Le savoir est le fruit d’une production collective, dans sa nature mais aussi dans son mode d’acquisition.C’est par le choc de notre pensée avec celle des autres, par la critique mutuelle et la coordination des perspectives que l’individu ne considère plus son point de vue comme absolu. Ce savoir est plus opérationnel, imprégné plus profondément, s’il est acquis par la collaboration avec l’autre et non par l’application directe d’une consigne. Le jeune devient plus actif, il mémorise mieux, donne du sens à ce qu’il fait et prend des initiatives.
L’enseignant ne délivre pas un savoir et mais gère un processus de co-construction des savoirs. Dans l’écriture collective, l’élève seul n’occupe plus le centre. Il est inclus dans un groupe qui réalise le travail de construction et d’apprentissage en synergie, processus de croissance et de développement de la personne et du groupe. Plus le maître enseigne, moins l’élève apprend. C’est la pédagogie de l’intelligence collective.