/ maitres
colère impératif
multiplie les questions oratoires , ce qui est signe de son état de choque et de son indignation face à une telle situation : « Où en seriez vous aujourd’hui, si nous n’avions point d’autre mérite que cela pour vous ? » ; « Voyons, ne seriez vous pas bien attrapés ? » ; « Entendez-vous , Messieurs les honnêtes gens du monde ? » ; « Et à qui les demandez vous ? ».
rancœurs
sa liberté de parole
exprimer sa révolte à l’encontre du pouvoir
un réquisitoire contre la société bourgeoise et ses mœurs.
Cette tirade est la plus longue de la scène (très construite),
phrases affirmatives accompagné d’une tournure impersonnelle « il faut avoir le cœur bon, de la vertu et de la raison » montre une opinion tranchée de la part de Cléanthis. La répétition et gradation « voila ce qu’il faut, voilà ce qui est estimable, ce qui distingue, ce qui fait qu’un homme est plus qu’un autre » montre que Cléanthis se laisse emporter par ses sentiments de révolte.
Cléanthis dominant la langue (style soutenu) porte ici le message de Marivaux sur les « honnêtes gens du monde » dont la bonté (le « bon cœur ») s’oppose à l’hypocrisie des privilégiés et l’orgueil des aristocrates avec un ton colérique (exclamations, langage commun), accusateur.