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Syndrome dissociatif et syndrome délirant - Coggle Diagram
Syndrome dissociatif et syndrome délirant
syndrome dissociatif
Dissociation affective
: même schéma mais pour les émotions :
émotions : ambivalence (deux opposés en même temps), inadaptation (la mauvaise émotion collée à une situation), labilité, caractère explosif
rires immotivés (une émotion qui survient sans stimulus déclencheur)
intensité émotionnelle : parfois quasi absente, indifférente
Dissociation comportementale
: actions physiques/comportement :
aboulie, négativisme : absence de mouvements spontanés/stéréotypies (mouvements répétitifs, sans but, qui se font en "autonomie") -> jusqu'à la catatonie
bizarreries, maniérisme
raptus : actes soudains, sans logique ou raison apparente
Dissociation intellectuelle
=
fonctions élémentaires
: association, attention, mémoire...
=
troubles du cours de la pensée
: perte de l’enchaînement fluide du contenu de la pensée (coq à l'âne, barrages, fading, accumulation de détails...)
=
perception
: automatisme mental ) sensation que la pensée fonctionne seule; morcellement corporel (étant donné que les signaux viennent des 5 sens sont intégrés de façon anarchiques, ils peuvent avoir l'impression de na pas maîtriser leur corps : souvent très angoissant pour le patient
=
langage
(pensée produit le langage, même bordel) : reflet de la dissociation intellectuelle (mutisme, rythme, néologisme...) jusqu'à être incompréhensible
=
logique
: trouble des attributions :
paralogisme (raisonnement superficiel) : ex : "un oiseau est passé par la fenêtre, c'est pour ça que vous avez allumé votre ordinateur"
pensée magique (pensée = réalité) : ex : "c'est parce que j'ai pensé à l'hôpital que je suis hospitalisé"
rationalisme morbide (pseudo-logique)
Définition
: La dissociation est une perturbation du fonctionnement psychique, qui se ressent au niveau de l'agencement et de la cohérence des idées et des processus mentaux entre eux
Dissociation (=
discordance
)
Rupture de l'unité psychique
Relâchement des processus associatifs
Perturbation du fonctionnement mental
Fonctionnement psychique harmonieux
: circuit électrique bien monté (un stimulus -> une action/réaction en passant par des étapes intermédiaires (souvenirs, connaissances, émotions) (l'esprit humain ressemble à un schéma complexe avec beaucoup d'interconnexions)
exemple du chat
:
vous le rencontrez : cela déclenche plusieurs processus psychiques en parallèle : reconnaître que c'est un "chat", réaction émotionnelle (est-ce que vous êtes allergique et commencez à angoisser ou est-ce que vous les adorez ?)
Tout cela pour amener à une réponse (qui peut être une action physique), cohérente avec le reste
Tout ceci correspond au fonctionnement physiologique : la dissociation est un trouble où le patient perd cet enchaînement cohérent entre les différents processus
Dissociation
: perte de la cohérence des différents processus psychiques, entre eux, et vis-à-vis de la situation. Ne présume PAS du niveau de fonctionnement de base = des capacités intellectuelles. Si l'ampoule ne brille pas, c'est parce que le circuit est mal monté et pas parce que la pile est trop faible
= un patient dissocié peut avoir des réactions aberrantes, mais ne signifie pas qu'il est stupide. En pratique, il est très difficile de se faire une idée du niveau intellectuel réel d'un patient dissocié.
Clinique
: Conséquences observables de la rupture de l'unité psychiques = perte de continuité des câbles électriques
Dissociation intellectuelle
Dissociation affective
Dissociation comportementale
-> 1er abord du contact dissociatif (=discordant) : "la vallée dérangeante" (théorie selon laquelle plus un robot ressemble à un humain, plus il met mal à l'aise : sensation de bizarrerie, d'étrangeté, hermétisme( hermétique = complètement fermé) = logique à laquelle on ne peut pas accéder de l'extérieur
En pratique :
-
Impénétrabilité
pour l’observateur et pour le patient
souvent source
d'anxiété intense
source de
distorsion des interactions
Dans la pathologie :
Schizophrénie
+++ : dissociation touchant les 3 domaines
troubles post traumatiques
certains
troubles de personnalité
la dissociation
n'est pas constante
: elle vient par phases souvent très intenses lors des décompensations psychotiques (augmentée par le stress et le maque de sommeil)
syndrome délirant
Définition
:
atteinte du contenu de l
a pensée
idées liées à une réalité
différente de la réalité commune
(socialement admise)
importance du
contexte social
du patient (des propos qui peuvent paraître délirants en France pourraient être normaux en Inde ou au Groenland
idées délirantes (conviction délirante (foi absolue), imperméables à la preuve ou à la démonstration, hors du raisonnement)
Analyse sémiologique
Systématisation
: "est-ce qu'on pourrait y croire ? "
Systématisé
: vécu délirant bien construit, enchaînement logique... Seule la base est fausse (cf paranoïa)
-> Question de l'extension :
en secteur : ne concerne qu'un morceau précis de la vie du patient (travail, une personne...)
en réseau : tous les domaines sont concernés
-
Non systématisé
: quand ça part dans tous les sens ...impossible d'y croire ( et souvent de comprendre)
Temporalité
: début et évolution : "comment ça a évolué dans le temps ?"
début brutal
: "coup de tonnerre dans un ciel serein" vs progressif : apparition petit à petit d'idées étranges prenant de plus en plus d'ampleur
évolution
: présence constante, dans les périodes de stress, fond résiduel ...
Thèmes
: " de quoi ça parle ? " :
persécution/préjudice
mégalomanie
revendication
filiation
mystique/religieux
érotomanie
ruine/hypocondriaque ...
Adhésion
: "est-ce que le patient y croit ? " = critique
faible
partielle
totale
= initialement : presque toujours totale
Mécanismes
: " comment il le sait ? " :
intuitif
: "je le sais, c'est comme ça"
interprétatif
"j'ai croisé le regard de ce type dans le bus, ça veut dire qu'il me surveille" : perception juste, interprétation fausse
imaginatif
(très construit)
illusion
: perception sensorielle déformée
hallucinatoire
: perception sans objet : peut-être la source d'un délire
sensorielles
(auditives, visuelles, cénesthésiques = corporelles, olfactives...)
intrapsychiques
: ça se passe dans la pensée (intrusion de pensées étrangères, écho...)
automatisme mental
: une partie du psychisme fonctionne tout seul (impression de pensées automatiques, imposées, de mouvements hors de contrôle...)
Participation affective
: "comment il y réagit ?"
pauvre vs intense (rien à faire ou à fond)
congruence : cohérente avec le contenu (effrayé par des idées de persécution...)
discordance = non congruence
fluctuante : émotions variables, parfois d'une minute à l'autre
-> question importante en terme de dangerosité, avec l'adhésion... (dangerosité : si le patient croit à fond à son délire et y réagit très fort (avec beaucoup de peur ou de colère par ex), il est possible qu'il agisse en fonction de ce délire (qu'il cherche à s'enfuir, qu'il se mette en danger... Ou s'il pense que quelqu'un lui veut du mal, qu'il se "défende")
Pourquoi s'embêter ?
Intérêt diagnostic, pronostic, indication de soins...
exemple : Délire paranoïde = typique de la schizophrénie
évolution chronique
thèmes et mécanismes multiples, notamment hallucinatoires
non systématisé
partcicpation affective variable
adhésion totale