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L'Europe un projet en manque d'identité ? - Coggle Diagram
L'Europe un projet en manque d'identité ?
Les sources multiples et complexes de l'identité européenne
L'Europe face à sa géographie
Un ensemble cohérant : Des limites claires : "L'Europe va de l'Atlantique à l'Oural" et une certaine continuité géographique et climatique voir le cas du Danube (2900km) longe ou traverse pas moins de 9 états. ET Un espace fortement anthropisé et vécu à l'unisson par des aménagements commun.
Des limites géographiques partout discutables : 10M km^2 mal délimités. L'Oural est une limite qui peut être contestée (une chaîne de montagne basse qui intègre 25% de la Russie et ne se prolonge pas au sud de la Mer Caspienne). De même le détroit du Bosphore (limites orientales) intègre 3% de la Turquie. PUIS la question des territoires européens hors de l'Europe : cas des DROM Français avec Guyane en AML, Polynésie dans l'Océan Pacifique, la Nouvelle Calédonie en Océanie ... ou des enclaves espagnoles
L'Europe et sa diversité culturelle
La diversité linguistique : 40 langues, 3 alphabets. Des Etats à la langue nationale dominante et structurante (France) OU des Etats avec langue nationale et des langues officielles (Espagne avec le Castillan) OU des Etats multilinguismes (Suisse avec 4 langues nationales)
La diversité religieuse : Question autour de la place de la religion chrétienne lors du projet de rédaction du traité constitutionnel de 2004 ET Question musulmane dont l'empreinte dans les Balkans est ancienne mais dont le dynamisme religieux est de +/+ sujet à controverse dans une Europe qui se replie.
L'Europe un ensemble avec une histoire commune
Un synchronisme de phénomènes : Phénomènes religieux, phénomènes démographiques (Peste Noire en 1347, transistion démographique au XIXème, baby boom après 1945, hiver démographique aujourd'hui), phénomène économique ... ET surtout les guerres
Un espace d'échange : Braudel dans sa
Grammaire des Civilisations
définit la civilisation comme un espace d'échange de "bien culturels" OR l'Europe c'est historiquement des migrations humaines, des échanges commerciaux et des échanges d'idées.
Des valeurs et des idées communes : Valeurs judéo-chrétiennes, Valeurs humanistes, L'esprit scientifique
Les nouveaux défis et les nouveaux chantiers pour l'identité européenne
L'Europe boulversée par de nombreuses crises et défis
La tentation de la désunion et du nationalisme : la désunion notamment dans la crise migratoire qui a paralysé l'UE. Des réponses désordonnés, parfois contradictoire des états membres avant une réponse poussive forcée par l'Allemagne ET le nationalisme avec une montée généralisé des extrêmes qui exprime un malaise européen éco, social et identitaire que ce soit dans le sud, l'est ou même les pays fondateurs comme la France et l'Allemagne.
Des crises qui mettent à l'épreuve le sentiment européen : La crise du chômage (pas oublier les jeunes) en 2012 (on critique la politique de Bruxelles et déchirement entre est et ouest de l'UE avec le thème du plombier polonais) PUIS la crise des dettes souveraines en 2010 avec le cas de la Grèce qui est au bord d'un Grexite en juillet 2015 PUIS la crise des migrants en 2015 qui oppose la culture humaniste à la culture de la peur
Le Brexit un coup de grâce pour l'UE ? CERTES premier pays à se retirer de l'UE MAIS un bilan de fermeté positif pour l'UE.
L'européanité un bilan en demi-teinte
La question de l'européanité dans 2 flux : les flux du travail (question abordé dès Rome) qui ont été rendu possibles grâces aux différentes politiques (Shengen et DTD en 1996) mais peu de travailleur utilisent ce droit 4% ET les flux touristiques avec 60% de flux touristiques intra-européen une prouesse qui cache le tableau plus terne d'un tourisme peu culturel
La question d'une citoyenneté européenne en demi-teinte : CERTES un "sentiment" européen en progression entre 2013 et 2019 selon Eurobaromètre (et ce encore plus dans les PECO). MAIS dans les faits une citoyenneté de complément. DE PLUS un abstentionnisme récurrent qui atteint un sommet en 2014 depuis 1979 avec 57%. L'abstentionnisme s'explique par le manque de politique social de l'UE et marque la fracture entre l'est et l'ouest de l'UE avec 84% d'abstention en Bulgarie contre 10% en Belgique
La question de la gouvernance européenne : CERTES des efforts pour améliorer la gouvernance entre état européen avec les traités de Nice 2001 (pondération) et Lisbonne en 2007 (double majorité) MAIS l'UE reste un "OPNI" pour les citoyens européens. Les instituions sont également inaudibles et la politique de Bruxelles est sujette à de nombreuses controverses
Les chantiers de l'UE
Trancher la question de l'intégration de la Turquie pour enfin marquer les limites orientales de l'UE. Voir aussi en quoi la Turquie ne répond pas aux critères européens.
Une UE plus visible sur la scène internationale : relancer le sentiment européen peut passer par faire de l'UE une véritable puissance sur le plan du HP
Créer un espace public européen : renforcer l'intégration civique européenne (question du multilinguisme ou de la politique mémorielle) ET la légitimité des institutions (Quetsion du jour des élections et Thomas Piketty « Changer l’Europe, c’est possible » (2018))
Une identité longtemps restée en marge des considérations communautaires ?
Un débat sur l'identité longtemps refoulé
La paix comme identité minimale : Déjà avant la 2GM les pères fondateurs (V.Hugo ou R.Coudenhove-Kalergi) voyait la paix comme le moteur essentiel et unique. Après la 2GM, la réalité d'après guerre n'est pas favorable à l'idée d'une identité commune, nécessité d'un pragmatisme (voir l'aventure de la CED 1952-54 VS procès d'Oradour sur Glane à Bordeau en 1953) ET la pression des USA (peur du communisme) le rayonnement de son modèle (AWL) étouffe l'idée d'une identité européenne.
Un débat étouffé : Etouffé par les nationalismes (De Gaulle et sa politique de la chaine vide entre 1965-66, les refus GB en 1963 et 1967 puis Thatcher dans les années 1980) ET parce que jusqu'aux années 1970-80, la priorité de l'UE c'est l'intégration économique constat de Raymond Aron en 1973 dans un article au Figaro et de Bourdieu en 1997 dans
l'Europe dans la trahison des élites
Une identité réservée aux élites : Les élites européennes (les 40 000 fonctionnaires de l'UE, 6500e/mois de salaire en moyenne, accès aux 14 écoles européennes) Européens "d'en bas" (voter tous les 5 ans et Eurovision tous les 5 ans avec 43 pays)
Derrière les mise en demeures de réels efforts toutefois
Formation d'une identité localement par le jumelage ou les journée européennes MAIS AUSSI par l'éducation avec le programme Lifelong Learning (2007, historiquement Socrate en 1995) qui regroupe notamment le programme Erasmus (1987, 270 000 étudiants/an pour des séjours de 3 à 12 mois) OU ENCORE l'action culturel avec l'opération capital européenne depuis 1985 (voir le cas de Marseille en 2013 ou des villes de l'est)
Le développement d'une territorialité européenne : avec la préservation de l'identité des territoires (Natura 2000 en 1992, Charte du tourisme durable en 1999, convention des paysages ...) OU l'aide à l'automonomie des territoires européens avec le principe de subsidiarité en 1992 ou la Charte de l'autonomie locale en 1995 OU ENCORE le développement d'un réseau européen (RTET 1996-2030)
La formation d'une identité politique : Une politique des "petits pas" dans la démocratisation des institutions à partir de la fin des années 1970 début 1980 (avec Maastricht comme apogée en 1992) ET la création de symboles (drapeau, devise mais surtout l'Euro)