : action inhibitrice SNC
• topique (tablette de 1 mg 3x/j) ou systémique (0,25 à 0,75 g/j)
• Antidépresseurs tricycliques
• AMITRYPTILINE (LAROXYL®)
• Capsaïcine désensibilisation des nocicepteurs TRPV1 et fibres C
ET
• Thérapie hormonale de substitution
• Accompagnement psychologique
• Thérapie comportementale
• Hypnose
Où?
• 2/3 antérieur de la langue +++
• Zone médiane antérieure du palais, parfois limitée à la papille rétro incisive ++
• Lèvre muqueuse inférieure ++
• Gencives
• Plancher de bouche et muqueuse juguale rarement concernés
• Extension fréquente postérieure vers la région pharyngée
• Le plus souvent bilatéral, symétrique, ne suivant aucun trajet nerveux ou territoire anatomique
Tableau clinique
•
Pas de cause locale ou générale identifiée, pas d’altération visible de la muqueuse orale
• Sensations décrites comme une
*brûlure
, voir une douleur, plus ou moins génante ou invalidante
• Caractère chronique évoluant depuis au moins 3 mois
o → Impacte +++ le psychisme et la qualité de vie des personnes atteintes
•
Gêne et douleur au début intermittentes, puis quotidiennes, apparaissant de plus en plus tôt après le réveil
• Continue, augmente au fur et à mesure de la journée avec un maximum le soir au coucher
•
Perturbe peu l’endormissement, ne réveille pas le patient
• S’atténue voir disparait lors des repas
Dysgeusie
• très fréquente (jusqu’à 70% des patients)
• Phantogueusie (perception goût amer, métallique ++)
• Altération intensité perceptions sucrées et acides
Xérostomies
• (46-67% des patients)
• Sans dysphagie OU salive ressentie comme épaisse
• “glaires dans la gorge"
Quoi?
• Se nomme aussi : stomatodynie idiopathique/primaire, burning mouth syndrome primitif, paresthésies buccales psychogènes, paresthésies buccales médicalement inexpliquées, ..
• Douleur à type de brûlure sur la langue et les autres membranes muqueuses
• “Brulures inlasables et douleurs orales similaires en l ‘absence de lésions détectables de la muqueuse buccale"
• “Sensation de brûlure intra orale pour laquelle aucune cause médicale ou dentaire ne peut être trouvée"
Prise en charge + Conduite à tenir
• Candidose : placards érythémateux +/- amas blanchâtres surrélevés, détachables au grattage
CAT : prélévements, traitement antifongique
• Pathologies bulleuses, langue géographique
CAT : RAS
• Carence vitaminique (B1/B6/B12)
CAT : dosage sérique des vitamines, supplémentation
• Anémie ferriprive : langue rouge, lisse, dépapillée +/-fissurée
CAT : bilan martial, supplémentation
• Anémie pernicieuse : atrophie papilles linguales, paresthésies, xérostomie
→ CAT : dosage sérique vit B12
• Xerostomie de causes systémique : SGS, radiothérapie, médications
→ CAT : estimation du débit salivaire, médications sialogogues ou substituts salivaire
• Diabète
→ CAT : évaluation biologique du diabète (HB1ac
Douleur
neuropathique
Stratégie thérapeutique
Antiépileptique ou
•
PRÉGABALINE
(LYRICA) 150-600mg/j
•
GABAPENTINE
(NEURONTIN) 900-3600 mg/j
• CARBAMAZEPINE (TEGRETOL)
Antidépresseur
•
AMITRIPTYLINE
(LAROXYL) Clomipramine
Imipramine 25-150mg/j
Névralgie trigéminale classique ou essentielle
Tableau clinique
• Dite
" De Trousseau »/ « Tic douloureux de la face "
• Douleur
unilatérale, stéréotypée, fulgurante, paroxystique
• Éclairs douloureux à
type de broiement, coup de couteau, décharge électrique
• Douleur toujours au niveau d’un territoire nerveux précis :
maxillaire supérieur (V2), mandibulaire (V3), ou les deux branches
, plus rarement V1
•
Zone gâchette
dont le simple effleurement peut déclencher la crise :
autour de la commissure buccale, base de l’aile du nez ++ ou par l’alimentation, rire, parole
• Crise de quelques secondes à une minute (bref)
•
Pas de douleur entre les crises
• Période de crise de quelques semaines à quelques mois
Pourquoi?
• Hypothèse :
conflit local entre le V et une boucle vasculaire
(le plus souvent artère cérébelleuse supérieure ou antéroinférieure)
• ↓
•
Compression mécanique chronique pulsatile qui entraine une dégradation de la gaine myélinique et du fonctionnement axonal
• Excitation de type épileptique sur le trajet du nerf
TTT médical
Carbamazépine : TEGRETOL®
Traitement de référence : bloque les canaux sodiques voltages dépendants des neurones hyperactivés (prolonge la période réfractaire, empêche la repolarisation)
TTT chirurgical
• Thermocoagulation sélective du ganglion de Gasser (petites fibres amyéliniques ++, efficace ++, peu invasif)
• Compression par ballonets : sonde de Fogarty
• Injection de glycérol
• Radiochirurgie stéréotaxique : Gamma-knife
• Décompression microvasculaire neurochirurgicale : sujet jeune +++
Pourquoi?
Atteinte périphérique : nerf
• Iatrogène ou toxiques (chirurgie, médicamenteux, RT)
• Viral
• (HSV, zona ++, VIH)
• Diabète
• Maladies auto-immunes, inflammatoires (lupus, GS = Gougerot Sjögren, amylose, PR..°
• Tumeurs, cancer
• Carences (B12 ++) (les vitamines B sont indispensables pour le bon fonctionnement nerveux°
• Idiopathique
Atteinte centrale : SNC
• Sclérose en plaque +++++
• Accidents vasculaires cérébraux +++ ou lésions vasculaires médullaireS
• Traumatismes médullaires
Névralgie symptomatique/ secondaire trigéminale
Tableau clinique
• Présence d’une étiologie identifiable, en lien avec
une irritation, compression, destruction, démyélinisation du V
sur son trajet, de la base du crâne à ses extrémités
• Selon l’étiologie : uni ou bilatérale, localisée à un territoire du V ou diffuse
• Fond douloureux permanent, avec accès moins violents que dans la NTC
• Pas de trigger zone
• Examen neurologique perturbé, troubles sensitifs :
hypoesthésie, anesthésie, dysesthésies, paresthésies, allodynie
Post zostérienne (=complications tardive du zona)
= Douleur neuropathique, complication d’un zona (récurrence infection VZV)
•
Brûlures et dysesthésies, fond douloureux permanent, aggravé par une hyperesthésie cutanée
(contact des vêtements, draps…)
• Peuvent persister plusieurs mois/années après la disparition des lésions cutanées, dans le même territoire atteint
•
Territoire du V1 +++
• Touche préférentiellement le sujet très âgé, immunodéprimé
• Facile à reconnaitre :
touche qu’un seul côté
Etiologies
Pathologies systémiques
Étiologies virales
Origine iatrogène
Étiologies centrales
Diagnostic d'une douleur neuropathique
Sensation anormales?
• Paresthésies
• Dysesthésies
• Souvent plus désagréables que douloureux
↓
• Fourmillements
• Picotements
• Engourdissement
Sémiologie douloureuse?
• Composante spontanée (survenant en l’absence de stimulation) continue ou paroxystique
• Douleur provoquée par des stimulis (frottement, froid), ou normalement non douloureux (allodynie)
Contexte?
• Chronicité ?
• Territoire touché ?
• Existence d’une maladie du système nerveux ?
• Post chirurgie ?
• Cancer ?
Algie faciale idiopathique persistante ou Algie faciale atypique
Tableau clinique
• Douleur faciale évoluant depuis plus de 3 mois, se répétant chaque jour pendant plus de 2h (International Headache Society 2013)
• Pas de caractéristiques d’une névralgie faciale
• Pas d’étiologie retrouvée
• Age moyen 50 ans, prédominance féminine
• Peut être initiée ou aggravée par un traumatisme local (chirurgie sinusienne, dentaire...)
• Souvent présences de comorbidités ; cervicalgies, dépression, dorsalgies...
• Douleur continue, non paroxystique
• Douleur indépendante du trajet d’un nerf, profonde, mal localisée
• Pas de zone gâchette
• Douleur modérée décrite comme un tiraillement, une constriction, un percement (« pointes enfoncées dans l’os), une sensation de brûlure
• Douleur diurne, ne perturbant pas le sommeil
• Plutôt localisée à son début (hémiface) puis diffuse
• Examen neurologique normal
TTT
• Très difficile....
• Inclure la dimension psychologique
• Pauvreté des études cliniques disponibles
• Antidépresseurs tricycliques (amitriptyline ++), autres antidépresseurs (fluoxétine, IMAO)
• Hypnose ?
Névralgie essentielle du glossopharyngien (IX)
Etiologie
Similaire à la névralgie de Trousseau,
conflit vasculonerveux entre le nerf glossopharyngien et un vaisseau
(artère ou veine cérébelleuse)
TTT
Même démarche thérapeutique et traitements médicamenteux que pour la névralgie du V
Tableau clinique
• Douleur :
région oropharyngienne et auriculaire, base de langue
• Douleur
irradiante : oreille, angle mandibulaire
• Zone gâchette :
muqueuse pharyngée et région amygdalienne
• Action à risque de déclenchement :
déglutition +++, toux, rotation de la tête, élocution, ouverture de bouche, respiration d’air froid
Névralgie symptomatique du glossopharyngien (IX)
Plus fréquente que les formes essentielles
Etiologie :
compression du nerf glossopharyngien
o Infectieuse : amygdalite ++
o Prolifération tumorale (maligne ++)
o Neurologique : tumeur fosse cérébrale postérieure, neurinome
Odontalgie atypique
Définition
•
Douleur oro-faciale idiopathique persistante et chroniques
• Plusieurs définitions :
• « Douleur continue, située au niveau d’une ou plusieurs dents ou d’un site d’extraction en l’absence d’autre cause identifiable » (International Headache Society)
• « Douleur sévère, lancinante, ayant une origine dentaire et sans pathologie associée » (International Academy of Oral Pain)
•
La douleur est localisée à une ou plusieurs dents dont l’état ne peut expliquer
•
La douleur est localisée à une ou plusieurs dents dont l’état ne peut expliquer classiquement l’existence de la symptomatologie
: pas de signes cliniques ou radiologiques d’une pathologie
Tableau clinique
• Semble être assimilable à une localisation dentaire de l’algie faciale atypique
•
Douleur constante, continue, intensité variable, allodynies, dysesthésies
• DIURNE ++, n’empêche pas le sommeil
•
RÉSISTE À L’ANESTHÉSIE LOCALE, antalgiques et AI inefficaces
• Non déclenchée par des stimuli (thermiques, chimiques)
•
Comparable au syndrome du membre fantôme
: douleur encore présente très à distance des avulsions au niveau du site de dents déjà extraites
• Possible étiologie neuropathique
Attention
• Piège : réalisation d’avulsions inutiles des dents désignées comme causales de la douleur
• N’arrange rien
• Douleur migre à une autre dent
• Avulsions “en dominos” pouvant conduire à des édentations totales et passer en algie faciale atypique
TTT
• Anti-dépresseurs tricycliques (amitriptyline=LAROXYL) en première intention
• Anti-convulsivants (prégabaline=LYRICA, gabapentine=NEURONTIN)
• ± Tramadol/opiacés
C'est quoi?
Douleur résultant directement d’une lésion ou d’une maladie affectant le système somatosensoriel
Douleurs avec des caractéristiques différentes de la douleur par excès de nociception : brûlure, étau, coup de poignard, décharge électrique, et signes neurologiques anormaux (allodynie, hyperalgésie, fourmillements, picotements....)
Liée à une lésion nerveuse centrale ou périphérique
Désaffération sensitive
Dyséesthésie présentes
Examen neuro parfois perturbé avec signes d’hypo- ou d’hypersensibilité, anesthésie, allodynie (= douleur provoqué par un stimulus normalement indolore), hyperpathie
Algies faciales liées a des troubles musculosquelettiques
SADAM
Qui?
Pourquoi?
Traumatisme aigü
: fracture, intubation, ouverture forcée
Traumatisme chronique : troubles de l’occlusion
(perte de calage postérieur, perte de DV, absence de guidage incisivo-canin), parafonctions (crispation des machoires, bruxisme, mastication unilatérale prédominante)
Anomalies sagittales de l’occlusion perturbant la stabilité en OIM (classe II.1 ++)
Contractions anormales
des muscles manducateurs
, activité anormale en intensité ou en durée, ou contraction réflexe protectrice
Existence d’un terrain général ou psychologique
: dysmorphoses faciales, stress, tensions musculaires, métabolisme calcique
Examen clinque
Bilan occlusion
• Édentements ?
• Perte de DV ?
• Facettes d’usure ?
• Statique et dynamique
• Interférences ? Guidage ?
Bruit articulaire?
• Craquement (liquide)
• Claquement (disque)
• Crissement (dégénératif)
ATM
• Cinétique d’ouverture, douleur ?
• Limitation de l’ouverture ?
• Déviation latérale ?
• Claquement articulaire ? Luxation discale ?
• Douleur à la palpation au repos ?
Muscles
• Palpation, pression ferme
• Point gachette ? Sensibilité ? Hypertrophie ? Contracture ?
Examen complementaire
TDM (arthrose, dysmorphoses)
IRM
+++ (cours MOBY)
Quoi?
DAM = Dysfonctionnement de l’Appareil Manducateur
SADAM = Syndrome AlgoDysfonctionnel de l’Appareil Manducateur = Algie myoarticulaire
Dysfonction cranio-mandibulaire
Peut être lié à l’articulation temporo-mandibulaire, musculature (muscles faciaux, masticateurs) ou problème postural (région cervicale, ceinture scapulaire)
2e cause de douleur orofaciale après les douleurs dentaires
Complexe, multifactoriel
Prise en charge
Médicamenteux
o AINS
o Antalgiques
o Décontracturants
Occlusodontie
o Orthèse de libération occlusale
o Correction des troubles occlusaux
Kinésithérapie, Posturothérapie, ostéopathie
Accompagnement psychologique
Syndrome d'Eagle
Pourquoi?
Ensemble de symptômes liés à une
élongation du processus styloïde et d’une calcification du ligament stylo-hyoïdien
Douleur de l’oropharynx unilatérale, sourde, souvent irradiante vers l’oreille
Augmente typiquement lors de l’activité manducatrice et déglutition (odynophagie)
Palpation de la loge amygdalienne : élément ferme dont la palpation reproduit exactement la douleur décrite
Disparition de la douleur lors de l’anesthésie de la loge amygdalienne
Parfois dysphagie, sensation de corps étranger
Traitement symptomatique ++ (AINS, antalgiques) ou curatif (résection chirurgicale)
Diagnostic différentiel
• Névralgie du IX ou du V
• Péricoronarite DDS
• Prothèse mal adaptée blessante
• Amygdalite
• Douleur ATM
• Pathologie cancéreuse (pharynx, base de langue)
Bursite hamulaire
Où?
Os sphénoïde → processus ptérygoïde → aile médiale → processus hamulaire
Pourquoi?
Processus hamulaire proéminent ou antécédent de trauma (prothèse en surextension, brossage, gros bol alimentaire...)
Tableau clinique
• Otalgies
• Dysphagie, odynophagie
• Douleur palais mou
• Douleur dentaire (maxillaire sup)
• Gêne pharyngée
• Amélioration après anesthésie de la zone
• Douleur à la palpation de la zone ++
Traitement?
• Chirurgie (rare)
• Infiltrations cortisone (1mL) au processus hamulaire + AINS post infiltration
Quoi?
Inflammation de la bourse qui recouvre le tendon du muscle tenseur du voile du palais
Algies faciales d'origine vasculaire
Artérite à cellules géante = Maladie de Horton
Quoi?
= Pathologie inflammatoire chronique vasculaire
• Vascularite prédominant dans le territoire céphalique
•
Sujet âgé >50 ans +++, Prédominance féminine
•
Atteinte des artères de gros calibre céphaliques (tronc aortique), branches de la carotide externe (artère temporale, linguale...) ou interne (artère ophtalmique)
•
Épaissisement de l’intima, diminution de la lumière vasculaire, sténose, ischémie, thrombose
Tableau clinque
•
Céphalées temporales lancinantes, permanentes, uni ou bilatérales, troubles visuels, polymyalgie rhizomélique
• Artérite linguale : douleurs, claudication (faiblesse douloureuse) intermitente, ulcérations nécrotiques
• Claudication (“boiter”) ischémique intermitente de la mandibule = signe pathognomonique (64%)
• Douleur/difficulté à l’ouverture buccale (34%)
• Douleurs atypiques/brûlures pharyngées (22%), maxillaires (20%)
CAT
Prednisolone 1mg/kg/jour en traitement d’attaque puis 10mg/jour de ttt d’entretien
Corticothérapie à démarer en urgence pour éviter les complications : nécrose hémilangue, cécité, AVC...
Confirmation histologique du diagnostic avec biopsie de l’artère temporale (du côté de la douleur)
Bilan biologique avec VS/CRP à la recherche du syndrome inflammatoire signant l’artérite
Algies vasculaire de la face
Quoi?
• “Cluster headache”, “migrainous neuralgia”
•
La plus fréquente des céphalées trigémino-autonomiques
• Prévalence relativement élevée : une personne sur 1000
• Prédominance masculine : 1 femme pour 5 hommes
• Âge de début le plus souvent entre 20 et 30 ans
• Facteurs favorisants : tabagisme ++, alcool, manque de sommeil
Tableau clinique
• Douleur faciale unilatérale orbitaire ou périorbitaire étendue à l’hémiface (gencive maxillaire !) toujours du même côté dans une même période de crise
• Douleur à type de broiement/arrachement, voir de brûlure “fer rouge” “lame” “pieu dans l’oeil"
• Crises quotidiennes, circadiennes
• Durée de 15min à 3h pour chaque crise, 1 à 8 accès par jour
• Formes épisodiques ++ avec douleurs quotidiennes pendant quelques semaines à plusieurs mois, entrecoupée de périodes de rémission
• Pas de fond douloureux entre les crises
o Plutôt au printemps ou en automne (10% de forme chronique sans période de rémission)
• Signes autonomiques ipsilatéraux : hyperactivité parasympathique et hypoactivité sympatique
Signes autonomique ipsilatéral : hyperactivité parasympathique et hypoactivité sympathique
Larmoiement
→ Œdème palpébral rougeur
→ Congestion nasale, rhinorrée
Syndrome de Claude Bernard Horner (myosis/ptosis) signe de l’hypoactivité sympathique
Pourquoi?
Activation réflèxe du système parasympathqiue
Signes dysautonomiques associés à l’AVF : rhinorrhée homolatérale, congestion nasale, injection conjonctivale, larmoiement, sudation du front et de la face, myosis/ptosis
Implication de l'hypothalamus
Activation du système trigémino-vasculaire (V1 ophtalmique) → médiateurs inflammatoires, neuropeptides vaso-actifs
Vasodilatation, inflammation nociceptive du V
DOULEUR
TTT
• Traitement des crises + traitement prophylactique
• TTT DE LA CRISE
• Sumatriptan
• O2 : 6L par minutes pendant 15 minutes
• TTT DE FOND
o Vérapamil (inhibiteur calcique)
o Lithium (hors AMM)
o Anti épileptiques (gabapentine, dépakine) formes rebelles