O/ protéiforme, d’abord des tragédies à succès telleŒdipe en 1718, des poèmes satiriques : Le Mondain en 1736 qui défend le luxe, Poème sur le désastre de Lisbonne en 1755, après le tremblement de terre destructeur de la même année. Mais il rédige surtout de l’argumentation directe avec Lettres philosophiques en 1734, Dictionnaire philosophique en 1764 et des contes philosophiques (argumentation indirecte) : Zadig en 1747, L’ingénu en 1767…Il publie depuis l’étranger (Amsterdam, Genève) pour éviter la censure, qui à partir de 1757 menace de « mort les auteurs d’écrits contraires à la Religion ou à l’Etat », par décret royal. Candide ou De l’Optimisme est publié anonymement à Genève en 1759, manuscrit soit-disant trouvé « dans la poche du Dr Ralph et traduit de l’allemand » selon l’exergue, et rencontre le succès. Conte philosophique c.à.d. un Apologue : récit donc fictif, inventé, contenant du merveilleux (surnaturel) et délivrant une leçon, ou morale, comme la fable. C’est aussi un Roman initiatique (ou d’apprentissage, de formation) car le héros éponyme perd de sa naïveté et apprend à réfléchir en voyageant en Europe et Amérique du sud et en vivant de nombreuses aventures. La fin du conte délivre une leçon sur le Bonheur. . Registres : ironique, satirique, polémique, humoristique, pathétique, didactique, comique et tragique, et merveilleux du conte de fées (invraisemblance des personnages morts qui reviennent, des lieux)