Page 2 : "On peut subdiviser les actes symptomatiques et accidentels très fréquents, en les classant dans diverses catégories, selon qu'ils sont (1)habituels, se produisant généralement dans certaines conditions, ou sont (2) isolés. (1)Les premiers (habitude de jouer avec chaîne de montre, de se tirailler la barbe, etc.), qui peuvent presque servir à caractériser les personnes qui les accomplissement, se confondant avec les innombrables tics et doivent être traités avec ces derniers. (2) Je range dans le deuxième groupe les mouvements qu'on accomplit avec la canne qu'on a à la main, le griffonage avec le crayon qu'on tient entre les doigts, le pétrissage de mie de pain et autres substances plastiques; font partie du même groupe les gens qui ont l'habitude de faire sonner la monnaie qu'ils ont dans leur poche, de tirer sur leurs habits etc. A toutes ces occupations, qui apparaissent comme des jeux, le traitement psychique découvre un sens et une signification auxquels est refusé un autre mode d'expression. Généralement, la personne intéressée ne se doute ni de ce qu'elle fait, ni des modifications qu'elle fait subir à ses gestes habituels; elle reste sourde et aveugle aux effets produits par ces gestes. Elle n'entend, par exemple, pas le bruit qu'elle produit en faisant remuer les pièces de monnaie qu'elle a dans sa poche et elle prend un air étonné et incrédule, lorsqu'on attire son attention sur ce détail."
--> Bien que je ne puisse délimiter clairement ces deux types d'actes symptomatiques, je supposerais que les premiers (1) sont pratiquement l'équivalent des tics, tandis que les seconds (2) sont des manières incidentes de s'exprimer sans la parole, mais portant tout de même un sens. Ils sont presque des tics, puisqu'ils sont aussi inconscients, mais ils en disent davantage sur la personne, sur ses particularités psychiques ou sur les particularités de sa disposition du moment.