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Asie du Sud-Est (La géopolitique en Asie du Sud-Est, Le développement en…

- - - - D'une manière générale, les États ont largement contrôle et orienté l'activité économique. de manière assez paradoxale, le niveau élevé d'intervention d'État s'accompagne d'un niveau de dépenses publiques assez faible.
        
        Plutôt que de recourir à des subventions par exemple, les États envoient des instructions sur les productions à réaliser, manipulent les prix et créent des incitations en fonction d'objectifs précis.
    - - SIJORI : Former un espace économique aux potentialités plus importantes en associant trois zones voisines disposant d'atout différents : capitaux et savoir-faire à Singapour, terrains et mains d'oeuvre relativement qualifiée en Malaise et terrains et mains d'oeuvre bon marché en Indonésie.
        
        Au lendemain de la crise de 1997, les pays de l'Asie du Sud-Est ont accru leurs échanges avec la Chine, devenue leur premier partenaire commerciale.
    - - "Comme l'expliquent Chapponière et Lautier dans Les économies émergentes d'Asie de 2014, la diffusion de la croissance a été progressive mais assez générale en Asie dans les pays qui ne pratiquaient pas l'isolement. La plupart des économies d'Asie du Sud-Est ont en effet opté pour une stratégie d'ouverture résolue en particulier depuis les années 1980. "
  - - - Entre différenciation et mise en commun des lieux
        
        Sylvine Pickel-Chevalier, "Le tourisme, agent d’interculturation sociospatial ? Le cas des pratiques touristiques littorales indonésiennes à Bali et à Java", L'espace géographique, 2018/2
        
        Étude du tourisme en Indonésie et à Bali
        
        Les lieux et les circuits des touristes se différencient en fonction des nationalités et en conséquence, des offres des tours-opérateurs.
        
        4 types :
        
        Les tours opérateurs chinois se focalisent sur les hauts-lieux les plus renommés, u sud et les lieux de shopping urbain.
        
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        4 jours en moyenne pour les Chinois alors que 15 jours pour les Français.
        
        Facteur de la distance mais pas seulement.
        
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        Bali : des espaces sont investis par tous les touristes mais différences
      - Quand est-ce que se développe le tourisme en Asie du Sud-Est? Développement au cours de la troisième révolution touristique depuis les années 1980.
        
        Mise en tourisme de nouveaux territoires avec la participation nouvelle des populations des pays émergents dans leur propre pays ou à l'étranger.
        
        Ouverture de nouveaux pays au tourisme comme le Vietnam, le Cambodge, fermés auparavant pour des raisons politiques.
        
        Émission de flux émetteurs de touristes à partir des pays de l'ASE
        
        Développement considérable du tourisme domestique
        
        L'affirmation de lieux où se côtoient touristes et locaux
  - - - Au début des années 1960, le niveau des revenus des pays d'Asie du Sud-Est est proche de celui des pays africains. Seuls le Singapour et le Malaisie apparaissent mieux loties que les autres de la région.
      - Années 50 : reconstruction des économies et premières étapes du décollage, recherche d'autonomie nationale avec "industrialisation par substitution des importations" (ISI)
        
        Années 1960 : Changement de stratégie mais difficultés persistances en Asie du Sud-Est
        
        Années 1970 : Boom pétrolier et des matièrs premières et amplification de stratégies de promotion pour NEI1.
        
        Années 1980 : contre-choc pétrolier, accords de Plaza, crise de la dette, ajustement. Changement radical de stratégies, avec libéralisation.
        
        Années 1990 : accélération de la libéralisation, nouveaux concurrents et élargissement de l'ASEAN aux économies du bassin de Mékong ( Vietnam, Birmanie, Laos, Cambodge)
        
        1997-1998 : crise financière puis économique grave.
        
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      - Forte croissance propagée par vagues successives dans la région.
        
        D'abord, Singapour parmi les NEI1. Puis, les NEI2 avec l'Indonésie, Malaisie, Thaïlande, puis celle des Philippines et du Vietnam. Pour finir par les autres pays de la région du Grand Mékong (Cambodge, Laos, Birmanie).
- - - - Les polarisations ont des causes extérieures à l'Asie du Sud-Est
        
        Les cités portuaires ont supplantées des cités agraires par un but de contrôle des populations et des territoires conquis.
      - C'est un espace maritime et axiale qui fonde la centralité de la région avec le Détroit de Malacca, un axe majeur depuis les routes maritimes du XVIIe siècle.
        
        Les routes maritimes ont été supplées aux routes terrestres
        
        Centralité littorale avec des développements des comptoirs qui assuraient leurs subsistances par des importations extérieures
    - - Différents types de migrations ont abouti dans cet espace d'Asie du Sud-Est
        
        Des migrations dans le cadre des impérialismes occidentaux, des migrations dans le cadre des influences indiennes et chinoises et des migrations intra-régionales
      - Des flux qui s'expliquent par l'existence de faits géographiques comme les isthmes
        
        Isthme : bande de terre resserrée entre deux mers ou deux golfes et réunissant deux terres. Isthme de Kra
      - Entre continent et mer, l'Asie du Sud-Est est un foyer de gradients entre les formations montagneuses et les deltas
        
        Les moussons d'été et d'hiver, des flux de pluie
  - - - Partie continentale : Birmanie, Thaïlande, Laos, Cambodge, Vietnam et la partie continentale de la Malaisie
      - Partie insulaire : Indonésie, la partie insulaire de la Malaisie, Singapour, Brunein, les Philippines, le Timor Oriental
    - - Création du South East Asia Command en 1943, dirigé par Mountbatten.
      - Enjeu géo-politique renforcé lors de la guerre Froide
    - - ASEAN, Association of South East Asian Nations
- - - - Une métropole : "une ville de taille importante qui exerce des fonctions de commandement et qui a des relations importantes avec des espaces extérieurs dans un système de villes, à l'échelle régionale, continentale ou mondiale".
        
        La métropolisation : "concentration de valeurs à l'intérieur et autour des villes" François Acher
      - Mégapole : une très très grande agglomération avec 10 millions d'habitants
        
        Une mégalopole, un assemblage de plusieurs grandes métropoles reliées les unes aux autres
      - Des formes inédites en Asie du Sud-Est
        
        Le désakota (néologisme indonésien, vile-village) de Terry McGee : assemblage de formes urbaines et rurales en agglomération.
        
        Cela correspond à des grandes agglomérations urbaines d'Asie qui incluent des espaces urbains et des espaces ruraux (avec une forte densité de population).
        
        Les métropoles de l'Asie du Sud-Est peuvent être considérés comme offshore, déconnectées de leur territoire et de leur région.
        
        Dilemme pour les États : choix entre peuple l'ensemble de leur territoire pour mieux le contrôler ou assurer la compétitivité de la métropole
        
        Les métropoles se sont dotées de régions administratives comme Metro Manila, Greater Kuala Lumpur, Région de Hanoï pour assurer une intégration des communes périurbaines, bien souvent encore agricoles
        
        D'après la Banque Mondiale, le poids écononomique des métropoles par rapport au territoire, représentant près de 50% du PIB national conduit à une concentration et une attractivité pour les populations des territoires périphériques.
        
        Autour du noyau viennent s'agglutiner des millions d'habitants, étendant la ville par la périurbanisation et satellisant les agglomérations secondaires.
    - - Singapour, exemple emblématique du phénomène de métropolisation.
        
        Caractéristiques
        
        Économie singapourienne basée sur trois piliers : finance et services aux entreprises, le commerce, la logistique et la communication, et l'industrie manufacturière et la construction navale.
        
        Singapour est devenue un endroit où il faut investir, où il faut visiter la multiculturalité
        
        Île principal : Pulau Ujong. 722,5 km, avec un port en eau profond, abrité des cyclones, à l'entrée du Détroit de Malacca.
        
        Une métropolisation planifiée par l'État
        
        D'une petite ville insalubre avec 1/3 du chômage en 1965 à la 4ème puissance mondiale en PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat en 2018.
        
        Olivier Sevin "Existe-t-il un modèle singapourien de développement urbain?", Belgéo, 2012.
        
        L'État singapourien a été le principal entreprenur actif, parfois de manière presque autoritaire, notamment dans le monde foncier, pour rendre la ville "compétitive" et attractive pour la globalisation.
        
        En mettant en place un espace de production au service des entreprises, l'État a favorisé leur implantation en modifiant l'aménagement urbain, en clarifiant les fonctionnalités (résidentielles, économiques, industrielles) de certains espaces.
        
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        Singapour, une place privilégiée dans l'intégration régionale
        
        Échelle régionale : territoire moteur, un centre qui organise les réseaux d'Asie du Sud-Est à son profit
        
        Périphérie immédiate : développement du commerce avec le triangle de croissance SIJORI
        
        SI (Singapour), Johor (Malaisie), Rihau (Indonésie)
        
        Zones de sous-traitance et complémentarités avec son propre territoire
      - Ho-Chi-Minh-Ville
      - Kuala Lumpur ou gérer la macrocéphalie
        
        Frédéric Bouchon "Putrajaya ou une utopie malaisienne. Projet urbain et défi politique" dans Bulletin de l'Association des Géographes Français en 2012, volume 91, n°51
        
        Frédéric Bouchon présente donc les dynamiques territoriales de l'aire urbaine de Kuala Lumpur pour ainsi interroger la place de Putrajya et Cyberjaya dans ce système urbain. Kuala Lumpur est la capitale de Malaisie, située dans le détroit de Malacca.
        
        La capitale connaît un développement urbain et une augmentation de la démographie, correspondant à une métropolisation qui oblige à une extension urbaine, qui restent contraintes par des limites physiques qui entourent la ville, le littoral et le relief.
        
        Si le littoral s'avère un atout grâce à l'accessibilité à un réseau de communications martiimes avec Port Klang, le relief oblige une extension urbaine vers le Nord et le Sud.
        
        Pour réduire la pression démographique et assurer un développement économique, industriel et résidentiel, l'État malaisien a conduit des politiques d'aménagements publics.
        
        Fondation d'une nouvelle capitale, Putrajaya, avec une organisation spatiale correspondant aux attentes du gouvernement.
        
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    - - Une métropolisation incontrôlée avec les KTDM, les Khu Do Thi Moi, de nouvelles zones urbaines à Hanoï au Vietnam
        
        Danielle Labbé, Clément Musil, "Les "nouvelles zones urbaines" de Hanoï (Vietnam) : dynamiques spatiales et enjeux territoriaux" dans Mappemonde, 2007, n°122*
        
        Dans les années 1990, l'État vietnamien décide de mettre en place un projet de développement urbain, les KDTM, qui s'appuie sur un échange "terre contre infrastructures".
        
        Les acteurs publics cèdent des terres pour assurer des construction de résidences à des acteurs privés s'ils réalisent dans le même, des infrastructures (routes, ponts, etc...) ou d'équipements publics (hopital, école, etc).
        
        Deux limites
        
        L'appel à des acteurs privés a donc conduit à des retards, des abandons des constructions, quand certaines n'ont même pas été engagés, témoignant des fièvres immobilières que les KTDM ont pu connaître.
        
        Les projets n'ont conduit qu'à un développement urbain effectif dans les districts ruraux puisque les projets ont été majoritairement dirigés et réalisés dans le centre historique, renforçant les logiques de centre-périphérie.
        
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        Au Vietnam, le parti communiste est toujours au pouvoir, en exerçant un autoritarisme à géométrie variable, couplée à un centralisme démocratique et une verticalité du pouvoir.
        
        Néanmoins, depuis le Doi Moi, "renouveau" libéral à partir de 1986, la ville devient le moteur de l'économie qu'il défend alors en tant qu'idéologie.
        
        Des espaces civilisés et des espaces à civiliser
        
        Tournant libéral : libéralisation du marché foncier engendre en étalement urbain avec la création de zones de logements qui accueillent la petite classe moyenne.
        
        La province d'Hanoï triple sa superficie et double sa population en 2008, avec une zone métropolitaine qui se met en place à plusieurs échelles, avec un autre centre, Hai Phong.
        
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        Urbanisation d'Hanoï, projet autoritaire réalisé sans consultation.