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La Criminologie (2) - Coggle Diagram

- - - - :lock: Le raisonnement par induction, Car la criminologie est une science empirique fondée sur l'observation de la réalité et sur l'expérience et ce par opposition aux sciences normatives, comme le droit pénal, qui recourent au raisonnement déductif ·
      - :lock: La méthode de la criminologie appartient à la famille des méthodes des sciences de l'homme et de la société compte tenu de la nature particulière dans les sciences humaines.
      - :lock: La méthode de la criminologie se caractérise par sa spécificité dans le cadre des sciences humaines en raison de son caractère à la fois unitaire et autonome malgré sa pluridisciplinarité mais aussi en raison de sa nature de science à la fois théorique et pratique
      - Ces « cheminements de la pensée » en criminologie se caractérisent par trois traits essentiels, étroitement liés aux caractéristiques de la discipline:
    - - Il faut d'abord signaler que l'objet de la recherche criminologique centré initialement sur l'action criminelle s'est déplacé vers la réaction sociale.
      - Ainsi, la criminologie, science à la fois pure et appliquée, a vu son objet englober à la fois l'étude (voire même la connaissance) de l'action criminelle en tant qu'action humaine volontaire mais aussi en tant que conduite humaine spécifique d'une part et la valeur scientifiques des moyens de lutte contre la délinquance à travers la réaction sociale contre le crime, la politique criminelle et le contrôle social (social Control) d'autre part.
    - - Il nous appartient ensuite d'étudier la logique de la recherche criminologique à travers l'ensemble des démarches spécifiques de l'esprit utilisées par les chercheurs pour mener à bien les investigations sur leurs objets de recherches.
      - La logique de cette recherche fondamentale tend à assurer la connaissance et la compréhension du monde qui nous entoure et a pour objet d'ouvrir des perspectives nouvelles et d'élargir l'univers des explications de la réalité.
      - L'objectif ultime étant de rendre l'action criminelle, ce réel particulièrement obscur, aussi intelligible que possible à notre esprit.
    - - Il s'agit des techniques d'approche de l'action criminelle qui varient selon l'objet de la recherche.
        A cet effet, il convient de distinguer entre trois groupes de techniques:
      - :one: Les techniques d'approche de la criminalité
        
        qui se ramènent aux on de mesure de la criminalité à travers l'analyse de ces procédés de la détermination des informations que l'on peut tirer de leur emploi.
        
        (Les statistiques criminelles-Criminalité légale et criminalité apparente-Les chiffres noirs et les chiffres gris- Les enquêtes de victimisation- Les évaluations du coût du crime- Les sondages sur le sentiment d'insécurité- La recherche de la causalité de la criminalité et l'établissement de prévision d'évolution de la criminalité)
      - :two: Les techniques d'approche du phénomène individuel
        
        L'action criminelle envisagée comme phénomène individuel est de nature essentiellement qualitative.
        
        Elle implique plusieurs facteurs notamment psychologiques, sociologiques et biologiques.
        
        Elle requiert l'existence de motivation et suppose le processus de passage à l'acte qui ne peut être saisi que par une approche du « crime phénomène individuel »; Il s'agit d'étudier des délinquants à un moment déterminé de leur existence par comparaison avec des non-délinquants ou à comparer des groupes différents de délinquants entre eux.
      - :three: Les techniques de recherche en criminologie appliquée.
        
        Il s'agit de l'étude de la valeur scientifique des moyens de lutte contre la criminalité. Cette étude se réalise de deux manières.
        
        D'une part, les techniques de collecte des données pour la réalisation des recherches en criminologie appliquée proprement dite.
        
        D'autre part, les techniques de collecte des données utilisées en criminologie appliquée à travers l'élaboration et la validation des tests utilisés pour l'observation de la personnalité des délinquants ainsi que celle des techniques employées pour réaliser et valider les tables de prédiction pour le pronostic de la récidive en criminologie clinique.
  - - - Il existe en criminologie trois niveaux d'interprétation qui confondus : celui de la criminalité, du criminel et du crime.
      - A- la criminalité
        
        Elle est constituée par l'ensemble des infractions qui se proud temps et lieu donnés.
        
        Cette méthode permet de dégager les conditions qui affectent la criminalité à l'échelle de la société globale.
        
        Seulement, l'interprétation que l'on pourrait tirer de du traitement de ces données doit être réservée au cadre de la société globale.
        
        L'étude scientifique de la criminalité nécessite le recours à la méthode comparative qui réalise selon DURKHEIM une expérimentation indirecte. Elle est basée sur l'histoire, l'ethnographie et la statistique.
        
        M. Van BEMMELEN a confronté les statistiques d'ordre démographique et économique (Mes mariés et les célibataires dans la société) avec celles relatives à la population criminelle (la population condamnée).
      - B- Le criminel
        
        Le criminel ou si l'on préfère l'auteur de l'acte délictueux doit être étudié individuellement.
        
        Il est d'usage à cet égard d'opposer dans une terminologie rigoureuse les méthodes cliniques et les méthodes expérimentales.
        
        En criminologie, l'on se contente généralement de ranger sous le terme de méthodes cliniques l'ensemble des méthodes d'approche individuelle.
        
        La criminologie a donc pris comme point de départ ce qui a constitué le terme d'une évolution en psychologie.
        
        Les travaux de M. et Mme GLUECK aux Etats-Unis et de M.FREY en suisse permettent de suivre des délinquants juvéniles et d'individualiser ceux qui récidivent ou ne récidivent pas.
        
        Il faut souligner que si les données ainsi dégagées sont susceptibles de faire connaître les caractéristiques personnelles des sujets, les facteurs qui influencent la formation et l'évolution de leur personnalité, elles sont, en revanche insuffisantes pour approfondir les mécanismes et les facteurs de l'acte criminel lui-même.
      - C- le crime
        
        Le crime ou si l'on préfère l'acte délictueux doit être étudié en l'isolant dans la vie ou la carrière criminelle envisagée.
        
        Il doit être considéré comme un épisode qui a un commencement, un développement et une fin.
        
        Il s'agit d'une approche très fine, très nuancée qui repose sur le témoignage du sujet ainsi que sur celui des autre acteurs du drame.
        
        Elle exige l'étude des documents judiciaires et policiers, elle doit tendre à saisir objectivement la subjectivité.
        
        Elle constitue l'approche criminologique par excellence celle où l'on s'efforce d'appréhender la convergence des facteurs et des mécanismes biologiques, sociaux, psychologiques qui conduisent au passage à l'acte.
    - - Il faut alors se pencher sur la règle de la primauté de la description. Avant d'effectuer une interprétation à un niveau donné ou sur le plan des rapports de ces niveaux entre eux, il faut que la description des faits soit complète. Malheureusement le souci de connaître les faits dans toutes leurs modalités et leurs processus est parfois fort négligé.
      - Or cette méthode conduit nécessairement à des solutions arbitraires et, partant, à laisser dans l'ombre des choses qui peuvent être essentielles.
      - Il est très significatif à cet égard qu'il existe d'immenses lacunes à peine soupçonnées, dans notre connaissance de la vie quotidienne des criminels, de leurs mœurs, de leurs relations et de leurs techniques
      - Trop souvent, les interprétations criminologiques ont été hâtives et plaquées sur des faits non vérifiés ou incomplets. Il existe, en criminologie comme ailleurs, toute une pléiade d'études de deuxième main qui se contentent d'éclairer les faits recueillis par d'autres recherches.
      - De même, la description des processus criminogènes, vus de l'intérieur, est à peine ébauchée.
      - Le problème de méthode qui se pose lorsqu'on veut décrire est de savoir ce que l'on doit décrire. Va-t-on décrire la criminalité, le criminel et le crime en général ? Va-t-on au contraire, s'attacher à décrire des formes et des manifestations particulières ?
      - En réalité les deux directions doivent être empruntées successivement.
      - Il est nécessaire de savoir comment la criminalité évolue dans son ensemble, comment se présente le criminel considéré comme une entité, comment le crime se réalise d'une manière générale
      - Mais il est, non moins indispensable, de décrire les spécialités de la criminalité, les types particuliers de criminels, les diverses conduites criminelles.
      - On arrive ainsi tout naturellement à l'inéluctable conclusion qu'il faut en criminologie, comme ailleurs, se fonder sur une typologie descriptive.
      - Cette typologie repose sur une constatation très générale que l'on peut effectuer lorsqu'on compare les motifs et les mobiles du délit chez l'enfant et chez l'adulte, chez le premier le vol constitue la manifestation dominante du délit.
      - Mais cette forme élémentaire est extrêmement diversifiée.
      - Il existe des vols primitifs, tels que le vol domestique ou le vol de jouissance ; des vols, pseudo-justiciers, tels que vol altruiste ou le vol de compensation ; des vols utilitaires, tels que ceux nécessités par le besoin ; *des vols enfin, organisés, tels que ceux qui dérivent d'une activité de bande structurée ou d'une conduite caractérisée par la progression dans la hardiesse et le perfectionnement de la technique (vol d'habitude).
      - Il est aisé de montrer à partir de là que, tout crime de l'adulte est également primitif, utilitaire, pseudo-justicier ou organisé, bien que ses grandes manifestations englobent des crimes contre les personnes, les biens ou les mœurs.
      - On pourrait dresser un tableau qui, à partir du vol enfantin, montrerait les multiples ramifications du délit de l'adulte sous le signe de la primitivité, de l'utilité, de la justice et de l'organisation.
      - Mais lorsqu'on quitte la typologie du crime ou de la criminalité pour celle du criminel, on se trouve placé devant un obstacle lié à l'existence de délinquants malades et anormaux mentaux
- - - - Pour comprendre la dimension exacte de ces sciences, la meilleure méthode consiste à les suivre dans leur ordre d'apparition chronologique : biologie criminelle, sociologie criminelle, psychologie criminelle.
      - :one: La biologie criminelle
        
        Le premier aspect du phénomène criminel qui a retenu l'attention est son aspect biologie ?
        
        Aujourd'hui la biologie criminelle, que l'on appelait jadis l'anthropologie criminelle, n'étudie pas seulement les aspects anatomiques et physiologiques de la personnalité du délinquant.
        
        Elle s'intéresse aussi à ses aspects génétiques, biotypologies, biochimiques, voire même biosociaux.
        
        Il a donné lieu à la fameuse théorie du « criminel-né » construit par le fondateur de la criminologie, l'italien CESARE LOMBROSO, selon laquelle il existerait chez les délinquants des stigmates anatomiques, et physiologiques qui les distingueraient des non-délinquants.
        
        Elle a pour tâche d'étudier les particularités biologiques les plus diverses qui pourraient se trouver chez les délinquants et de proposer les traitements médicaux qui seraient susceptibles d'y remédier.
        
        Il existe donc une partie médicale dans la criminologie.
        
        Les progrès considérables réalisés récemment dans le domaine biologique sont d'ailleurs susceptibles d'ouvrir à la criminologie des horizons tout à fait nouveaux.
      - :two: La sociologie criminelle
        
        C'est le second aspect sous lequel a été abordée l'action criminelle est son aspect sociologique.
        
        Guerry et Quetelet avaient formulé, dès la première moitié du 19ème siècle, diverses « lois » de la criminalité prenant appui sur les premières statistiques criminelles.
        
        Mais l'étude des facteurs sociologiques du crime a surtout été l'oeuvre de l'Ecole française du milieu social de la fin du 19ème siècle avec Tarde, Durkheim, Lacassagne et Joly.
        
        Ferri, à son tour, a grandement insisté sur le rôle joué par les facteurs sociologiques de la délinquance est devenue par la suite en grande partie une spécialité de la criminologie nord-américaine ; des auteurs comme Sutherland, Sellin, Cohen, etc., ont mis l'accent sur le rôle des conflits de culture et des sous-cultures délinquantes de l'étiologie criminelle.
        
        Depuis le début des années soixante, la sociologie criminelle a cédé le pas à la sociologie de la déviance orientée essentiellement par l'École interactionniste puis l'Ecole radicale, vers l'étude de la réaction sociale contre la déviance.
      - :three:La psychologie criminelle
        
        L'aspect psychologique, au sens le plus large du terme, est le dernier aspect sous lequel a été étudiée l'action criminelle.
        
        A vrai dire, il y a fort longtemps, que la psychiatrie s'est penchée sur les aspects du phénomène criminel qui ressortissent de la pathologie mentale.
        
        La psychologie elle-même n'était d'ailleurs pas absente de l'oeuvre de LOMBROSO, tout au moins dans sa dernière époque.
        
        Mais c'est l'essor de la psychanalyse qui semble avoir provoqué l'étude systématique de la psychologie du délinquant.
        
        Elle utilise également les ressources de la psychologie clinique pour étudier les motivations de l'action criminelle et les processus mentaux qui conduisent au passage à l'acte
        
        Suivant la description qu'en donne Pinatel, la psychologie criminelle étudie l'intelligence, le caractère, les aptitudes sociales et les attitudes morales du délinquant en recourant aux tests de la psychologie expérimentale
        
        Tels sont finalement les divers aspects par lesquels a été abordée l'étude de l'action criminelle. La criminologie apparaît donc comme une science fondamentalement pluridisciplinaire. Reste à se demander si elle constitue une science véritable et unitaire ou si elle n'est que la juxtaposition des diverses disciplines de base :question:
    - - La détermination de la nature de la criminologie pose également une difficulté qu'il convient de surmonter.
      - Certains auteurs tels, Laignel-Lavastine et Stanciu, n'hésitent pas à affirmer que la criminologie est une science de synthèse autonome en comparant celle-ci à la vue vaste créateur où viennent se déposer les alluvions représentées par ses diverses disciplines constitutives et en la représentant même comme une « super science de l'homme » une « somme des sciences de l'homme ».
      - D'autres, au contraire, estiment avec De Greff que « la science de la criminologie n'existe pas en soi » ou avec Sellin que « le criminologue est un Roi sans royaume ».
      - Il y a effectivement difficulté pour cette raison que, s'il y a eu évolution dans les différentes approches du phénomène criminel, cette évolution s'est faite le plus souvent, non dans le sens d'une criminologie synthétique véritable, mais dans celui de la création de criminologies spécialisées, c'est-à-dire des criminologies qui, tout en intégrant les diverses données recueillies sur le phénomène criminel, conservent cependant une orientation d'ensemble, tantôt biologique, tantôt sociologique, tantôt psychologique ou psychanalytique.
      - On parle ainsi de criminologie biologique, criminologie sociologique, criminologie psychologique ou criminologie psychanalytique
      - De même malgré l'appel à interdisciplinarité persiste la tendance à distinguer entre "une criminologie sociologique et une criminologie clinique".
      - On peut poser la question: la criminologie sociologique mérite la notion criminologie ou ne mérite pas plutôt de simple branche spécialisée de la biologie et de la sociologie et de la psychologie :question:
      - La difficulté de répondre à cette question n'est toutefois pas insurmontable si l'on veut bien se rappeler qu'une science se caractérise à la fois par son objet et par sa méthode.
      - Or, il n'est pas douteux que la criminologie à un objet spécifique : l'action criminelle, qui englobe à la fois l'acte et son auteur. Elle a d'autre part une méthode qui, si elle emprunte beaucoup aux autres sciences de l'homme, n'en présente pas moins des caractères propres.
      - Il n'est donc nullement excessif de considérer aujourd'hui la criminologie comme une science véritable
      - Celle-ci comme le droit pénal se divise en deux grandes branches :
        
        :recycle: La criminologie Générale : qui étudie l’action criminelle en général quelle que soit la nature de l’acte commis.
        
        :recycle: La criminologie spécial : qui s’occupe de l’étude des divers crimes particulière comme le fait de son point de vue du droit pénal spécial.