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le suicide, Le Suicide - Coggle Diagram
le suicide
Le Suicide
II. Analyse des taux de suicide :
Les taux de suicide permettent d’étudier exclusivement son caractère social.
Durkheim découvre plusieurs régularités:
les écarts se maintiennent entre les pays
tous les pays suivent la même évolution
le suicide a lieu le plus souvent le jour, en début de semaine, et lorsque les jours sont longs (été, printemps)
le suicide croit avec l’âge et la taille des agglomérations
il varie selon la
religion
(protestants > catholiques > juifs) et le
statut matrimonial
Ces statistiques permettent de mettre en évidence plusieurs
variations concomitantes
:
Le taux de suicide croit avec l’âge.
Il est plus fort chez les hommes que chez les femmes.
Il est plus élevé à Paris qu’en province.
Il est plus fort chez les célibataires et les veufs que chez les personnes mariées.
Aujourd’hui, le suicide est haut chez les pauvres, les ruraux, les personnes âgées, et les hommes (surtout célibataires). Pour les femmes, il peut être bénéfique d’avoir les enfants à la maison.
Le taux est particulièrement élevé en Suisse (surtout chez les hommes).
III. Explication du suicide par
l’intégration
et la
régulation
La dernière variation concomitante montre que la
famille
protège du suicide
. Durkheim en déduit que,
plus
l’individu est
intégré
dans la société,
moins il va se suicider
.
L’intégration
se base sur
3 conditions
:
conscience commune
partagent les mêmes sentiments, croyances, pratiques (société religieuse)
interactions régulières
(société domestique) - Famille monogamique
buts communs
Se sentent voués à des buts communs (société politique)
(des règles supérieures à soi, auxquelles on accepte de se soumette) - La
société
est la pour nous
imposer
des
limites
, nous
borner
des
possibilités
Mais la
société
exerce aussi un
pouvoir de
régulation
(=contrainte morale) sur les individus intégrés, ce qui les protège également du suicide.
La
régulation
a
3 conséquences
:
hiérarchie sociale
entre les individus
passions modérées
ordre social
juste et légitime
L’intégration et la régulation sont le
résultat
de la
socialisation
:
les interactions régulières forment la hiérarchie sociale
la conscience commune entraine une modération des passions
les buts communs légitiment l’ordre social
Il devrait trouver : contextes sociaux plus ou moins favorables (Individu dans certain contexte seraient plus ou moins exposé aux risques)
Contexte sociaux protecteurs du risque de suicide
Sources de vulnérabilité
IV. Typologie des suicides
1) Suicide
égoïste
: il résulte d’une
intégration sociale
trop faible
, donc d’une individuation trop poussée (par exemple chez les protestants).
2) Suicide
altruiste
: il résulte d’une
intégration sociale
trop forte
, donc d’une individuation trop faible (ex : suicides d’un culte ou d’un groupe terroriste, sacrifice des soldats).
3) Suicide
anomique
: il résulte d’une
régulation sociale
trop faible
. Par exemple, les hommes seuls ne sont pas assez régulés, et leurs passions ne sont pas modérées, ce qui conduit à une trop grande insatisfaction.
4) Suicide
fataliste
: il résulte s’une
régulation sociale
trop forte
. Il y a trop de contraintes sociales pour les individus (ex : suicide des esclaves).
I. Éléments généraux sur Durkheim et sur Le Suicide :
Émile Durkheim (1858-1917), auteur De la division du travail social (1893), des Règles de la méthode sociologique (1894) et fondateur de L’Année sociologique (1896), a écrit
Le Suicide
en 1897.
Même s’il est discutable sur le fond, cet ouvrage est devenu célèbre en raison de la
clarté
de son
raisonnement sociologique
.
Le but de Durkheim est d’expliquer cet acte individuel comme un
fait social
, à l’aide de
statistiques
.
Il pense que le suicide
résulte
d’un
dysfonctionnement dans la socialisation
(lors du passage dans la société organique) : l’individu ne parvient pas à adopter les
normes du collectif
.
V. Le cas de l’anomie conjugale
Durkheim montre que le mariage est seulement bénéfique pour les hommes. Chez les femmes, le mariage peut être une cause du suicide, sauf si le divorce est possible.
La raison est que les
hommes
ont besoin de la
régulation
entrainée par le
mariage
, car sinon ils auraient trop de
désirs insatisfaits
. En revanche, les femmes ne partagent pas ces désirs ; le mariage est ainsi pour elles une contrainte inutile.
Avec cette argumentation, Durkheim déroge à ses règles et n’explique plus le social par le social. Il se contente de reprendre des préjugés naturalistes. Si le
mariage
pousse les femmes au suicide, c’est surtout parce qu’il les prive d’
interactions sociales
.
VI. Le fait social et la démarche sociologique
Un fait social est une manière de pensée collective qui exerce une contrainte sur l’individu et qui le pousse à agir. C’est l’objet d’étude spécifique de la sociologie.
La
démarche sociologique
de Durkheim suit plusieurs points :
distanciation
avec les idées reçues
pas de
jugement de valeur
rechercher des
causes sociales
aux phénomènes sociaux
rechercher des
principes explicatifs
extérieurs aux individus (faits sociaux)