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VOLUME 1 4.RELATIONS INTERGROUPE : REDUCTION DE CONFLITS (2. 3 MODELES DE…
VOLUME 1
4.RELATIONS INTERGROUPE : REDUCTION DE CONFLITS
1. LE CONTACT INTERGROUPE COMME MOYEN DE REDUCTION DE CONFLIT
1.1 ALLPORT (1954) ET L'HYPOTHESE DU CONTACT
considéré parfois comme fondateur le la psycho sociale
=
le contact entre membres de différents groupes, par le biais de l'augmentation des connaissances et de la compréhension des membres de l'autre, est susceptible de diminuer les tensions et hostilités
= pouvoir de remédiation
le contraire peut etre observé
1.2 CONDITIONS OPTIMALES DE CONTACT
variation du contact selon plusieurs paramètres =
->
quantitatifs
(fréquence, durée...)
->
statut
(minorité, majorité, haut/bas statut...)
->
rôles
( compétition ou coopération)
->
ambiance
(contact volontaire ou non, interpersonnel ou intergroupe)
->
personnalité
(différences des individus présents)
->
de domaine
(prof, religieux, act. de loisirs...°
liste des
conditions essentielles pour effet positif
des attitudes des contacts =
égalitaire
: sur leurs statuts pour les 2
coopération
: obj commun lors des contacts , situation d'interdépendance
soutien institutionnel et social
: appui officiel des autorités
qualité du contact
(ou potentiel de connaissance) : fréquence, durée et proximité suffisante
Etude de
Cook (1978)
avec intégration de ces 4 conditions
relations intergroupes blancs et noirs
blancs plutot racistes (forts préjugés) amenés a interagir pendant 20 jours avec des noirs
->
égalité de statuts
->
coopération
dans les tâches
->
pauses-repas
->
le personnel
(représentants de l'institution) avec normes égalitaires et de tolérance
= R/T : attitudes des blancs revenaient progressivement + positives ; a la fin, significativement + importantes
1.3 L'HYPOTHESE DU CONTACT AUJOURD'HUI
Pettigrew et Tropp
méta-analyse de + de 500 études =
R/T :
-> plus on est en contact avec membres exogroupe, moins on a des attitudes négatives
->
si conditions optimales de Allport respectées => lien plus fort
= conditions facilitatrices
qui augmentent l'EFFET DU CONTACT, et non la réduction du conflit
qu'est ce qui a le statut de cause et celui d'effet ?
=> est ce le contact qui cause les attitudes + ou les attitudes + qui causent plus de contacts ?
2 directions de causalité plausibles mais la majorité des chercheurs partent sur l'hypothèse d'une causalité DU contact SUR les relations intergroupes
(attention ! peu d'études ont testé cette hypothèse car non expérimentales et un seul moment de mesure)
R/T suggèrent une
causalité réciproque
-> + un individu adhère aux préjugés, - il met en place des contacts avec l'exogroupe ET + il a de contacts avec l'expgroupe, - il a de préjugés
(Lewin et al., 2003)
Pettigrew et Tropp
ont examiné des études avec
effet négatif
du contact sur relations intergroupes
-> le contact ne doit pas être trop rares
-> ne pas susciter de l'anxiété, ni de menace
Lemmer et Wagner
: meta-analyse pour évaluer l'efficacité des interventions de contact sur le terrain
mêmes effets qu'en labo
amélioration des attitudes à CT et 12 mois après
meme dans contextes à forte hostilité (Moyen Orient, Afrique du Sud)
2. 3 MODELES DE CONTACT INTERGROUPE ET LEUR INTEGRATION
2.1 BREWER & MILLER (1984) : MODELE DE LA DECATEGORISATION
Théorie de l'IS (Tajfel & Turner, 1986)
postule que la
catégorisation sociale
en endogroupe et exogroupe, avec ses
effets d'assimilation
(
tendance a sous-estimer les différences à l'intérieur du groupe)
=> individus d'un groupe sont perçus comme similaires
et les
effets de constraste
(tendance a surestimer les différences entre catégories)
=>
les membres des des groupes sont perçus comme differents
=>
POUSSE AU FAVORITISME PRO-ENDOGROUPE
+ Attitudes - favorables envers l'exogroupe
->
Brewer et Miller (1984)
propose donc le
modèle de la décatégorisation
idée centrale =
réduire la vaillance des distinctions intercatégorielles et privilégier les relations interpersonnelles
création de contacts sur la base de leurs
identités individuelles
vs sociales
développement de la relation interpersonnelle, moins de catégorisation sociale et de stéréotypes
-> Etude pour tester ce modèle
Bettencourt et al., 1992
création de 2 groupes minimaux (critères arbitraires)
situation d'intéraction avec tâche de coopération
2 conditions : focus sur autre personne pour découvrir qui ils sont (contact personnalisé) ; focus sur caractéristiques de la tâche (contact dépersonnalisé)
: :warning:
- R/T : focalisation interpersonnelle génère + de perceptions individualisées des autres membres et - de favoritisme endogroupe
-
les contacts décatégorisés réduisent les préjugés grâce à une perception plus différienciée des membres de l'exogroupe
:warning:
Critiques
ne suppriment pas les stéréotypes négatifs prééxistants
Brown (2010)
les conditions d'intéraction permettent de percevoir l'autre de manière
décatégorisée = en tant qu'individu plutôt que membre d'un groupe
, comment le généraliser aux autres membres ?
=> il faudrait une nouvelle habitude = focus sur caractéristiques personnelles des personnes, ne plus interpréter leur monde sur la base de la catégorisation sociale
:warning: Mais les individus s'appuient bcp sur les catégories sociale pour faire sens, donc modèle difficile a appliquer
2.2 GAETNER ET AL. (1989) : LE MODELE DE L'IDENTITE DE GROUPE COMMUN OU LA RECATEGORISATION
Gaertner, Dovodio et al.
= modèle alternatif visant réduction conflits intergroupe
maintien de l'IS des individus et de leur appartenance groupale
remplacement par une
nouvelle catégorisation au niveau supra-ordonné
=
IDENTITE DE GROUPE COMMUN
= membres de l'ancien exogroupe sont perçus comme membres de l'exogroupe = 0 préjugé / 0 discrimination
bcp d'études tests
ex
Gaertner et al. (1990)
:
2 groupes
1 temps : développement cohésion dans chacun séparemment
2nd temps : 2 conditions expe = situation commune sans coopération / soit tâche de coopération
biais de favoritisme + élevés dans condition "sans"
- R/T : le fait de percevoir nouveau comme seul et unique est favorable à la diminution des biais
=>
la recatégorisation des membres endogroupe et exogroupe par la formation d'une nvelle identité commune permet d'améliorer l'évaluation des membres de l'ancien exogroupe et diminue les préjugés et la discrimination
:warning:
Critiques
risque de créer d'autres conflits avec un déplacement à un niveau supra-ordonné
nouveaux préjugés/discriminations ou renforcement
ex : Allemands de l'ouest et de l'est = identité de groupe commun "les Allemands" ;
*Kessler et Mummendey (2001) : plus les Allemands de l'est se percevaient comme Allemands, plus ils développés des attitudes xénophobes (hostiles aux étrangers)
2.3 HEWSTONE ET BROWN (1986) : MODELE DE LA DISTINCTIVITE MUTUELLE (OU LA CATGORISATION SAILLANTE)
avec le modèle de l'identité de groupe, postulent que
le contact permet de diminuer la saillance des catégories sociales antérieures
(décatégorisation : favoriser relations interpersonnelles ; identité de groupe commune : nvelles catégories supra-ordonnée)
=
diminuer les conflits
:forbidden: Critiques de
Brown et Hewstone
de ces 2 modèles car agissement que sur les
relations interpersonnelles ou intragroupes ; pas de changements d'attitudes ou d'émotions vers l'exogroupe
postulat inverse proposé :
préserver les appartenances groupages saillants lors des contacts intergroupes, pour encourager la généralisation des changements d'attitudes envers l'exogroupe*
créer
conditions contacts optimales
(
cf Allport)
faciliteraient le changement car les personnes ont été perçues comme des membres typiques de l'autre groupe
plusieurs recherches ont trouvé r/t cohérents
ex : étude de
Wilder (1986)
intéraction avec un individu de l'exogroupe qui se comportait soit +, soit -, soit membre typique, soit atypique
R/T : dans condition attitude + et membre typique, amélioration de l'évaluation de l'exogroupe dans son ensemble
Admis par la communauté scientifique que le contact intergroupe améliore les relations intergroupes
difficultés d'applications sur le terrain
:warning:
problème de généralisation
au delà de la situation
importance de la
généralisation
=
transfert du changement d'attitude à l'égard d'un individu vers d'autres membres de son groupe ou du groupe entier
les 3 modèles sont basés sur la théorie de l'identité sociale
2.4 INTEGRER LES APPRENTISSAGES LIES AUX DIFFERENTS MODELES : PETTIGREW ET LA THEORIE DU CONTACT REFORMULEE
les 3 modèles proposent un processus qui amènerait à généraliser les effets bénéfiques du contact pour améliorer les relations intergroupe, au delà de la situation de contact
Pettigrew
propose une théorie plus générale, modèle d'ensemble avec étapes successives
la nature du contact au départ, entre les différents membres de groupes, va être dépendance des
(A) facteurs situationnels
(fréquence, durée, statut, tâche...)
et des
(B) facteurs individuels
(caractéristiques et expériences antérieures de chacun)
le
(C) contact initial
est
facilité
dans condition de
décatégorisation
(création sympathie)
après quelque temps,
(D) contact bien établi
importance de rendre saillants les appartenances groupales car permet la généralisation
lors de l'étape D, les individus pourraient etre amenés a reconnaitre une
catégorie supra-ordonnée
=> création
(E) d'un groupe unifié
avec identité commune
3. LE CONTACT INDIRECT
un des contacts le + puissant : liens affectifs et d'amitié
contact indirect = l'individu ne rencontre pas vraiment des membres de l'exogroupe
; plusieurs formes
->
contact étendu = l'individu observe que certains de ces amis/membres entretiennent des liens amicaux avec membres exogroupe
Paolini et ses collaborateurs (2004)
ont testé l'effet du contact étendu en Irlande du Nord
Belfast, forte ségrégation (protestants vs catho)
interrogation sur nb d'amitiés intergroupes directes (nb amis proches membres de l'autre groupe) et leurs attitudes envers l'exogroupe
- R/T = tout comme le nb d'amitiés intergroupes indirectes, les amitiés intergroupes directes = adhésion aux préjugés plus faibles
contact imaginaire = l'individu imagine une intéraction positive entre membres de son groupe et de l'exogroupe
Turner et ses collaborateurs (2007)
- étude auprès d'hommes hétérosexuels concernant leurs attitudes envers les homosexuels
dans le groupe expe, création d'une image mentale pour les hétérosexuels dans situation positive
dans groupe contrôle, création scène en plein air pour les hétérosexuels
- R/T = attitudes positives quand création image mentale positives, moins d'anxiété
Cameron et ses collègues (2009)
- étude où les chercheurs lisaient des livres racontant interactions intergroupes positives aux enfants d'école primaire
- R/T : intervention efficace pour améliorer les attitudes à l'égard de l'exogroupe (blancs britanniques envers enfants réfugiés)
CONCLUSION
possible de réduire conflits et préjugés sans contacts réels
Lemmer et Wagner (2015)
, dans méta-analyse ont trouvé une meilleure efficacité d'interventions de terrain avec contact direct VS indirect.
-> privilégier contact direct quand contexte multiculturel ou mixte
-> privilégier contact indirect quand contexte de ségrégation
-> possibilité de combiner les 2