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travails restes - Coggle Diagram
travails restes
II : Approche fonctionnaliste des groupes professionnels
Dans Sociologie des professions (1998), Dubar et Tripier retracent l’historique des
groupes professionnels
. Pour eux, ils sont
au cœur des sociétés modernes
, car ils permettent la
cohésion
et la
moralisation
du
système social
, tout en offrant une
alternative
au
capitalisme
concurrentiel.
I. La place des professions chez Durkheim
A l’entrée dans la société organique (avec la division du travail), Durkheim comprend que la
lutte des classes
présente un
risque
d’anomie
(). Pour y remédier, il aimerait réintroduire les
groupes professionnels
, chargés d’assurer la
cohésion
et l’
intégration sociales
.
Puisque chaque groupe comporte un ensemble de règles et d’obligations, ils permettraient de
protéger les apprentis
-> Ils feraient le
lien
entre
l’individu
et
l’État
d’accorder le droit au travail
de définir un standard de qualité
de développer des relations sociales
Les professions auraient dès lors une
fonction
de
régulation
(à la place de la famille et de la religion) et de
socialisation
(à la place de l’école)
II. L’approche fonctionnaliste de Talcott Parsons
La pensée de Durkheim a surtout été reprise chez les anglo-saxons. L’américain Talcott Parsons insiste lui aussi sur le rôle de contrôle social des professions. Il a toutefois une
définition restrictive des professions
, qui se limitent à quatre branches : (toutes nécessitant un diplôme).
médecine
technologie
droit
enseignement
La théorie fonctionnaliste relève
4 traits communs
à ces professions :
Orientation vers la
collectivité
: la relation professionnelle tend vers la satisfaction des clients et non vers celle du professionnel ou d’une administration.
Opposition
entre
entrepreneurs
, administrateurs et
professionnels
. Ces derniers rendent des
services
de manière essentiellement
désintéressée
. Il ne faut toutefois pas exagérer ce désintéressement : le professionnel recherche le
prestige
comme reconnaissance, tandis que le businessman préfère
l’argent
, mais tous deux sont des signes
d’accomplissement
de
soi
.
Autorité limitée
des professionnels : elle se concentre dans un champ de connaissances délimité et restreint.
Neutralité affective
des professionnels : ils mettent de côté leurs émotions lors de la relation professionnelle.
III. La relation thérapeutique selon Parsons
Parsons va étudier en détail la
relation thérapeutique
entre le médecin et son patient.
Pour lui, le médecin représente le type même du professionnel :
il a des compétences spécialisées,
il présente une neutralité affective,
et ses services tendent vers des intérêts communs.
Le malade est lui aussi un rôle social accompagné de quatre normes:
ne pas travailler
accepter une aide professionnelle
vouloir aller mieux
collaborer avec son médecin
A partir de ces normes, Parsons définit la
situation sociale du malade
:
il n’est pas responsable de son état
il est incompétent pour s’en sortir seul
et il est dans un état de vulnérabilité émotionnelle.
La
situation sociale du médecin
est
complémentaire
:, mettre en œuvre toutes ses compétences scientifiques,
il doit reconnaître l’état de malade du patient
l’aider à guérir
et coopérer avec son patient.
La
réciprocité
des
rôles
de malade et de médecin explique l’institutionnalisation de la relation thérapeutique.
IV. Le processus de professionnalisation selon Merton et Wilensky
Parsons va mener plusieurs sociologues fonctionnalistes à étudier deux traits des professions :
la
compétence
(attestée par un diplôme)
et la soumission à un
code déontologique
Ces deux aspects sont contrôlés par l’État : en habilitant les formations universitaires et en reconnaissant les codes d’éthique, il participe à la
reconnaissance des professions
.
Dans ce prolongement, Merton va étudier la formation en médecine. Pour lui, la faculté de médecine est
gardienne des valeurs
de cette discipline. Merton fait une distinction entre
2 fonctions
de la faculté :
sa
fonction manifeste
est de
sélectionner
les individus
aptes
à devenir médecin
sa
fonction latente
est
d’orienter
ces individus vers une spécialisation de la médecine
Une profession
On voit qu’une profession est reconnue comme telle si elle dispose d’une filière spécifique à l’université qui permet de transformer des
connaissances empiriques
en
savoir académique
: c’est le
processus de professionnalisation
.
Pour les fonctionnalistes, le fait de
pouvoir se référer à des
savoirs théoriques
est la
clé
pour
devenir une
profession
.
Wilensky a listé 6 éléments pour qu’une
activité
devienne une
profession
:
exercice à temps plein
règles communes
formation spécialisée
organisations professionnels
protection légale du monopole
code de déontologie