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La puissance économique européenne : des fondement menacés ?
Le recul de l'UE dans la hiérarchie des puissances économiques mondiales : le grand décrochage ?
Les signes de ce grand décrochage
Un cycle récessif et un décrochage par rapport à l'économie mondiale. Depuis 2008, une croissance autour de 1,5% contre 2,5% et encore 6,5% pour la Chine malgré une baisse constante depuis 2008. (3-4% pour le monde). L'UE est marqué par les politiques de rigueur et d'austérité.
La désindustrialisation européenne : Une déclin multiforme (statistique avec une industrie manufacturière passée de 19,4% du PIB en 2000 à 16,9% en 2015, sectoriel avec des secteurs d'industrie lourd beaucoup plus touchés que d'autres, et spatial avec un ouest + touché que l'est). Les causes de la désindustrialisation sont multiples : à l'échelle mondiale c'est la DIPP et à l'échelle européenne et nationale c'est un désarmement intellectuel européen (euro et fusion Alstom Siemens en 2019) et un égoïsme national (cas STX en 2017)
Le malaise des travailleurs européen : la crise du chômage qui a suivi la crise de 2008 est certes terminée (12% en 2012 contre 6,2 en 2019) MAIS une descente beaucoup plus lente qu'aux USA et de nombreux poids (walmartisation, ubérisation ...) pèsent sur la travailleurs européens. 1998 : première eurogrève
L'UE fait aujourd'hui de nombreuses hypothèques sur l'avenir
Une population qui vieillit : un "hiver démographique" européen (G.F.Dumont) avec une stagnation de la croissance démographique (0,1%/an et +2% entre 2015-2030 contre 10% pour les USA et 42% pour l'Afrique ET un vieillissement avec un âge médiant à 42ans contre 30ans dans le monde. C'est le résultat de causes religieuses et sociales (féminisation). Avec des conséquences classiquement associés à la démo (notamment éco avec baisse pop active)
Une R&D en état de mort cérébrale : échec de la stratégie de Lisbonne en 2000 qui visait à faire de l'UE "l'éco de la connaissance la + compétitive du monde) avec un objectif de 3% du PIB en R&D contre 2% en réalité. La crise de 2008 certes mais aussi un budget européen mal orienté (40% PAC en 2019) et pb structurel de manque de synergie entre secteur public et privé.
La dépendance énergétique européenne : l'UE c'est peu de ressources sur son propre territoire (0,8% du pétrole et 2% du gaz) donc une dépendance énergétique de 54%. PLUS GRAVE, un manque de politique énergétique commune qui est souvent le résultat des intérêts nationaux, on peut prendre le cas de Pologne qui a un mix énergétique à 53% à base de charbon et un mix énergétique électrique à 90% à base de centrale thermique au charbon (VS France 72% nucléaire)
Centres et périphéries de la puissance économique européenne
Les puissances traditionnelles distancées : Le cas de la France 15% du PIB de l'UE avec une intégration active dans l'espace productif européen MAIS souffre des délocalisation, d'un euro trop fort
Le cavalier seul allemand : à elle seule l'Allemagne c'est 21% du PIB de l'UE et le taux de chômage le + faible de l'UE 3,9% grâce notamment à des réformes sociales (Lois Hartz 2003-2005) et une synergie public/privé entre un réseau de moyennes entreprises plus adaptés à la mondialisation que les TPE (Mittlestand) Françaises. TOUTEFOIS, l'Allemagne est critiquée pour l'euro (alignée sur le D-mark), l'unilatéralisme éco (Grèce) et migratoire, et son modèle environnemental
Les périphérie Est et Sud : A l'est prendre le cas de la Pologne, avec une croissance éco ok 3-5% avec une industrie à 25% du PIB mais une dépendance aux aides, au commerce intrazone et membre du groupe de Visegrade (1991, farouche défenseur du marché unique mais refus de politique migratoire) ET au Sud des économiques souvent frappé par l'économie informelle ou l'évasion fiscale qui ont été durement touchées par la crise des dettes souveraines
Quelles réformes pour un rebond européen ?
Mettre fin aux égoïsmes nationaux
Les égoïsme nationaux ce voit dans la faiblesse du budget européen. Certes un maîtrise des dépenses avec Amsterdam depuis 1997 MAIS le budget européen reste terriblement faible 1% du PIB. Thomas Piketty dans son Traité de démocratisation de l'UE en 2018 propose : de l'augmenter en créant une assemblée européen aux compétences fiscales élargies (création d'impôts) ; de le réorienter (cas de la PAC et de l'égoïsme des pays agricoles comme France)
Les égoïsmes nationaux c'est le dumping fiscal : L'UE c'est un désunion fiscale dramatique avec dumping de certains pays comme l'Irlande (12% d'impôts sur les sociétés VS 33% en France) et une tolérance des paradis fiscaux. Un début de réaction (fin secrète bancaire suisse en 2009, amande contre Apple en 2016) MAIS encore beaucoup d'efforts à faire dans le cas d'Apple l'amande a été annulée en 2020 par la cour de justice européenne !! Et pour les paradis fiscaux voir le cas de la liste noire de 2017 qui n'inclue pas Monaco, Andorre
Les égoïsmes nationaux c'est apprendre à mettre de l'argent pour les crises européennes : Pour la crise grecque une réaction assez tradive mais encore ça va. PAR CONTRE pour la crise des migrants absence de politique commune
Mettre en place des politiques communautaires ambitieuses
Une politique énergétique et environnementale commune : POUR L'ENVIRONNEMENT Une prise de conscience lente mais effective (verdissement PAC, Charte tourisme durable, cheville ouvrière de Kyoto, SEQE-UE) mais encore un mode de vie énergivore. POUR L'ENERGIE, nécessité de la mise en place d'un solidarité communautaire pour négocier les contrats et profiter de l'avantage d'un marché de 512M d'hab et pour varier les fournisseurs. La commission a un droit de regard sur les contrats entre Etats et fournisseurs depuis 2016 et le paquet "sécurité énergie"
Une véritable R&D européenne : Le projet Horizon 2020, lancé en 2014 qui vise "l'excellence scientifique" et la "primauté industrielle" en facilitant les nouveaux consortiums, la recherche entre état membres ou encore la mise en place d'un brevet européen. MAIS limites : question autour d'un possible retard pris sur les OGN avec leur interdiction.
Une réponse commune face au défi de la concurrence et de la compétition commerciale : AVEC LES USA mettre fin à la candeur commerciale face à l'extra-territorialisation de leur droit du fait de l'utilisation du $ dans des transactions. (cas BNP ou Alstom). AVEC LA CHINE mettre fin à la candeur commerciale face aux IDE hostiles (La Chine à nos portes, 2018, F. Godement et A. Vasselier) et face à l'émergence du Forma 17+1
Un début de réaction notamment à l'égard de la Chine avec la mise en place d'un système d'alerte sur les IDE hostiles en Avril 2019
Des réformes structurelles nécessaires mais douloureuses
L'Europe reste le continent de la protection sociale : globalement un haut niveau de protection (27% du PIB de l'UE est dépensée dans des dépenses sociales en 2016) grâce aux système de Beveridge ou à la Sécurité sociale adoptés après la 2ème guerre mondiale. A l'ouest et en particulier en Angleterre des débats autour de ce haut niveau de protection, question autour de la nécessité d'un workfare plutôt que d'un welfare (notamment avec Thatcher)
Une nécessité de réforme sociales : Les prérogatives sociales les plus visibles reste aux mains des états et on peine à voir une véritable harmonisation des prestations sociales à l'échelle européenne. Parfois même l'UE semble être à l'origine d'un dumping social mal vécu par les salariés (thème du plombier polonais avec la crise du chômage des années 2010). Pareil pour les systèmes de retraites : aucune harmonisation. Un premier pas avec l'harmonisation des contrats de travail en 2003 pour aller vers un salaire minimum ?
L'UE c'est des positions économiques encore solides
Une puissance économique complète et créatrice de richesse (22% du PIB mondial pour 6,8% de la population)
Une industrie créatrice de richesse : L'industrie européenne c'est des champions nationaux leaders mondiaux (VW, LVMH, Naval Group) mais aussi des consortiums européen Airbus (1969) ou l'ASE (1975) avec le lancement du programme Galileo depuis 2003 pour concurrencer le GPS étatsunien.
Une puissance exportatrice des services : symbole d'une économie moderne, d'un modèle social générateur de profession tertiaires et du vieillissement de la population. (idée qui peut être positive et négative)
Une agriculture exportatrice et solide : issue des politiques européenne des années 1960 (Strésa 1955, PAC en 1962 ...) et malgré les difficulté rencontrés dans les années 1970-1980, l'agriculture européenne est aujourd'hui la première agriculture exportatrice. L'UE est dans une situation d'indépendance alimentaire.
Les territoires de la puissance européenne
Les villes européennes : un réseau de ville moyenne dominé par quelques villes mondiales avec 13/45 1ère villes alpha en 2016 : des villes créatrices de richesses (voir le PUB Cologne-Düsseldorf + Paris + Milan = quasiment PIB africain), centre décisionnel, et évènements mondiaux. Prendre aussi l'exemple des eurorégions comme l'Euro district de Bale (2007, 220 communes)
Un territoire intégré, maîtrisé et valorisé : Des voies de communications variées et essentielles pour le commerce intrazone. Prendre l'exemple du projet RTE-T lancé en 1996, actualisé en 2001 et 2004 qui prévoit pas moins de 30 projet d'équipements prioritaires pour un montant de 700Be ET une façade maritime mondial aménagée la Northern Range (3ème)
Un centre moteur de la mondialisation
L'UE est une championne du commerce internationale (2ème pôle de commerce mondial 15% du commerce mondial, 12% pour les USA et 17% pour la Chine qui nous a rattrapé récemment) : une double puissance du commerce européenne, il est intrazone (64%, issue des diverses politiques mises en œuvre en particulier au cours des années 1960-1970) ET extrazone. On peut citer les nombreux accords commerciaux (ancien et nouveaux) et comment l'UE a réussi à tirer son épingle du jeu dans ces accords (Kyoto, ASA ...).
L'UE est une puissance financière : Elle est intégré à la mondialisation financière car est le 3ème pôle boursier mondial (avec la LSE (1801 ) et Euronext (2000) respectivement 6ème et 7ème bourse mondiale en terme de capitalisation) et 1ère dans la réception d'IDE (signe d'attractivité) ET prendre le cas de l'Euro (2000, inscrit dans la continuité de l'intégration éco européenne) une réussite devenue la 2ème devise mondiale (20% des réserves de taux de change et 2ème monnaie de facturation de contrats)
L'UE c'est une puissance qui attire les flux de la mondialisation : les flux touristiques (1ère destination touristique mondiale) et les flux migratoire (avec la vague migratoire exceptionnelle de 2015)