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chapitre 2 : intelligence émotionnelle
Qu'est-ce que l'intelligence ?
2) Phrénologie : pseudo-science
phrénologie pense pouvoir deviner capacité intellectuelles et valeurs morales à travers bosse du crâne
1810 : publication d'un ouvrage par Franz Joseph Gall. Présente phrénologie. Convaincu que dvp des attitudes intellectuelles va entrainer grossissement de zone du cerveau au point d'entrainer des déformations du crâne. Capacité particulièrement dvp inscrivait sa trace sur carte qui apparait sur crâne phrénologique de Gall
étude forme du crâne permet de prédire intelligence ou déficience mentale, prédire penchants criminels des individus. Cherche corrélation entre traits de caractères et forme de voute crânienne
essaie de valider scientifiquement son hypothèse, constitut une collection d'une 100aine de buste en plâtre, il a direct moulé sur des sujets particuliers. Etudes comportent nombreux biais de sélections et interprétations, que l'on peut attribuer à imperfection des méthodes de l'époque.
3) Binet : échelle métrique de l'intelligence, dite Binet-Simon - demande à Binet de dépister enfants arriérés. élabore avec Simon, en 1905 une échelle psychométrique
échelle métrique de l'intelligence basé sur concept d'âge mental qui va être calculé par moyenne de l'âge des enfants capables de réussir tâche demandée par test et enfants diagnostiqué déficient sur base de leur résultat rapporté à la moyenne
échelle vise un diagnostique rapide d'arriération en comparant les perf de l'enfant à celle de sa classe âge
Binet refuse d'exclure ce qu'on appelle débiles légers, obj n'était pas d'éliminer certains écoliers. Organiser pour eux une structure d'accueil pour leur permettre de réintégrer au plus vite une classe normale
influence de la différence sociale des variations cognitives dans résultats des perf intellectuelles
échelle conduit à interprétations relativement simplistes, modification par Terman va en faire instrument de sélection et d'élitisme, ce qu'on appelle échelle d'intelligence Stanford Binet
1) Francis Galton : mesure de l'intelligence
fin XIXème, 1ères recherches sur la mesure de l'intelligence. Apparition des théories controversées sur le caractère héréditaire, génie humain. Se dvp de technique comme étalonnage, plutôt des mesures psychométriques
début XXème, Spearman détermine indice global qu'il va nommer facteur G pour intelligence générale. Rend compte dans ses études qu'il existe un lien : enfants qui réussissent mieux tests d'épreuves verbales sont également ceux qui réussissent aussi bien que épreuves numériques ou spatiales. C'est ce qui lui a permis de déterminer qu'il existe une sorte de socle de l'intelligence, le facteur G
4) Lewis Terman : Quotient intellectuel : QI = (âge mental / âge chronologique) X 100
s'appuie sur échelle de Binet et Simon et la modifie en calculant le rapport entre résultats obtenus au Binet Simon et âge des enfants. C'est ce qui va donner le Quotient intellectuel appelé test Stanford Binet.
différence avec approche de Binet et Simon dont obj identifier des enfants en difficultés scolaires qui nécessitait une aide spé, est Terman envisage le recours au test de QI dans cadre d'une orientation pro pertinente, avec obj de sélection.
Genèse de l'intelligence émotionnelle
1) intelligence plurielle
intelligence est principalement définie par sa dimension cognitive mais auteurs comme Wechsler considère eux que cette dimension n'explique pas toutes capacités d'adaptation de l'être humain
Thurstone (1939) va remettre en cause thèse de Spearman et définit intelligence comme construction comprenant 7 éléments fondamentaux. Crée batterie de 60 épreuves diff qu'il passe a près de 200 étudiants universitaires. Calculer matrice de corrélation et effectue analyse factorielle pour essayer d'identifier diff dimensions de ces tests
=> 1er résultat : trouve pas de facteur G
=> 2ème résultat : trouve 7 facteurs diff qu'il va nommer vitesse perceptive, facteur numérique, facteur fluidité verbal, facteur verbal, facteur spatial, facteur mémoire et facteur raisonnement. Facteurs orthogonaux = indépendant les uns des autres
=> Thurstone amène autre conception de l'intelligence avec théorie multifactorielle de l'intelligence, ce qui fait grand débat entre anglais et américains
multi-dimension chez Sandjak
1983, Gardner propose concept d'intelligence multiple
=> compte 9 catégorie diff d'intelligence
=> critique emploi des tests d'intelligence dans cadre de l'orientation scolaire des enfants. Tests ne mesureraient pas plusieurs types d'intelligence qui aurait un impact sur vie de l'enfant
=> intelligence = capacité ou ensemble d'aptitude qui permet à une pers de résoudre des pb ou de concevoir des produits qui sont importants dans certain contexte culturel
=> plan scientifique : nombreuses critiques car théorie n'est pas validée par recherche expérimentale (ex : reprocher qu'il n'y a pas de hiérarchie des intelligence)
2) lien entre QI et parcours des individus
étude réalisée pendant 40 ans sur groupe de 450 garçons :
=> très peu de lien entre QI et situation
=> lien entre situation et capacité à gérer frustration, émotions, relations interpersonnelles
étude réalisée auprès de 80 docteurs en science
=> habilités sociales et émotionnelles avaient 4 fois plus d'impact que le QI dans détermination de leur succès et de leur prestige
paramètres sociaux et émotionnels semblent être des paramètres de différenciation complémentaire au QI
déf intelligence émotionnelle par Daniel Goleman (1995), Peter Salovey & John Meyer (1990) : forme d'intelligence qui suppose habileté à contrôler ses émotions et celles des autres de faire distinction entre elles, utiliser info pour orienter ses pensées et actions
qu'est-ce qu'une émotion ?
3) Darwin (1872)
publie expression des émotions chez hommes et animaux qui va devenir ouvrage fondateur du courant évolutionniste en psycho des émotions
va défendre idée que espèce humaine présente 6 états émotionnelles fondamentaux : joie, surprise, peur, dégout, colère et tristesse
s'appuie sur théorie de l'évolution, déduit que n'était question que de culture, manifestation des émotions aurait considérablement variée dans diff régions du monde depuis ancêtre commun à tous les êtres humains, comme font espèces qui vont divulguer, évoluer diff en fonction de là ou elle se trouvent. Comme pas le cas, ça devrait être inné
soutien thèse de l'utilité des émotions dans processus d'évolution et avance également que certaines émotions ont expression faciale commune à toutes les espèces, y compris les êtres humains.
4) William James (1884) VS Walter Cannon (1920)
1884, James publie Qu'est ce qu'une émotion ?. Demande si on s'enfuit d'un ours parce qu'on en avait peur ou si on avait peur parce qu'on s'enfuit. 1ère alternative pas bonne. Affirme que nous ressentons peur justement lorsque nous avons cette réponse de fuite. Processus physiologiques surviennent avant que les cerveau n'en prenne conscience et ne laisse naître l'émotion. Peur causée par fuite. Action précède émotions
1920, conception de James fait tjr autorité, jusqu'à ce qu'elle soit remise en question par Walter Cannon. Observe que réponses corporelles devant une situation importante pour survivre ttes similaires et sous contrôle du système nerveux autonome. Comme émotions avaient même signature du SN autonome, nécessite pas intervention du cerveau. Pas besoin que cerveau lise quelque chose à travers corps émotions entièrement produites dans cerveau. Considère que la conscience et expression émotionnelle sont simultanée
2) Descartes (1649) - pdv sur émotions qui pourrait être rapproché de celui de Platon
âme pâtie de l'influence du corps et soumis entièrement à influence des passions, aime esprit cartésien
dans ouvrage passions de l'âme, va proposer une catégorisation des passions fondamentales : admiration, amour, haine, désir, joie, tristesse
5) Stanley et Schachter : théorie des 2 facteurs
béhavioristes considèrent émotions comme concepts non pertinents dans étude des concepts des comportements et émotions sont très peu étudiées dans 1ère partie du XXème
choses commencent à changer au début des années 1960 alors que Stanley et Schachter proposent une nouvelle solution au débat qui concerne la vision de James et de Cannon
influencé par émergence des sciences cognitives, Schachter va proposer théorie alternative, théorie des 2 facteurs, qui explique émotion par interaction entre signaux corporels et cognition. Affirme émotion ont 2 composantes : activation physiologique et étiquetage cognitif
base d'infos relatives au contexte dans lequel nous nous trouvons, notre pensée attribut à état corporel modifié une étiquette et donc émotion surgit lorsqu'on attribut grâce à nos capacités cognitives, explication à des signaux corporels ambiguës
Lazarus montre que manière dont on va interpréter situation va influencer fortement émotion que l'on va ressentir
1) Platon VS Aristote
quand on regarde dans littérature scientifique que philosophique, on constate que nature des émotions n'a jamais cessé d'être débattue. L'intérêt portée sur émotions remontent au moins à l'Antiquité, lors de débats philosophique où l'on présente un dualisme entre raison et émotion. Platon opposé à Aristote
Platon émotion négative (vision négative de l'émotion, émotions pervertissent la raison, pure et simple expression affective dénuée de raison)
Aristote émotion positive (vision positive de l'émotion, émotion = stimulus utile, émotion permet d'évaluer un potentiel ou plaisir à l'action, analyse dans son livre chaque émotion selon diff pdv, 1 passion = émotion comporte 1 élément raisonnable/rationnel, ne dissocie pas la cognition de l'émotion)
6) Sherer (2001)
émotion : ensemble de variations épisodique avec système à 5 composantes de l'organisme en réponses à des évents évalués comme important pour organisme ; émotion multidimensionnelle
1/ pensées suscitée par situation : composante d'évaluation cognitive des stimuli ou des situations qui permet déclenchement et différenciation des émotions
2/ modifications biologiques qui se déroule en cascade, puis physiologique, puis réponse neurovégétative
3/ tendance à action : comportement en fonction de l'émotion
4/ modification expressives et comportementale
5/ expé subj : produit final, expé subj, le ressenti
Lexique émotionnel
émotion :
=> état relativement bref
=> provoqué par stimulus ou situation spé
=> a conséquence une expression physiologique, expression comportementale d'action, expression faciale et expression subj
humeur :
=> persiste dans le temps , intensité faible à modéré, qlq chose de plus général
=> humeur a 2 dimensions principales : affects positifs et négatifs, vont regroupé plusieurs émotions
=> déclenchée par élément qui ne va pas être nécessairement identifiable
=> pas de corrélation comportemental ou physiologique saillant pour humeur contrairement aux émotions
=> état passager, sorte d'ambiance affective qui va colorer le vécu et qui dure quelque heures à quelques jours
=> résultat d'une émotion non exprimée ou lié aux processus physiologiques
affect terme plus général reprend à la fois émotion et humeurs. Ce sont les sentiments éprouvés
tempérament correspond à toile de fond, état émotionnel de base de l'individu, c'est sa prédisposition naturelle à éprouver telle ou telle émotion, être de telle ou telle humeur. Tempérament positif ou négatif. Pas d'identité. Comme tout apprentissage, tempérament déconstruit et changé
tempérament influence humeur qui peut en retour influencer les émotions
structure de l'humeur en fonction de 2 variables : valence et intensité avec diff émotion à l'intérieur
fonctions des émotions
émotions ne sont pas là par hasard, utilisée en fonction de ce que l'on ressent
1ère fonction des émotions est d'être une source d'infos
émotions sont porteuse d'un mess
informe sur la réalisation des obj, sur satisfaction des besoins
liées au relation sociale. permet la com et adaptation à environnement. Adapter au interlocuteur
construction de notre mémoire et apprentissage où fait associé entre évent, contexte et comportement
2ème fonction de l'émotion est de faciliter l'action
considère que émotion est guide de comportement dont obj va être de permettre d'agir vite et bien
émotion a un lien avec survie de l'espèce. Stimuli va entrainer manifestation biologique, modification cognitives et mise en mvt.
voir tableau avec 4 ou 6 émotions
émotion particulière ne correspond pas tjr à un challenge adaptatif particulier, dépend de chacun et contexte dans laquelle elle va émerger
émotions créent tendance en faveur d'un certain type de comportement, tendance à action. Quand même une relative flexibilité
instinct créer comportements. Pas qlq chose de figer et descriptif
3ème fonction de l'émotion est de faire support à la décision
1994, Damasio dans Erreur de Descartes, présente résultats de certaines de ses études auprès de patients cérébraux lésés aux niveau des circuits neuronaux de l'émotion. Montre que émotions sont indispensables dans processus de décision
va relater les cas de Phineas Gage. incapacité de s'adapter dans monde dans lequel il vivait
fort contraste entre qualité du raisonnement et pauvreté de leurs décisions de ces patients cérébro-lésés. Capacité de détailler les diff réponses possibles, de considérer les conséquences de chaque option, de juger leur valeur mais vont devenir incapables d'implémenter la bonne décision
incapacité de traiter l'info émotionnelle, plus de rép physiologique liés aux émotions, encore plus si situation est risquée
émotion se retrouve également dans des fonctions utiles à adaptation chez individus car font partie intégrantes de ce qui passe dans perception, attention, motivation, mémorisation, inférence et déduction, ou encore dans phénomène d'apprentissage. Cas de Damasio illustrent importance des compétences émotionnelles dans adaptation de l'individu
compétences émotionnelles
notion de compétences émotionnelles s'est dvp à la suite des travaux sur intelligence émotionnelle au cours des années 1990
déf : Goleman, compétences émotionnelles vont désigner la capacité en pratique à identifier, comprendre, exprimer et réguler ses émotions et celles d'autrui. Joue un rôle essentiel dans santé mentale, santé physique, perf au travail et relations sociales
Goleman distingue 4 compétences :
=> identifier émotion chez soi et chez autres
=> exprime émotions et facilite expression d'autrui
=> comprendre son vécu émotionnel et celui d'autrui
=> réguler émotion au niveau perso et relationnel
situe au niveau interpersonnelle et au niveau intrapersonnelle
2002, Goleman dit que compétence émotionnelle est capacité apprise fondée sur intelligence émotionnelle, qui entraine perf remarquable au travail. C'est corroboré par d'autres résultats empiriques : individus ayant compétences émotionnelles limitées auront difficultés à s'ajuster aux exigences de leur environnement surtout si environnement est perçu comme stressant
intelligence émotionnelle et donc façon avec laquelle les émotions et gestion va être réalisé va avoir influence directe ou indirecte sur nombreux paramètres de l'organisation sur qualité des relations, absentéisme, satisfaction au travail, perf, sorte de leadership, engagement...
5 compétences fondamentales de l'intelligence émotionnelle par Mikolajczak (2014) : identification, compréhension, expression, régulation, utilisation
diff conséquences de l'intelligence émotionnelle
concernant perf :
=> diff de 50% du volume de ventes entre vendeurs différenciés par leur niveau d'intelligence émotionnelle
=> chez leaders de grp, constate que règles de fonctionnement du grp basé sur intelligence émotionnelle obtient de meilleures perf
=> perf positivement corrélée à la régulation émotionnelle : + je régule mes émotions meilleure sera ma perf
=> + grande cohésion de grp lorsque intelligence émotionnelle est élevée
concernant leadership :
=> intelligence émotionnelle positivement associée à la perf managériale, leadership transformationnel et efficacité du leader
=> intelligence émotionnelle des leaders prédit mieux les perf des équipes que intelligence cognitive générale
concernant recrutement et sélection :
=> sélection basé sur compétences émotionnelle : diminution du taux de turnover des cadres sup de 50 à 6% !
=> diminution de 50% du taux de démission de vendeurs engagés sur base de leurs compétences émotionnelles
concernant stress :
=> constat : pb de régulation émotionnelle sont la 1ère cause d'absentéisme pour raison médicale
=> infirmières à intelligence émotionnelle élevée présentent des niveaux de burnout et de plaintes somatiques plus bas que la moyenne
=> Mikolajczak et al., 2006 :
==> effets de compétences émotionnelles (CE) sur des étudiants : CE prédit la gravité et fréquence des symptômes psychologiques et somatiques durant période d'exam
==> effet des CE chez employés face à des stressés chronique : CE prédit burnout
concernant résistance aux stress
=> compétence émotionnelle influence santé en modérant rép au stress. A court terme, stress est adaptatif. A long terme, stress inadapté
=> 2 systèmes physiologiques qui sont :
==> SMS (Sympathique Médullo-Surrénale) et HHS (hypothalamo--hypophyso-surrénalien)
==> entrainer la libération de diverses substances dans organisme : catécholamines et corticostéroïdes
système HHS interfère avec ttt de l'info. Ca entraine baisse de la mémorisation
augmentation de l'adrénaline elle va altérer le fonctionnement de l'organisme. A terme, baisse de l'immunité
=> Mikolajczak et al. 2007 :
==> procédure : taux de cortisol salivaire a été mesuré pendant 2h. Situation stressante VS neutre
==> Résultats :
dans condition neutre, taux de cortisol diminue dans tps et voit bien qu'il n'y a pas de diff entre participants. Pas d'effet de l'intelligence émotionnelle
dans condition stressante, augmentation du cortisol vers 30 min, ce qui correspond au moment où stress a été induit, puis diminution. Remarque : effet de l'intelligence émotionnelle
participant à faible intelligence émotionnelle ont en moyenne un niveau de cortisol plus élevé comparativement au niveau de cortisol des participants avec intelligence émotionnelle élevée
participants avec intelligence émotionnelle élevée s'adaptent mieux à la situation stressante que les participants à faible intelligence émotionnelle