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La connaissance de soi et l'estime de soi: (Texte de Delphine…
La connaissance de soi et l'estime de soi:
(Texte de Delphine Martinot)
Bien se connaître, c’est être capable de choisir des objectifs adaptés, donc réalisables.
Avoir une bonne estime de soi est censé favoriser notre succès personnel,
notre santé, notre réussite sociale.
IV. Synthèse
Intérêt de proposer des programmes scolaires destinés à améliorer et développer
la connaissance de soi et l'estime de soi pour lutter contre l'échec scolaire
Les conceptions de soi scolaires peuvent déterminer la motivation de l'élève à l'école
L'élève se sent mieux
Accroissement du sentiment d'autoefficacité
ATTENTION !
Nécessité de s'assurer que ces programmes ne conduisent pas à développer des conceptions de soi trop superficielles car inefficaces lors de situations de menaces
Plutôt essayer de contribuer à une bonne organisation en mémoire des conceptions de soi de réussite scolaire
Faire des évaluations objectives des performances de l'élève
et des renforcements optimistes montrant sa confiance en l'élève
Chercher l'amélioration des compétences des élèves
I-
Définitions:
Connaissance de soi
= conception de soi,
on peut se conceptualiser dans beaucoup de rôles possibles ou comme ayant des attributs différents. Les individus sont ainsi
guidés
et
influencés
par ces diverses conceptions de soi.
L’estime de soi
=
la valeur
que les individus s’accordent (s’ils s’aiment ou ne s’aiment pas, s’approuvent ou se désapprouvent). Une personne peut tout à fait présenter une forte estime de soi globale tout en se considérant relativement incompétente dans un domaine. (exemple: "Je suis nul en Maths!")
Les conceptions de soi (rôle, traits, valeurs, relations, expériences passées) sont emmaganisées en mémoire de façon plus ou moins organisée et reliée les uns aux autres.
Tout individu possède un concept de soi global constitué de multiples conceptions de soi différentes (Markus et Wurf, 1987).
La réflexion sur les effets bénéfiques de la connaissance de soi et de l’estime de soi dans le domaine scolaire s’articulent autour de cette distinction en s’appuyant sur:
la composante cognitive du soi
la composante évaluation du soi
III. Protéger les conceptions de soi de réussite et l'estime de soi dans des situations menaçantes.
(Chambres et Martinot 1999; Martinot et Monteil 1995,1996) Estime de soi chez les enfants forte mais diminue avec l'école.
Les principales stratégies
L
'autohandicap
: création d'obstacle : l'élève crée des obstacles pour justifier son échec.
(Midgley, Arunkumar et Urban 1996; Nicholls et Miller 1984
)
Choisir des points de comparaison favorable pour soi. L'élève se définit en se comparant à un groupe auquel il se réfère. Il se comparera à des élèves identiques à lui voir moins bon afin de renforcer son estime de soi.
L'
autocomplaisance
: s'attribue la réussite de la réussite en rejetant celle de l'échec. (Greenwald 1992)
La désidentification
Consiste à déconsidérer à plus long terme les
domaines menaçants pour l’estime de soi
Baisse de la motivation des élèves
Les élèves travaillent de moins en moins.
La recherche du
respect
S’orienter sur un plan personnel vers une stratégie de désidentification vis-à-vis de l’école.
Adopter une stratégie centrée sur le groupe
Lorsque des individus se sentent respectés par leur groupe, la valeur accordée par la société à ce dernier leur importe moins (Smith et Tyler, 1997)
II. La conception de soi dans le domaine scolaire
conception de soi et performance
Illusions positives sur soi
dynamique de succès
censure d'informations qui menace l'estime de soi d'un individu
autoefficacité
lien entre la perception d'un élève et la durée des études.
performances scolaires dépendent également du passé et de la conception de soi actuelle.
l'envie et la peur de devenir quelque chose, joue sur la motivation des élèves
L'organisation en mémoire des conceptions de soi en fonction du niveau scolaire
expérience en collège (3ème)
élèves de bon niveau = rapide pour se décrire avec des adjectifs de réussite scolaire, ils utilisent plus d'adjectifs liés à la réussite scolaire ("attentif, appliqué"), se souviennent le plus de souvenirs illustratifs de réussite scolaire.
le schéma d'un individu (à partir d'expériences personnelles)
élèves faible niveau = rapide pour se décrire avec des adjectifs reliés à la réussite scolaire. raconte plus de souvenir liés à la réussite qu'a l'échec.
élèves faibles = pas rapides pour se décrire, ils utilisent peu les adjectifs de réussite scolaire, et raconte moins de souvenirs reliés à la réussite scolaire.
L’organisation en mémoire des conceptions de soi de réussite et ses conséquences
Quel que soit le niveau scolaire, les élèves ont plus de conceptions de soi de réussite que d’échec (Chambres et Matinot, 1999 ; Martinot et Monteil, 1995, 1996)
Les élèves de bon niveau scolaire ont un schéma de soi de réussite scolaire qui leur permettent d’organiser en mémoire des conceptions de réussite et facilement accessible
Ils sont capables d’utiliser leurs conceptions de soit de réussite pour faire un choix, par exemple d’utiliser une stratégie de comparaison de soi aux prototypes (Martinot et Monteil, 2000).
Les bons élèves utilisent la stratégie de comparaison du soi aux prototypes pour réaliser leurs choix.
Les élèves de niveau faible sont capables d’utiliser la stratégie si on favorise l’activation de leurs conceptions de soi de réussite en leur demandant de rappeler des souvenirs illustratifs du caractère autodescriptif de certains traits de réussite scolaire
Il faut que ces conceptions soient suffisamment organisées et accessibles en mémoire pour être chroniquement utilisables lors d’un choix.
La suprématie des conceptions de soi de réussite scolaire est-elle une bonne chose ?
Les conceptions de soi de réussite scolaire, contribuent au développement et au maintien d’une bonne estime de soi, pourrait se révéler propice à la réussite de l’élève
Sauf que les élèves en difficultés n’accèdent pas spontanément à des conceptions de soi de réussite et risquent de développer de sérieux doutes sur leurs capacités, réduire leurs efforts ou abandonner complètement.
Cette stratégie, utilisée lors de choix, s’appuie sur une règle visant à maximiser la similarité entre soi et des prototypes de personnes correspondant aux choix proposés (Setterlund et Niedenthal, 1993)
La stratégie implique de posséder des conceptions de soi assez claires et aisément accessibles (Setterlund et Niedenthal, 1993).
Les vertus de cette activation contextuelle sont limitées dans le temps
car elle ne remplace pas la présence d’un véritable schéma de soi de réussite et ses propriétés de traitement de l’information.
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