Please enable JavaScript.
Coggle requires JavaScript to display documents.
De l'invisibilité des savoirs à l'invisibilité des difficultés -…
De l'invisibilité des savoirs à l'invisibilité des difficultés
INTRODUCTION
L'enseignant ne peut pas "faire" à la place de l'élève.
Aider les élèves confrontés aux difficultés scolaires. Les situations pédagogiques et langagières peuvent renforcer ces difficultés.
Certaines activités pédagogiques (adaptations) accentuent une relation de dépendance et contribuent à une logique scolaire qui n'est pas celle du savoir pour les élèves.
Les techniques et procédures sont valorisées et entrainées à travers la succession de tâches pour obtenir un comportement positif auprès de l'élève.
Du coup, les savoirs ne seront pas transférables dans d'autres situations.
Les élèves n'ont pas acquis les savoirs de manière appropriée et donc cela provoque un désarroi - impuissance.
Attitudes diverses apparaissent : disparition de la confiance et de l'estime de soi, découragement, dépendance à l'adulte, anxiété, décrochage cognitif, ...
La recherche des causes de l'échec conduit souvent à situer les problèmes exclusivement du côté de l'élève et à l'extérieur de l'école.
Il est nécessaire de changer d'optique pour aider les élèves en difficultés scolaires.
COMPRENDRE CE QUI FAIT DIFFERENCE
Risque de renvoyer la faute uniquement à l'élève et à son contexte familial et socio-économique.
Émergence de dispositifs d'accompagnement éducatif, programme personnalisé, différenciation pédagogique, temps d'aide personnalisé, contrat éducatif, ...
On ne peut pas affirmer que l'échec scolaire est dû à l'origine populaire de l'élève et que cela causera son échec scolaire.
QUELS SONT LES MALENTENDUS
Les consignes scolaires invitent les élèves à "faire des choses", mais dans le but d'apprendre et non de "faire" (Thouny, 2006)
Les élèves font ce que l'enseignant dit de faire. Nécessaire d'aller au-delà du faire pour apprendre.
Les savoirs sont très souvent invisibles.
Il n'est pas simple pour tous les élèves de comprendre qu'on est à l'école pour s'approprier des connaissances et de développer des compétences nouvelles afin de les réutiliser dans son quotidien.
Logique de réussite immédiate = travailler sans apprendre.
PHENOMENE D'INVISIBILITE DES SAVOIRS
Les élèves peuvent être confrontés à des pratiques d'enseignement qui ne lui convienne pas. Permettent pas de construire le savoir.
Présentation de la tâche ne permet pas toujours d'identifier l'objet d'apprentissage en jeu.
Si l'objet d'apprentissage avait été identifié avant, cela aurait pu donner lieu à une prise de conscience de l'élève = un pas un avant = enjeu cognitif.
DES LOGIQUES QUI CREUSENT DES INEGALITES
On parle de : compétences, performance, capacité, aptitudes, comportement, savoir et savoir-faire, connaissance, acquisition,...
Qu'est-ce qu'une compétence ? Que veut dire être compétent?
Une compétence c'est le fait de savoir faire une tâche. On est compétent de ce que l'on sait faire. On connait notre affaire et on porte attention à notre travail. C'est posséder des connaissances dans un domaine. On est donc apte à exercer une fonction.
La compétence devient une combinaison entre comportement/savoir-faire et connaissance.
Dans un programme de 2002, la notion compétence comprend 2 distinctions : comportements et savoir-faire et les connaissances.
C'est l'expérience qui doit donner lieu à des acquisitions, on doit apprendre en faisant, tout en jouant et non en s'exerçant.
Pour faire émerger cela, il faut créer des conditions de travail favorables à la transmission des connaissances : climat propice aux échanges, travail motivant, situations diverses et non répétitives, travail attractifs.
Construire les ressources que les élèves ne possèdent pas tous !
S'approprier d'un savoir n'est pas une simple question de mémorisation, c'est savoir accomplir les opérations intellectuelles spéficiques à ce savoir.
Etre compétent, c'est être capable de mobiliser les ressources adéquates pour résoudre un problème en situation, "mobiliser du mobilisable".
Il faut privilégier un savoir-faire.
L'enseignant reste en retrait derrière un dispositif pédagogique pensé comme attractif et autosuffisant; la tâche reste à la charge de l'élève.
Il faut motiver l'activité des élèves pour apprendre ! Ils doivent être actifs, effectuer et réussir les tâches.
Apprendre nécessite distanciation et objectivation des savoirs, les objectifs de l'école ne peuvent réduire à un seul "savoir faire des choses".
Mettre à jour les "manques" chez les élèves afin de pouvoir les "combler".
Mettre l'enfant au cœur du système éducatif et de permettre une adaptation plus fine à chaque cas particulier.
Les difficultés des élèves doivent être repérées tôt et traitées de manière isolée... Mais ATTENTION. Il ne faudrait pas stigmatiser l'élève ce qui renforcerait le déficit de ce dernier.
Mettre en place la différenciation et la diversification pédagogique.
Tendance à une logique d'individualisation du travail et des apprentissages mais du coup effet de moins en moins incités à travailler ensemble...
CONCLUSION
Certains élèves n'ont que l'école pour s'approprier ce type de ressources.
Tenter de modifier les postures de ces élèves face au savoir et aux apprentissages.
Le but est de permettre aux élèves de penser les tâches et pas simplement de les réaliser afin qu'ils puissent s'approprier des connaissances et les construire.
Il s'agit de passer de l'activisme lié à un "faire" à l'activité scolaire comme activité cognitive spécifique à l'école.