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"Make America Great Again" - Coggle Diagram
"Make America Great Again"
Origines du slogan
Avantage de fonctionner pour la politique intérieure comme pour la politique extérieure
Vision des relations internationales qui vise à intimider
Hérité des années Reagan, mais aussi c'est une référence à l'extrême droite américaine des années 1930 "America first"
Volonté de se démarquer d'Obama, dont Trump estime qu'il a affaibli les États-Unis sur la scène internationale, soit par ses politiques de compromis (Iran, Cuba, Chine), soit par son incapacité à résoudre certains conflits (Syrie, Israël, Palestine)
Faire corps avec le pays
L'adjectif "great" est censé qualifier le président, qui fait corps avec son pays
Ils ont en commun la communication et leur passé commun dans les industries du divertissement, ce qui leur a donné les codes de la mise en scène de soi
En 1980, après avoir jugé la présidence Carter faible, Reagan comme Trump sont des partisans de la dérégulation économique et fiscale
"Make American White Men Great Again"
Suite aux manifestations de violences racistes en 2017, aux mobilisations face à la mort de George Flyod infligée par des policiers blancs en 2020 et des propos indulgents de Trump aux suprémacistes blancs, certains observateurs critiques ont parlé de "Make America White Again"
Ce slogan de la campagne reflète la nostalgie d'une époque où les États-Unis, non seulement dominaient sans partage le monde libre, mais bénéficiaient en outre d'une croissance économique très forte, d'une industrie florissante et d'un pouvoir masculin et blanc : les années 1950. Trump ne cache pas qu'elles constituent sa période de référence.
Slogan de 2020 : "Keep America Great"
L'ambition de Trump n'était pas exempte de relents masculinistes, le slogan pourrait être "Make American White Men Great Again"
Le mot-dièse #MAGA, sur Twitter, pour Trump et ses partisans peuvent l'employer sans énoncer d'argument, comme s'il se se suffisait à lui-même ou comme si, au contraire, le programme qu'il abrite était trop vague, trop changeant pour être détaillé
Une guerre contre les femmes
En signant, comme les précédents présidents républicains, un décret qui rétablit la "politique de Mexico", Trump a coupé les subventions fédérales aux associations internationales : celles qui s'occupent de l'information sur l'avortement, les femmes et les enfants victimes de violences.
Cette mesure, contreproductive pour le maintien de la paix et de la sécurité des États-Unis, a suscité l'opposition du Congrès et de l'armée.
Ces coupes sont une goutte d'eau à comparer à l'augmentation du budget de la défense, ce qui prouve que cela relève d'une décision idéologique plus que financière.
Ces choix se déclinent sur le plan international car il a réduit ses engagements dans de nombreux domaines, dont le climat, mais aussi dans l'aide au développement, qu'il a diminuée d'un tiers. Or les principaux bénéficiaires sont les femmes et les enfants, victimes de la pauvreté ou des conflits.
Théâtralisation, menaces, iconographie, le style Trump en géopolitique
L'iconographie, très théâtralisée et personnifiée, est une part importante de communication de Trump à l'international : photos avec les vétérans américains lors des commémorations du débarquement du 6 juin 1944, poignée de main avec Kim Jong-un.
Une autre caractéristique de sa présidence est qu'il estime qu'il n'est redevable à aucun interlocuteur sur la scène mondiale, y compris ses alliés historiques, qu'il semble parfois mépriser davantage que les dictateurs.
Si de nombreuses décisions restent de l'ordre du discours (menaces, promesses) et de la mise en scène, il ne faut pas oublier la dimension performative de la parole et de l'image : les partenaires et les adversaires des États-Unis anticipent certaines décisions qu'elle se concrétisent ou non, d'autant que le président joue sur le teasing (feuilletonnage) de sa propre action politique.
Refus du multilatéralisme
Ce projet se traduit par le refus de prendre part à la solidarité mondiale comme le montrent le retrait de l'Unesco et l'OMS.
Pour Trump, rien n'est pire que l'ordre libéral hérité du lendemain de la Seconde Guerre mondiale et les alliances militaires et commerciales, qu'il décrit comme toutes extrêmement défavorables aux États-Unis
Donald Trump a défendu un projet identitaire de repli sur soi avec le fantasme que les États-Unis pourraient se passer de l'immigration, augmenter fortement les droits de douane vis-à-vis de la Chine, du Mexique et de l'Allemagne, limiter au maximum les importations de produis manufacturés (accusées de creuser le déficit commercial et de menacer les emplois des citoyens américains) d'où l'intérêt de relancer la production nationale d'énergies fossiles
La tactique est celle du "pistolet sur la tempe"
Un isolationnisme sélectif
L'isolationnisme de Trump s'avère cependant sélectif : augmentation de plus de 10% du budget de la défense. En 2017, les États-Unis ont conclu un contrat record de 110 milliards avec l'Arabie Saoudite, afin de l'aider à soutenir la sécurité du pays et de la région face à l'Iran.
Cette décision peut inciter certains pays à revoir à la baisse leurs exigences en matière de protection environnementale.
Cette isolationnisme s'incarne par le retrait de l'accord de Paris, porté par de puissants lobbies de l'énergie opposés à toute forme de régulation environnementale. De leur côté, certains États fédérés et grandes villes ont annoncé poursuivre le combat en faveur de l'environnement.
En 2018, les États-Unis se sont retirés de l'accord nucléaire iranien. A partir du principe d'extraterritorialité du droit américain, Trump impose aux entreprises des pays de l'accord de lourdes sanctions financières si elles poursuivent leurs investissements en Iran.
Cette tentation isolationniste s'inscrit dans la tradition de la doctrine Monroe des années 1820 ou de celle des années 1920-1930
Après des mois d'insultes et de menaces de guerre réciproques, un sommet historique a eu lieu à Singapour en 2018 entre Trump et Kim Jong-un. Ce dernier a été le grand gagnant car le président américain ne lui a pas imposé de grande contrepartie. Cela lui a valu une reconnaissance internationale qu'il attendait. En 2019, une nouvelle rencontre à Hanoï s'est soldée par un échec.
L'acharnement de Trump contre l'Iran, Cuba ou le Venezuela est également contradictoire avec ses menaces de retrait des négociations internationales.
Trump, tentation populiste mondiale
Contrairement à la France avec le RN, la défiance est vis-à-vis de l'État fédéral et non contre le capitalisme.
Contre l'influence d'une gauche culturelle "bien-pensante", Trump a promis de restaurer le pouvoir du "vrai peuple", qui serait méprisé selon lui par les démocrates et les intellectuels. En qualifiant de "déplorables" les électeurs de Trump en 2016, Hillary Clinton est tombée dans le piège que son adversaire lui tendait, ce dernier réaffirmant alors combien le peuple ne pouvait plus être ainsi méprisé par les élites.
Proposent un projet fondé sur une identité nationale "retrouvée" et excluante, défensive, et sur un pouvoir autoritaire.
Ce "peuple qu'il parle correspond à l'homme blanc, chrétien, d'origine européenne, éprouvant au quotidien une insécurité culturelle genrée, économique, parfois religieuse.
En commun le rejet des élites politiques, intellectuelles, médiatiques, parfois économiques, ainsi que la haine du cosmopolitisme, des mouvements en faveur des droits des femmes et des minorités, et plus globalement la modernité et l'ouverture culturelle ou religieux
Le populisme de gauche et surtout de droite connait un succès dans les démocraties occidentales (Narendra Modi, Jair Bolsonaro, Rodrigo Duterte...)
Se faisant élire sur une promesse de réduction des inégalités socio-économiques, il mène une politique favorisant les plus riches.