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Le concept de résilience et ses applications cliniques (Marie ANAUT, 2005)

- - - - Caractéristiques de la structure familiale :
        
        "Âge des parents
        
        Nombre d'enfants (<5)
        
        Espace entre les naissances
        
        Espace physique suffisant
        
        Spiritualité, idéologie
        
        Discipline éducative
        
        Caractéristiques de la dynamique familiale :
        
        Qualité de la communication
        
        Interactions chaleureuses et positives
        
        Support et affection
    - - Niveaux de résilience sociale :
        
        Les pairs
        
        Communauté sociale : école, quartier...
        
        La communauté religieuse ou idéologique
        
        La société et la culture
        
        Formes de résilience sociale
        
        Solidarités
        
        Attentes élevées
        
        Implication active
        -Valeur d'entraide et de tolérance sociales
        
        Diversité des supports et des ressources sociales
    - - "Habiletés de résolution de problèmes
        
        Autonomie
        
        Capacités de distanciation face à un environnement perturbé
        
        Compétences sociales
        
        Empathie
        
        Altruisme
        
        Sociabilité, popularité
        
        Perception d'une relation positive avec un adulte"
- - - - --> Dans la perspective psychodynamique : on suppose un traumatisme
        --> résilience = résultat de l'expérience traumatogène qui met en jeu :
        1) un risque vital (physique ou psychique)
        2) un éprouvé d'agonie psychique
        3) les modalités de réponse du sujet pour se défendre
        --> trauma ≠ traumatisme
        trauma = évènements aversifs (violence externe et effraction physique)
        traumatisme = effet psychique du trauma si énergie mobilisée > capacités d'élaboration du sujet = il y a effraction psychique
        --> traumatisme : évènement unique bouleversant les capacités défensive du sujet (ex: accident) ou accumulation d'évènements aversifs (ex: maltraitance)
        --> intensité d'un traumatisme : subjectif, car dépendant de la perception du sujet et de ses capacités défensives
        --> aspects traumatiques filtrés par les modalités défensives. Elles articulent :
        1) les ressources internes des sujets
        2) les ressources de leur environnement (relationnel et socio-affectif)
    - - Définition des mécanismes de défense par Alain Braconnier (1998) : "La notion de défense englobe tous les moyens utilisés par le moi pour maîtriser, contrôler, canaliser les dangers internes et externes."
        --> rôle homéostatique des mécanismes de défense. (Homéostasie = "Autorégulation d'un organisme quel que soit le milieu extérieur." d'après linternaute.fr)
        --> rôle de protection du sujet contre l'anxiété et la dépression
        --> l'adaptabilité des mécanismes de défense peut par exemple dépendre de l'âge du sujet ou de son contexte de vie.
        --> selon Vaillant (1993/2000) : perception des deux réalités interne et externe altérée
        --> ""Le résultat de cette distorsion mentale de la réalité est de diminuer l'anxiété et la dépression, réduisant ainsi les manifestations de la souffrance et les dommages physiques et psychiques."
        Deux catégories
        1) défenses "matures" = sublimation, humour, altruisme, anticipation
        2) défenses "immatures" = projection, passage à l'acte, comportement passif, agressif
        --> les individus jeunes ont tendance à davantage utiliser les seconds. "Ainsi, au cours du développement, les personnes ont tendance à abandonner les défenses immatures au profit des défenses plus matures."
- - - - Exemples de caractéristiques individuelles à tenter de stimuler :
        
        efficience intellectuelle
        
        autonomie et efficacité dans ses rapports à l'environnement
        
        sentiment de sa propre valeur
        
        capacités d'adaptation relationnelles et d'empathie
        
        anticipation et planification
        
        sens de l'humour
        
        en agissant sur des paramètres tels que :
        
        estime de soi
        
        confiance
        
        optimisme
        
        sentiment d'espoir
        
        sociabilité
        
        autonomie et indépendance
        
        endurance
        
        capacité à combattre les stress
        
        --> travail pouvant se centrer sur l'élaboration de la culpabilité et la honte pour des victimes de diverses causes
    - - --> Peut même consister dans la délinquance chez les enfants de rue, qui agissent d'une manière "non académique" en tant que mécanisme de résilience
        --> pare-excitation parentale = protection de l'enfant face aux excitations externes
        --> inverse de cela = maltraitance physique, maltraitance psychologique ou "exposition de l'enfant à des situation non-gérables pour lui (cas des enfants parentalisés ou adultifiés ayant souvent trop de responsabilités à charge)
        --> famille = protection ou source traumatogène
        --> dans des cas, une variable peut être un risque ou une protection. Ce caractère de potentialité pousse Michael Rutter (1990) à considérer des mécanismes de risque ou de vulnérabilité plutôt que de considérer isolément des facteurs de risque et des facteurs de protection.
        --> différents types de protection donc :
        
        réduire l'impact du risque
        
        réduire la probabilité des effets en chaîne faisant suite à l'exposition du risque
        
        stimuler l'estime de soi (surtout à travers des expériences valorisantes et sécurisantes comme le soutien social, amical ou familial)
        
        ouvrir vers l'avenir : opportunités d'actions et de projets
        
        --> la résilience = variable et en constant développement : un individu résilient peut se retrouver avec des failles de résilience
    - - --> Pour Michel Lemay (1999), la résilience est "un formidable réservoir de santé dont disposerait chaque individu"
        --> ici donc, elle est un "potentiel présent chez tout un chacun"
        --> résilience = ressources latentes ? Donc, les mécanismes de résilience peuvent être soit activés spontanément (ex : traumatismes), soit stimulés (procédures d'aide et d'accompagnement comme les thérapies ou l'éducation)