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la déviance - Coggle Diagram
la déviance
II. Les approches fonctionnalistes (Durkheim, Merton)
Selon Durkheim, la déviance est causée par l’anomie (manque de régulation morale dans la société). Mais elle est inévitable : une société organique ne peut pas imposer des normes communes à l’ensemble des individus, et l’anomie est renforcée par l’individualisme moderne.
Robert Merton est un fonctionnaliste dans le prolongement de Durkheim qui a surtout étudié les tensions entre les normes dominantes et la réalité sociale (concept de privation relative).
Aux USA, la norme dominante dans les années 1950 est la réussite matérielle individuelle (valorisée par le travail et l’autodiscipline). Toute personne qui travaille bien serait capable de réussir socialement (self-made man). Mais cette norme dominante est en décalage avec la réalité sociale qui privilégie certaines classes ; les groupes défavorisés usent donc de tous les moyens à leur disposition (légitimes et illégitimes) pour parvenir à la réussite.
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Durkheim pense que la déviance a deux fonctions : _ . Ainsi, une déviance peut renforcer la cohésion sociale.
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Durkheim pense également que la criminalité est un phénomène purement social, et non un problème psychologique.
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III. Les approches interactionnistes (Becker, Lemert)
Les approches interactionnistes se concentrent sur les mécanismes sociaux qui définissent la déviance, pas sur les comportements individuels.
Dans sa théorie, Becker s’inspire de la distinction faite par Edwin Lemert entre déviance primaire et secondaire. Le problème, c’est que les déviants secondaires intègrent leur étiquette et y ajustent leur comportement ; ils vont rester dans leur nouveau cercle social, ce qui conduit à une amplification de la déviance.
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La déviance secondaire concerne les actes considérés comme déviants (car visibles aux yeux de la loi)
A cet égard, Howard Becker a élaboré la théorie de l’étiquetage : c’est le processus d’étiquetage qui crée les catégories de déviance. Un comportement est déviant seulement s’il est considéré comme tel par la société. L’étiquetage dépend surtout d’une appréciation subjective de la personne déviante (manière dont elle est perçue) ; la déviance résulte ainsi d’un processus d’interaction sociale.
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Puisque la sociologie est née en même temps que l’urbanisation, elle s’est intéressée dès ses débuts à la criminalité. On lui a souvent reproché de déresponsabiliser les individus à l’égard de leurs crimes, une critique que conteste Bernard Lahire dans Pour la sociologie : et pour en finir avec une prétendue culture de l’excuse (2016).