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Le genre, Le genre - Coggle Diagram
Le genre
Le genre
IV. Le genre comme rapport de pouvoir
Entre hommes et femmes, le
rapport
est
asymétrique
et
hiérarchique
; le monde est divisé en deux moitiés inégales. Ce rapport de pouvoir peut être exprimé par plusieurs termes : patriarcat, domination masculine, sexage, etc.
Il a des conséquences matérielles importantes
au niveau du
travail
(salaire, marché de l’emploi),
de la
représentation politique
(sousreprésentation des femmes)
et des
violences physiques
(les femmes et les personnes déviantes sont les principales victimes, beaucoup de violences conjugales).
Le fait d’articuler différents
rapports de pouvoir
se nomme
l’intersectionnalité
: c’est un concept inspiré du Black Feminism et des mouvements Noirs aux USA (Kimberlé Crenshaw, Angela Davis, Audre Lorde…).
En dehors des hommes et des femmes, les personnes qui n’
entrent pas dans les catégories établies
sont
souvent exclues
en fonction de leur orientation sexuelle (homosexuels, bisexuels) ou de leur genre (transgenres).
Mais le genre est à mettre en relation avec les
autres rapports de pouvoir sociaux
, surtout ceux de la
classe
et de la
race
. Il faut penser ensemble le typtique genre, classe et race, toujours dans une approche anti-essentialiste.
Le genre doit également être mis en rapport avec le
postcolonialisme
(dépendant des contextes nationaux). En France, le débat autour du port du voile est au cœur du féminisme décolonial (qui s’oppose au féminisme institutionnel).
II. La construction sociale du genre
A partir du
Deuxième sexe
de Simone de Beauvoir (1949), on commence à
remettre en cause
l’
essence biologique
du genre : les différences entre les hommes et les femmes ne sont
pas
le produit d’un
déterminisme biologique
, mais d’une
construction sociale
(selon une perspective anti-essentialiste).
l’identité
de genre est créée par le langage, les pratiques et les comportements. Par exemple, le dimorphisme sexuel de taille (écart de taille) ne s’explique pas seulement par la sélection naturelle : il résulte aussi d’une construction sociale liée à l’accès à la nourriture.
Les femmes souffraient d’
inégalités alimentaires
; la mortalité des grandes femmes étaient ainsi plus élevées.
Comme le dit Butler, le
genre
est
ce que nous faisons
, pas ce que nous sommes ;
I. La question du genre en sociologie
Le genre est passé d’une variable d’analyse à un objet d’étude à part entière. Il s’inscrit au cœur de grands questionnements sociologiques, tels que la déconstruction des
idées reçues
(notamment du déterminisme biologique), l’étude des
normes
et de la
socialisation
, l’étude des
inégalités
et de leur
reproduction
, et l’étude des
mouvements sociaux
(notamment féministes).
A la base, le genre était vu comme un système de bicatégorisation hiérarchisée entre hommes et femmes. Cette distinction porte tant sur la dimension matérielle (inégalités de ressource, de pouvoir et de statut) que sur la dimension symbolique (valeurs attribuées à chaque sexe). Ce concept est aujourd’hui contesté.
III. L’organisation sociale du genre
A la base, on pensait que l’existence de deux sexes séparés était une
condition nécessaire
à l’
organisation sociale
, chacun ayant des
rôles
différents
(notamment dans la famille). Cette norme de la ségrégation sexuée était très forte dans les pays occidentaux jusqu’au 20e siècle.
On essaie aujourd’hui d’imposer la
mixité
, mais la ségrégation n’est pas totalement disparue. De manière générale, le
genre
correspond à une
logique d’organisation du social
qui touche l’intégralité de l’espace sociale, sans prépondérance d’une sphère. Les
rapports
entre
ségrégation
et
mixité
sont
complexes
.