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Les attitudes et changement d'attitudes - Coggle Diagram
Les attitudes et changement d'attitudes
Une attitude est une évaluation positive/négative d'une personne à l'égard d'un objet psychologique
Se "divise" en 3 composantes
Cognitive
Les connaissances/croyances portant sur l'objet psychologique
Comportementale
Adaptation du comportement selon l'évaluation (approche vs évitement)
Affective/émotionnelle
L'aspect positif/négatif de l'évaluation (aimer/ne pas aimer)
Deux "types" d'attitudes
Attitudes implicites
Elles sont liées à des processus automatiques et sont activées inconsciemment (ne peuvent donc pas être contrôlées par un effort conscient ouuuu très difficilement)
Attitudes explicites
Elles sont liées à des processus contrôlés et sont activées et rapportées suivant un effort conscient de l'individu
Pas directement observable et donc en doit en déduire l'existence à l'aide de mesures (principalement interroger qqn ou faire des observations comportementales)
L'attitude représentée sous 2 axes
La valence et l'intensité affective
Se mesure sur un continuum qui indique la valence (pos/neg) et l'intensité (+/- extrême)-->échelle de type Likert (fort désaccord, faible désaccord, indifférence, faible accord, fort accord)
La force de l'attitude
À quel point une attitude est enracinée chez une personne
Se mesure selon deux facettes
L'accessibilité de l'attitude
La facilité avec laquelle l'attitude est activée (se mesure avec le temps de réponse)
La centralité de l'attitude
L'importance personnelle de l'attitude. Plus une attitude est centrale, plus elle a tendance à être rattachée à une valeur et à être similaire à d'autres attitudes qui se rattachent au sujet en question. La centralité peut donc être mesurée en calculant la corrélation inter-attitude (si je vote de gauche, plusieurs attitudes peuvent être reliées à mon "attitude" de vote)
La mesure des attitudes
Attitudes explicites
L'individu les rapporte lui-même, il en est donc conscient et elles reposent sur des processus contrôlés (ex: Seriez-vous favorable à l'abolition de la peine de mort-->échelle de Likert)
S'expose au problème de la désirabilité sociale... On ne veut pas paraître raciste ou sexiste par exemple! La personne a-t-elle vraiment des attidues positives ou elle cache ses attitudes réelles.. où elle n'est pas consciente de ses attitudes réelles (du style son comportement contredit ses attitudes)
En lien avec le comportement, une personne affirmant qu'elle n'est pas raciste pourrait tout de même décider de voter pour un homme blanc vs un homme noir en justifiant sa décision par des raisons "rationnelles"-->doubles standards qui créent le plafon de verre
Attitudes implicites
Observables sur la dimension comportementale pcq dépend de processus automatiques
L'orsqu'on croit qu'une personne est incapable de révéler ses vrais sentiments/émotions-->mesure des attitudes implicites (avantage que la personne ne sait pas qu'on mesure ses attitudes). La plupart des mesures sont basées sur les temps de réponse
La compétition entre deux réponses (IAT)
Mesure la force d'associatione entre un concept (personne âgée) et une attitude (positive/négative)-->J'ai fait le test sur la solitude sur le site d'Havard. Si je m'associe fortement à la solitude, je répond plus vite à la condition (moi-mots solitudes) qu'à la condition (moi-bien entouré) et je commet plus d'erreur à la condition (moi-bien entouré)
La bulle interpersonnelle
La distance à l'Intérieur de laquelle on se sent à l'aise en présence d'une autre personne
3 mesures
Distance physique
Elle est plus grande si il y a un inconfort élicité par une autre personne
Conductance életrodermale
Il y a une augmentation de la sudation suscitée par le rapprochement d'un individu (de se "fake pas)
Rythme cardiaque
Accélération du rythme cardiaque suscitée par le rapprochement de qqn (ne se "fake" pas non plus)
L'amorcage affectif
Fonctionne selon un principe de préactivation: Si représentation/schéma activé, les représentations/schémas cohérents seront plus facilement activés (Si on me dit de penser à l'Islande, je devrais par la suite traiter plus rapidement un mot positif qu'un mot négatif)
Étude sur l'amorcage avec deux conditions (condition 1-visage personne âgée et condition 2-visage personne âge moyen) où les personnes voient un visage (vieux ou jeune) pendant 500ms puis font la lecture du mot lent. Ceux qui associent fortement les personnes âgées au stéréotype de rigidité traitent plus rapidement le mot "lent" dans la condition 1 (TR1<TR2)
Le rôles des attitudes
Adaptation sociale
En lien avec la désirabilité sociale, on exprime généralement les attitudes dans le but de bien paraître
Expressions des valeurs
Ici, le but est de révéler ses attitudes centrales, donc personnelment importantes (style attitudes morales)
Connaissances et croyances
Elles influencent le traitement de l'information (un peu comme les schémas)
La défense de soi
Les attitudes sont exprimées dans le but de protéger ou rehausser le soi (style vertu ostentatoire: Vouloir à tout prix se montrer comme une bonne personne, mais aussi pointer du doigt/humilier ceux qui ne sont pas d'aussi bonnes personnes que soi
Le lien entre l'attitude explicite/implicite
Méta-analyse (Greenwald et al. 2009): Désirabilité sociale pourrait diminuer le lien entre les deux, mais la force de l'attitude semble augmenter le lien entre les deux. Cependant, le fait est que le lien entre les deux types d'attitudes n'est pas très fort
Les mécanismes de la formation d'attitudes
Mécanismes comportementaux et cognitifs
Le conditionnement opérant
Repose sur la motivaiton humaine à rechercher les récompenses et éviter les punitions (moins de chance de recommencer un comportement s'il y a eu punition)
L'apprentissage social/vicariant/par observation
Part du principe selon lequel un individu tend à imiter ce qu'il observe chez les autres. Effet plus fort si l'observation se fait à une groupe d'appartenance. Facteur déterminant dans le processus d'intégration culturelle
Mécanismes affectifs
Le conditionnement évaluatif (comme classique, mais appliqué aux attitudes)
Il s'agit de créer une association entre un stimulus affectif (stimulus inconditonnel) et un stimulus neutre (stimulus conditionné)-->Ne pas aimer un acteur parce qu'il joue un rôle de méchant. Une fois que l'association est crée, le stimulus neutre produit la même réponse que le stimulus affectif. Repose sur des réactions affectives automatiques de l'organisme à certains stimuli. Pourrait expliquer plusieurs phénomènes comme la stigmatisation (je n'aime pas qqn parce qu'il se tient avec qqn que je n'aime pas) et "tirer sur le messager" (se facher contre la personne qui amène la mauvaise nouvelle)
Base: SI-->RI Pairage: SI+SN-->RI Résultat: SN-->RC(=RI)
Étude sur les pokemon d'Olson & Fazio (2001): Pokemon A présenté parmi des images/mots positifs et Pokemon B présenté parmis des images/mots négatifs-->Les participants préfèrent A à B sur les deux mesures d'attitudes (explicites et implicites)
Étude sur la stigmatisation des personnes obèses (Hebl & Mannix 2003): CV présentés à des participants, sur les cv soit la personne est accompagné par une femme obèse ou une femme de taille normale. La personne accompagnée d'une femme obèse est jugée plus poche.
La simple exposition
Augmentation de la probabilité de vivre un affect positif envers un objet psychologique par la simple exposition répétée à celui-ci. La raison précise reste incomprise (familiarité accrue? reflet d'un état affectif généralement positif?). Il ne faut quand même pas exagérer le niveau d'exposition pour ne pas entraîner l'effet contraire..
Étude classique de Zajonc (1968): Mots présentés entre 1-25 fois qui n'ont pas de sens, Plus les mots étaient présentés souvent, plus les participants leur accordaient une signification positive
La formation des attitudes
Facteurs influençant les attitudes implicites
L'attitude envers les objets lié à soi
Le fait d'associer un objet psychologique à soi influence notre attitude envers celui-ci (du style "nom-lettre" qui pourrait aller selon Pelham et al. 2002 jusque dans les choix de vie)
Le contexte culturel
La réalité culturelle peut influencer les attitudes implicites (stéréotypes seraient semblablent chez les groupes victimes que chez les groupes non victimes blanc->noir=noi->noir)
L'expérience
Les attitudes implicites refèlent nos expériences passées, lointaines ou récentes (intéraction pos. avec un musulman est lié à une attitude implicite positive envers les musulmans)
La prédiction des comportements à partir des attitudes
L'introspection portant sur nos attitudes
L'introspection peut modifier l'attitude qu'on croit avoir (vs attitude réelle) en accordant plus d'importance à la dimension cognitive (souvent plus accessible (heuristique de dispo.) et verbalisé)
Généralité des attitudes
La compatibilité entre une attitude et un comportement est plus élevée lorsque les deux se situent au même niveau de spécificité (attitude générale-->comportement en général, pro-env.-->recyclage, composte, dons organismes...), mais pour prédire un comportement spécifique, il faut en connaître l'attitude spécifique
Incompatibilité entre deux attitudes/composantes
On peut avoir deux attitudes incompatibles (être souverainiste, mais ne par appuyer le nationalisme identitaire) Il peut aussi avoir des incompatibilités au niveau des composantes d'attitudes--> niveau cognitif maladie cardique, mais niveau affectif bien-être associé à faire du sport... Quand les deux sont incompatibles, le lien avec le comportement est affaibli, MAIS l'incompatibilité peut aussi être au niveau du même niveau
Les comportements automatiques
Le comportement peut être déterminé par des processus automatiques. Étude de Bargh et coll. (1996) sur les attitudes implicites envers lers personnes âgées-->amorcage amène les participants à marcher plus lentement à la sortie de l'expérimentation
Conflit entre les attitudes et autre déterminants du comportement
Attitudes parfois en conflit avec d'autres détermiants du comportement comme le contexte (attitude favorable au sport, mais manque d temps, fatigue... Étude de Milgram)
Étude de LaPierre (1934) réalisée pour voir si les attitudes prédisent le comportement: Préjugés (attitude implicite négative) contre les Asiatiques sont répandus. Fréquentation de 250 établissements à travers les USA dans le but d'observer le comportement des propriétaires. 1 seul établissement refuse de servir le couple d'Asiatique (sinon le service se compare/meilleur à ces des caucasiens). Après le voyage, LaPierre a contacté les établissements (128 ont répondu) pour leur demander s'il accepteraient des client d'ethnie Chinoise-->90% ont dit qu'ils refuseraient DONC faible pouvoir prédictif des attitudes par rapport aux comportements, mais on continue à croire que les attitudes déterminent les comportements... échantillons biaisés? Biais de confirmation?
Le rôle des comportements et de la persuasion dans le changement d'attitudes
La dissonance cognitive
L'inconsistance entre attitude et un comportement entraîne un état émotionnel aversif-->dissonance et donc amène l'individu à mettre en oeuvre des effort de rationalisation pour rétablir la cohérence
La dissonance postdécisionnelle
Les décisions difficiles et irrévocables entraînent typiquement de la dissonance-->effets désirables/indésirables des deux côtés de la décision-->rationalisation a posteriori-->personne plus convaincue de sa décision juste après l'avoir prise que juste avant
La soumission induite et la justification insuffisante
Lorsqu'on force un individu à agir à l'encontre de ses attitudes-->dissonance-->encore plus grande si justification externe est insuffisante-->entraîne typiquement un changement dans l'attitude originale pour réduire dissonance
La vraisemblance d'élaboration cognitive
Propose que la persuasion et le changement d'attitude associé peut se produire par deux voies différentes
Voie centrale
Lorsque la cible porte attention à la sub du message et y réfléchit de maniére délibérée (processus contrôlé)
Voie périphérique
Lorsque la cible est davantage préoccupé par les aspects superficiels du message