C’est l’un des moyens administratifs employés par Israël pour empêcher le développement des communautés non juives en zone C. Les habitants, dont les ancêtres vivaient déjà là au XIXe siècle, ne sont pas enregistrés comme des résidents. A l’origine, ils étaient nombreux à vivre dans des caves naturelles. Si les Palestiniens de Cisjordanie sont, en général, discriminés et privés de leurs droits élémentaires, ceux du sud du territoire, collé à la ligne verte de démarcation (1948), cumulent les handicaps Il est difficile d’imaginer ce qu’ont représenté pour eux l’installation des canalisations et la réhabilitation des réservoirs d’eau, grâce à 300 000 dollars de fonds onusiens et l’implication de l’ONG Action contre la Faim (ACF). :red_cross: Jusqu’à lors, l’eau non potable retenue dans les vieilles citernes était sale et sentait la rouille. Elle favorisait les maladies chez les enfants. En raison des chutes d’eau insuffisantes, il n’était pas possible d’en utiliser pour nettoyer les réservoirs au préalable. Surtout, ne pas gâcher. L’eau manquait cruellement, au point que les éleveurs devaient emprunter des camions-citernes, les conduire sur les routes presque impraticables et ramener des mètres cubes d’eau. « On était en déficit d’eau chaque année, explique Nidal Younès, 42 ans, chef du conseil des 12 villages palestiniens. Un mètre cube coûte plus de 40 shekels [près de 10 euros], plus même pendant l’été. La canalisation devait servir à faire tomber ce prix à environ sept shekels. »