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REPARTIE : PARADES (DENONCER LES REGLES QU'iL VEUT VOUS IMPOSER (SI…

- - - - Tout à fait » « Vous avez raison », « Absolument », « Je vous comprends » et que, protant de son temps d’arrêt, vous croyant convaincu, vous rajoutez : « Mais je ne suis pas d’accord du tout parce que…
- - - - Si vous êtes dans l’obligation d’user de parades et de ripostes, c’est bien que l’on vous a attaqué. Alors, faut-il encore entrer dans des argumentations construites et des raisonnements objectifs ? L’essentiel n’est plus là.C’est le moment de passer de l’humour bon enfant et souriant à l’ironie cruelle et dévastatrice. Nous l’avons dit, l’ironie vous positionne au-dessus de votre interlocuteur. C’est une arme de dominant qui va, dans vos parades et vos ripostes, avoir pour but de ridiculiser, déstabiliser, laminer votre adversaire.
  - - - QUESTION MIROIR
        
        « Que pensez-vous de cela ? » – « Et vous, qu’en pensez-vous ? »
      - Pourquoi me posez-vous cette question ?
        
        Vous avez besoin de connaître mon opi-nion pour en avoir une
      - SI IL ME DIT PK VOUS REPONDEZ A UNE QUESTION PAR UNE AUTRE QUESTION => POURQUOI PAS ?
      - DERISION FACE A LA QUESTION PIEGE
        
        dénoncez ce type de question en montrant qu’elles sont « stupides, partisanes et manipulatrices »
        
        « D’après vous, combien de pattes a un mille-pattes ? » >beaucoup moins que prévu
      - ESQUIVER L'ENTONNOIR MAIEUTIQUE
        
        Qu’est-ce que vous appelez un mensonge ?
        
        « Dire le contraire de la vérité ! » « Vous pensez donc que toutes les vérités sont bonnes à dire ? » « Je ne dis pas cela ! » « Donc vous êtes dans certains cas pour le mensonge ! »
        
        Vous me demandez ce que j’appelle un mensonge, cela signifie-t-il que vous ne faites pas de différence entre vérité et mensonge ? C’est inquiétant !
        
        PREPARER DES PIEGES SYLLOGISTES
        
        Le piège du faux syllogisme« Vous êtes pour la liberté d’expression ?•Tout à fait ! –Sans restriction ? –Sans restriction. –Alors vous êtes pour la liberté d’expression de ceux qui sont contre ! »« “Je doute donc je suis”, disait Descartes, je le pense •aussi.Vous pensez qu’il faut toujours douter de tout ? –A priori, oui ! C’est la seule façon de progresser. –Et vous en êtes certain ? –Euh !… » –« Cet homme est un parfait hypocrite !•Pas si parfait que cela ! –Pourquoi ? –Parce que si c’était un parfait hypocrite, comment le –sauriez-vous ? »
      - PARTIR AILLEURS : AVANT DE REPONDRE JE VOUDRAIS D'ABORD VOUS PARLER DE
        
        , « J’ai quelques remarques à faire avant d’aborder ce point… », « Pour que vous compreniez mieux ma position, je tiens à souligner auparavant que… »
        
        vous permettront de prendre de la distance, vous rentrerez alors dans quelques tunnels d’explications, de démonstrations, d’argumentations (effet de liste) qui vous don-neront deux avantages : celui de gagner du temps de réexion pour répondre et celui de donner à l’autre matière à nouvelles discussions sur de nouveaux thèmes. Une possibilité qu’il parte ailleurs avec vous et en oublie sa propre question.
        
        Un truc pour découragerNicolas Sarkozy : « Avant de répondre à vos questions, je ferai six remarques » et cela dure deux plombes. De quoi décourager les malheureux journalistes et raccourcir leurs in-terventions par manque de temps.
        
        ECOUTEZ !
        
        Je voudrais d’abord vous dire que…
      - EVITER UNE QUESTION TRES SPECIFIQUE
        
        élargir sa réponse sur des terrains moins abrupts plus généraux et nécessairement mieux connus de lui
        
        pouvez-vous nous dire la supercie des terrains laissés en jachère cette année
        
        L’agriculture en France doit s’adapter aux nécessités de… »
- - - - votre inter-locuteur s’appuie sur des on-dit des plus subjectifs mais, en plus, il vous donne des pensées que vous n’avez pas. Il vous colle des étiquettes que vous ne souhaitez pas porter
      - S’il vous convient, vous pouvez surenchérir et mettre une couche de plus.
        
        Je sais que vous êtes médecin et à ce titre…Oui, depuis plus de vingt ans, donc je sais de quoi je –parle…
        
        Surenchérissez sur les rôles qui vous conviennentLe Pen, s’étant fait traiter par le parti communiste français d’« anticommuniste primaire », joua une autre carte du jeu des rôles, celui d’être heureux de l’injure qui lui était faite en la prenant comme compliment !
        
        COMME MELANCHON QUAND TRAITE DE REBEL
        
        Assumez en recadrant
        
        « Croyez-vous qu’à 80 ans, on puisse être président de la République ? » " J’ai été le plus jeune député de l’Assemblée nationale, je veux bien être le plus vieux président de la République ! »« Voulez-vous que j’enlève ma chemise ? Vous verrez que je suis encore très montrable !
      - i le rôle qu’il vous attribue ne vous convient pas, ce qui est le plus souvent le cas, dénoncez sans attendre
        
        Comme tous les gens de gauche, vous avez des idées qui…Je ne suis pas comme tous les gens de gauche, je suis moi- –même et je n’ai pas besoin d’un parti politique pour avoir des idées personnelles
        
        otre beau-frère est bien membre du parti communiste ? –Oui, et j’ai un autre beau-frère qui est aviateur, cela ne fait –pas de moi un pilote de ligne !
        
        Voulez-vous me dire qui vous aviez l’intention de tuer en venant à ce procès avec une arme sur vous ? Conclusion hâtive, monsieur le Président, je vous en apporte –la preuve : j’ai en ce moment sur moi tout ce qu’il faut pour commettre un attentat à la pudeur… Or je vous assure que l’idée ne m’en efeure même pas. »
    - - Ce sont les a priori et les présupposés qui risquent de grever par la suite votre crédibilité. Vous ne devez pas laisser passer ce type de comportement ne serait-ce que pour montrer à votre contradicteur que l’on ne peut dire n’importe quoi pour vous faire passer pour un n’importe qui !
        
        Il vous est facile, à vous qui avez une carte d’identité, un pas-seport, des feuilles de paie, de jeter le discrédit sur le travail au noir… »« Vous n’êtes pas en train de me reprocher d’avoir des papiers en règle, de ne pas travailler au noir et de ne pas voler l’État, n’est-ce pas ? J’espère que vous-même êtes dans la même légalité
        
        NE PAS LE LAISSER PENSER POUR MOI
        
        En se substituant à l’autre pour interpréter sa pensée, le débat-teur prend les devants et crée la confusion dans l’esprit de ceux qui écoutent.Si vous subissez cette manipulation, vous devrez corriger le tir tout de suite sous peine de laisser passer une opinion qui n’est qu’une interprétation de votre adversaire
        
        condamnez tout de suite. Avec humour si possible !« Je pense que vous serez d’accord…– Vous pensez mal ! »« Et je sais que vous allez me prendre pour exemple ce qui s’est passé à…gp001-352_CommentAvoirLeDernierMot.indd 193 20/12/10 20:02:53
        Comment avoir le dernier mot194– En tout cas, je ne vais pas vous prendre pour exemple, vous ! Ça, vous pouvez en être sûr ! »« Ce n’est pas à vous que je vais apprendre…– C’est vrai, ce n’est pas vous qui allez m’apprendre quoi que ce soit ! »« Je sais très bien que vous allez me dire…– Vous avez de la chance, moi je ne le sais pas encore ! »« Vous ne me direz pas le contraire…– Je vais me gêner !
      - Non seulement vous allez dénoncer, mais il vous faudra accuser pour reprendre la main :
        
        Vous me faites des procès d’intention, moi je vous fais un procès d’attention (calembour). Parce qu’avec un peu plus d’attention, je suis persuadé que vous éviteriez de dire n’importe quoi en mon nom