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CHEZ SOI, MONA CHOLLET - Coggle Diagram

- - - - se sent "esclave de ces flux"
        
        décrit la nécessaire compétence de résister aux chants des sirènes et à l'envoûtement, à l'attraction du trou noir
      - irruption dans la vie privée et dans l'intimité
      - décrit le processus par lequel elle crée
      - elle narre ses "bivouacs numériques"
    - - décrit la perte de la solitude
      - "Mon cerveau est ouvert à tous les vents"
    - - interroge sur la capacité à se préserver, à retrouver de la sérénité, à garder une bonne capacité de concentration
  - - - le rythme machinal du quotidien et du travail, une aliénation, résister à embarquer dans un rythme effréné
      - le temps est une convention sociale : on cherche à nous faire croire qu'il a la même valeur pour tout le monde
  - - - Éloge du retour après un voyage - la joie de retrouver ses marques, son chez soi.
      - Pour Mona Chollet, l’essentiel se joue dans le quotidien, l’ordinaire.
      - Pression de la société à valoriser le terrain, les voyages, le dehors à des activités casanières.
      - Exemple du Suisse Nicolas Bouvier, auteur du livre « L’usage du monde ».
        Voyageur qui allie monde concret et monde de l’intellect. Ne pas séparer le dehors et le dedans mais les rendre complémentaires.
      - Le voyage ne suffit pas à faire le voyageur.
      - Empêche d’envisager qu’on peut être épanoui dans un environnement restreint et monotone
      - « On peut inscrire l’universel dans une géographie limitée » Nicolas Bouvier
      - Decredibilisation sociale que d’avoir besoin d’être chez soi... on se trouve des excuses pour décliner des invitations plutôt que d’affirmer notre besoin de solitude... Aimer rester chez soi, c’est se singulariser.
      - Possibilités extérieures infinies, stimulations excessives qui accaparent le temps chez soi. « Je n’ai pas le temps » « J’ai trop à faire » -> Société tournée vers l’action et la gestion de son temps.
      - « Rat de bibliothèque » therme péjoratif -> anti-intellectualisme
      - Casanier - > vision d’un être égoïste égocentrique, soucieux de son petit confort et insensible au monde.
      - Le voyageur se délaisse d’objets quand les migrants se rattachent aux quelques souvenirs contenus dans leurs derniers biens.
      - Art d’habiter est un art de vivre. Les artistes déploient des univers incroyables à partir d’espaces exigus.
      - Pulsion essentielle et bénéfique du replis sur soi, d’évasion dans l’imaginaire, de solitude. (Lire les livres de Gaston Bachelard)
      - « Pour pouvoir s’intéresser à ce qui se passe dans le monde, pour avoir encore envie de le comprendre, il faut n’avoir pas perdu tout élan vital,
        tout espoir en l’avenir. Il faut disposer d’un minimum de repères, de répit et de stabilité dans sa propre vie, dans son propre univers. »
  - - - on n'a plus de temps pour soi et pour les autres, le quotidien est effréné
      - capacité à remplir notre temps : de quoi?
  - - - Démarche collective, habitats co-construits en collectif.
      - Rendre la ville désirable
      - Modèle japonais prônant transition (altération du temps), simplicité et naturel.
      - Limitation de nos désirs : catégorie sociales et temps.
      - Palais idéaux possibles pour les plus riches.
      - Déresponsabilisation. Délégation de son travail de construction de l’habitat idéal à d’autres (architectes, urbanistes)
      - Imagination influe sur envies et manières de vivre : retrouver rêves d’enfants
      - Un « chez soi » doit répondre à nos besoins de SÉCURITÉ (lieu d'intimité) et d’AVENTURES (lieu d'exploration de choses ou d'espaces atypiques comme le grenier ou la cave)
      - Nos habitats répondent à nos besoins primaires, nos désirs, nos fantasmes.
      - Le chez soi est le point central de nos vies
  - - - Délégation du travail à autre qu’à soi même (cf délégation du travail de la conception et la construction de sa propre maison à d’autres)
        Entretien intérieur d’une maison, choix de son lieu de vie devrait être une mission personnelle, car construit également intérieurement.
      - Servitude de la femme : à son mari, à son image de femme « délicat », « féminine », « sainte ».
      - Interrogation sur un salaire universel ?
      - Exploitation d’autrui : domestication, puis femme au foyer ( dans ce cas non reconnu comme un travail)
        
        Lien avec le collectif "Bas les masques"
      - Dévalorisation d’autrui : abus d’autorité, abus sexuel (domestiques), condescendance, dédain -> Pouvoir de l’employeur, du maître sur employés faisant le ménage.
      - Dévalorisation du ménage - vue comme une tache ingrate, sale.
      - André Gorz : "service à la personne" coup politique qui perpétue les inégalités des sexes; et s'appuie sur les migrants pour les tâches ingrâtes
      - On vit dans une société de "délégation" ? Le pouvoir de faire soi-même