Très vite aussi, Aron réfléchit à la nature des "tyrannies" en attendant que s'impose l'expression "totalitarisme". Il juge que ni le libéralisme ni l'avancée de la démocratie ne relèvent d'une nécessité historique. Il craint les épisodes révolutionnaires parce qu'il a diagnostiqué que les totalitarismes, en mouvement perpétuel, le sont toujours, alors que la démocratie suit à ses yeux une route plutôt "conservatrice". ... Contre les pacifistes des années 1930, qui jugent le combat contre les tyrans inutile si la démocratie doit pour les besoins de sa défense abandonner ses principes