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Le modèle de rating pays et ses critères - Coggle Diagram
Le modèle de rating pays et ses critères
La note souveraine
On retrouve dans le risque souverain des critères qui se retrouvent dans le risque pays. Cependant, il existe d'autres critères complémentaires qui sont d'ordre qualitatif. Par exemple, le fait de savoir si le pays est sous tutelle du FMI ou non ; si ce pays bénéficie du soutien d'une union régionale économique, monétaire ou politique.
Les critères macroéconomiques
Le déficit budgétaire
La dette extérieure nette et le service de la dette en pourcentage du PIB.
L'inflation
Les investissements en pourcentage du PIB, c'est un signe de bonne ou de mauvaise santé financière d'un pays. Plus la part du PIB consacrée aux investissements est élevée, plus le pays augmente sa force de production, donc moins il est risqué.
Le PIB reflète le niveau de développement économique d'un pays. Mesuré en parité de pouvoir d'achat (PPA), il permet de comparer les pays en tenant en compte du pouvoir d'achat de leur monnaie nationale tout en éliminant l'effet des taux de change. En effet, ils peuvent connaitre des variations subites et brutales sans qu'il y ait de modification de la situation économique, concerner des devises de pays pauvres qui sont bien souvent sous-évaluées sur le marché des changes ; être fixés administrativement par le gouvernement ou la banque centrale d'un pays.
Le pourcentage du secteur primaire dans le PIB. Plus les revenus d'un pays reposent en grande majorité sur l'agriculture, plus le pays est vulnérable aux aléas climatiques et aux cours mondiaux, plus il peut s'appauvrir et devenir risqué. La plupart des économies développées reposent sur plusieurs secteurs économiques en priorité dans le secteur des services.
La concentration des exportations par produit et par pays de destination. Elle représente la capacité du pays à diversifier les produits qu'il exporte et les pays vers lesquels il les exporte. Dans la majorité des pays, plus cet indicateur est faible, plus ses exportations sont variées et plus le risque est faible. En effet, en cas de crise dans un secteur ou dans un pays particulier, le pays peut alors s'appuyer sur ses autres secteurs d'activité ou exporter ses produits vers d'autres pays.
Les termes de l'échange représentent le pouvoir d'achat des exportations d'un pays vis-à-vis de ses importations. Il mesure le rapport entre les prix des exportations et les prix des importations. Une augmentation de cet indice correspond à une amélioration des termes de l'échange : par exemple, un pays vend plus cher ses exportations pour un prix à l'importation constant. Cela se traduit par le fait qu'il exporte moins de marchandises pour se procurer la même quantité de biens importés. Mais elle signifie aussi une détérioration de la compétitivité-prix du pays concerné.
L'apparition d'une situation de rente provoquée par le développement d'un secteur industriel ou économique du pays, par la découverte d'un nouveau gisement de matières premières et sa mise en valeur accélérée. Ceci provoque un afflux soudain et massif de devises étrangères. Une telle situation peut être bénéfique dans un premier temps mais tout dépend de la redistribution de ses nouvelles ressources, du développement de la consommation domestique et du comportement de l'industrie manufacturière du pays en matière d'emplois ou de désindustrialisation, voire de délocalisation des secteurs les moins compétitifs.
L'apparition de rente est un phénomène qu'on appelle "Dutch Disease". L'afflux de devises provoque une appréciation de la monnaie d'un pays, ce qui rend les autres produits du pays moins compétitifs. Les tulipes ont eu un grand succès aux Pays-Bas au milieu du XVIe siècle jusqu'à l'effondrement du marché qui a laissé le pays dans une situation financière désastreuse. Ce phénomène s'est reproduit au cours des années 1960 à la suite de la découverte d'importants gisements de gaz naturel en mer du Nord dans le pays.
La note politique
S'appuie sur plusieurs aspects : sa stabilité politique, la qualité de son processus démocratique, la stabilité de son environnement régional, sa visibilité politique, le degré d'intégration du pays dans les échanges mondiaux
La note politique a tendance à être davantage de nature qualitative et à "dire d'expert", que vraiment quantitative.
Porte sur la nature du régime politique du pays et sur ses institutions politiques au regard des sa représentativité nationale.
Porte sur l'identité nationale sur le plan démographique (migrations, distinction urbains/ruraux ; pyramide des âges) ; sous l'aspect de l'importance du rôle et de la spécificité éventuels des provinces/régions ; en considérant de près le tissu social, ethnique et communautaire du pays ; sans oublier le plan religieux : les différentes religions du pays et leur expression (existence ou importance de radicalismes religieux)
Porte sur l'existence éventuelle d'une ou plusieurs diasporas liées à la population du pays ou à certaines parties de celle-ci ; leurs influences politique ou économique respectives.
Porte sur l'impact éventuel de mondes parallèles, souterrains (au sens de l'économie souterraine) : existence de structures mafieuses, de sectes
Porte sur une analyse poussée des inégalités et de leurs origines (ex : coefficient de Gini se traduisant par un nombre variant de 0, signe de l'égalité parfaite à 1, signe d'une totale inégalité)
Porte sur une analyse de l'accès du pays aux matières premières, ce qui conduit à l'analyse des relations politiques du pays avec ses voisins proches.
La gouvernance
Indicateur 3 : l'indice de l'organisation Transparency internatonal qui publie un rapport annuel des indices mondiaux sur la corruption. Le Danemark, la Finlande et la Nouvelle Zélande sont les moins corrompus ; la France est 22ème sur 176.
D'autres indicateurs peuvent également compléter l'aspect gouvernance : l'indice du rapport Doing Business de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) qui mesure la facilité de faire des affaires et la qualité de l'environnement des affaires ; l'indice fourni par Economic Freedom of the World qui mesure le niveau de libéralisme économique d'un pays en examinant cinq composantes particulières : la taille du gouvernement, le système légal et juridique du pays, le droit de propriété dans ce pays, la solidité de la monnaie nationale, la liberté de faire du commerce international
Indicateur 2 : l'indice de développement humain (IDH) se base sur l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'éducation (taux d'alphabétisation et durée moyenne de scolarisation des adultes de plus de 25 ans) et le niveau de vie calculé à partir du revenu national brut par habitant en parité de pouvoir d'achat
Indicateur 1 : les 6 indices du modèle KKZ de la Banque mondiale se fondent à la fois sur des sondages internationaux et sur des avis d'experts. L'exercice est basé essentiellement sur des indicateurs subjectifs qui représentent l'impression, l'image des personnes et des experts interrogées ;
La note bancaire
Elle a pour but d'analyser et de noter la santé du système bancaire d'un pays, d'identifier les forces et les faiblesses des composantes de ce système, de le comparer à celui d'autres pays. Elle suit l'approche en "trois blocs".
Bloc n°1 : l'environnement opérationnel et réglementaire du système bancaire du pays. Il s'agit d'évaluer le cadre dans lequel les banques évoluent à partir de la réglementation bancaire, l'environnement et le cadre juridique, le niveau de corruption du pays
Bloc n°2 : les fondamentaux financiers des banques étudiées comme : la liquidité, mesurée par le montant de prêts accordés au secteur privé rapporté à celui des dépôts. Ce ratio reflète la capacité d'un système bancaire à financer ses prêts grâce aux dépôts des particuliers ; la rentabilité des banques par le ratio net/capitaux propres ; le montant des créances douteuses et litigieuses rapport aux encours de crédit et leur taux de couverture ou provisionnement : l'évolution du taux de croissance annuel moyen.
Bloc n°3 : un certain nombre d'informations macroéconomiques comme : l'écart-type du taux de croissance du PIB en monnaie locale ; l'écart absolu du taux de change effectif réel par rapport à sa tendance de long terme ; l'écart du prix des actifs boursiers par rapport à sa tendance à long terme ; l'écart du radio crédit/PIB par rapport à sa tendance à long terme, car il peut faire apparaitre les phases d'expansion trop rapides du crédit.
La note bancaire ne figure pas nécessairement dans la liste des critères retenus pour les modèles de risque pays. La majorité des composantes de la note bancaire fait déjà partie des critères du risque pays, notamment dans les variables macroéconomiques.