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Les déterminants principaux des émissions de gaz à effet de serre
La démographie
Il y a donc une nécessité d'étendre également les efforts de réduction d'émissions aux pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.
La population devrait se stabiliser autour de 9 milliards d'habitants en 2050. A l'heure actuelle, la croissance de la population se fait en Afrique et en Asie alors que la population européenne décroît.
Un pays moins peuplé n'émet pas forcément qu'un pays plus peuplé. Le facteur démographique ne peut donc pas expliquer à lui seul les différences d'émissions entre pays : la Chine et l'Inde possèdent des populations de tailles comparables, mais leurs émissions sont très différentes : la Chine représente plus de 27% des émissions totales annuelles de gaz à effet de serre alors que l'Inde n'en représente qu'un peu plus de 7%.
La structure de la population et son régime alimentaire jouent également un rôle très important. Un régime alimentaire à base de viande génère davantage d'émissions qu'un régime végétarien, principalement en raison des cultures nécessaires à l'alimentation du bétail ainsi qu'aux émissions produites par le bétail lui-même.
Les émissions du secteur du transport diminuent avec le vieillissement de la population tandis que celles du logement augmentent considérablement.
La croissance économique
La croissance économique : plus un pays devient riche, plus son revenu par habitant augmente, plus ses émissions de gaz à effet de serre augmentent. Le développement économique, historiquement lié à la consommation d'énergies fossiles, et donc à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre par habitant.
Un dilemme se crée : la limitation des émissions mondiales de gaz à effet de serre et le développement des pays du Sud. Les impératifs de développement heurtent de plein fouet ceux de la lutte contre le changement climatique.
Néanmoins, lorsque les pays ont atteint un certain niveau de développement on pourrait penser que leurs émissions commencent à décroître, au fur et à mesure que leurs industries sont remplacées par une économie de services, moins consommatrice d'énergies fossiles. De ce fait, les émissions croissantes des pays du Sud seraient compensées par la baisse des émissions des pays industrialisés.
Stern affirme qu'il ne semble pas que les habitants d'un pays soient décidés à réduire volontairement leurs émissions quand leur revenu augmente. Stern affirme que ce comportement évoluera peut-être avec une meilleure prise de conscience des risques engendrés par le changement climatique, mais ce processus sera long et difficile.
La nature économique du changement climatique n'encourage par les actions individuelles indépendamment d'actions collectives.
Même si les économies des pays industrialisés ont évolué vers des économies tertiaires, la production industrielle s'est déplacée vers les pays émergents et en développement, réduisant ainsi l'impact de cette évolution sur les émissions de carbone au niveau mondial.
La demande pour les biens et les services intensifs en carbone, comme le transport routier ou aérien continuera à augmenter proportionnellement à l'augmentation des revenus. Pour cette raison, en l'absence de politiques publiques tendant à inverser la tendance, Stern estime que la corrélation positive entre développement économique et émissions de gaz à effet de serre ne s'atténuera pas spontanément.
Pourtant, en 2014, l'économie mondiale a continué de croître au rythme de 3% environ et il y a eu une stabilisation des émissions mondiales. Pour la première fois, au niveau mondial, la courbe de la croissance des émissions de gaz à effet de serre s'est découplée de la courbe de la croissance économique.
Un lien existe entre la croissance économique et les émissions de gaz à effet de serre. Les émissions de gaz à effet de serre d'une société augmentent avec le revenu par habitant, jusqu'à un certain plafond à partir duquel l'augmentation additionnelle du revenu par habitant se traduit par de plus grandes préoccupations environnementales, et donc une diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Le changement climatique est principalement le fait des pays industrialisés alors que les pays en développement n'en portent qu'une responsabilité marginale.
Les politiques publiques
Les émissions de carbone de la France sont plus celles que d'autres pays comparables en raison du développement de l'industrie nucléaire comme principale source d'énergie dans les années 1950 et 1960. Cette décision n'était évidemment pas motivée par des considérations environnementales, mais plutôt par un souci de sécurité d'approvisionnement énergétique.
Giddens note les pays selon l'approvisionnement en énergie qui ne repose pas sur des énergies fossiles. La Suède est en tête de l'indice. Elle a mis en place une taxe carbone dès 1991.
Certaines décisions politiques ont été prises pour des raisons de sécurité énergétique ; d'autres ont été prises plus récemment, certains pays ayant pris conscience plus tôt que d'autres de la nécessité de limiter leurs émissions.
La géographie
Le climat : des pays dont les hivers sont rigoureux ont davantage de besoins de chauffage
La disponibilité de ressources naturelles : certains pays ont davantage de possibilités que d'autres de mettre en place des sources d'énergies renouvelables, telles que l'énergie marémotrice, solaire ou éolienne. A l'inverse, le revenu national de certains pays dépend fortement de ressources intensives en carbone : l'économie de la Chine repose ainsi largement sur le charbon, celle de l'Arabie saoudite sur le pétrole et celle du Brésil sur le bois.
L'éloignement des principales métropoles : des pays dont les principales villes sont très éloignées les unes des autres font face à des coûts de transport, et notamment de transport aérien, beaucoup plus importants que des pays de petite taille. Pour de grands pays comme l'Australie, la Russie ou les États-Unis, le transport aérien domestique est une nécessité ; pour d'autres pays de plus petite taille, c'est un luxe.
Nombreux pays sont les pays comme la Russie, qui demandent à ce que soient pris en compte dans la discussion des critères tels que le nombre de jours où la température tombe en dessous de 0°C ou la distance moyenne entre les principales agglomérations d'un pays, tandis que les pays pétroliers et forestiers demandent à être compensés financièrement pour la perte de revenus liés à la baisse de la demande pétrolière ou à l'arrêt de la déforestation.
Les événements historiques
Parfois ils ont entrainé une baisse drastique des émissions d'un pays comme en Russie après le démantèlement de l'URSS, en raison de l'effondrement de son économie.
La crise économique actuelle aura des conséquences sur les émissions.
Il n'est pas aisé d'isoler un facteur des autres. L'importance donnée à ces différents facteurs est fondamentale dans les discussions sur la répartition de l'effort de réduction des émissions, chaque pays ayant une vision différente de ce que serait une répartition juste et équitable.
L'identification des pays les plus pollueurs n'est pas aussi simple que nous pourrions le penser.