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Aphtes (3 types d'aphtes (Aphte commun ou vulgaire ou mineur
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Aphtes
3 types d'aphtes
Aphte commun ou vulgaire ou mineur
- ulcération de la muqueuse (=destruction épithélium+tissus conjonctif sous-cutané), 80% des aphtes, 2-10 mm, unique ou multiple (jusqu'à 10),
- 4 phases d'évolution
- phase prodromique: sensations de picotements et cuisson
- phase pré-ulcéreuse: apparition nodule sous-épithélial rouge puis jaunâtre (24h)
- phase ulcéreuse: élimination de la partie superficielle de l'épithélium nécrosé --> ulcération
- phase de cicatrisation: douleurs s'estompent, bourgeonnement depuis le fond de l'ulcération et épithélisation depuis les bords (fibroblastes - collagènes - remaniement des bords). Cicatrisation sans cicatrise et dans les 7-10 jours.
- Formes atypiques:
- aphtes des plis, à contours irréguliers ou dentelés, abortif et non douleurs
:warning: Risque de transformation maligne
Aphte millaire
- érosion de la muqueuse (=destruction de l'épithélium), lésion non déprimée, 1-2 mm, unique ou multiple (jusqu'à 100), tendance à confluer, douleurs intenses dépendant du nombre de lésions, pas toujours présence de liserait érythémateux
- 5-10%, début plus tardivement dans la vie
- localisation de préférence le plancher buccal et les bords de la langue
- guérison dans les 7-10 jours sans cicatrice
Aphte géant
- Ulcération de la muqueuse, 1-5 cm, après la puberté, unique ou multiple (jusqu'à 10), accompagné d'oedème péri-lésionnel, le fond de l’ulcération est un enduit fibrino-leucocytaire d’aspect un peu jaunâtre, sans halo érythémateux
- 10-15%, diminution considérablement la qualité de vie (difficulté à parler, manger, avaler, ...), VIH
- localisations préférentielles: rétrocommissurale et oropharynx,
- cicatrisation fibreuse, rétractile et mutilante. Guérison quelques semaines à quelques mois
:warning: Risque de transformation maligne
Maladie de Behçet
Généralités
- vascularite systémique inflammatoire
- dx tardif 30-40, début 20-30 ans
- aphtes buccaux sont présents chez quasi 100% des patients, inaugurant la MB dans 80% des cas et peuvent précéder, de plusieurs années
- autres atteintes: ulcérations génitales, manifestations ophtalmologiques (uvéite, iritis, choriorétinite et risques de cécité), lésions cutanées (pseudo-folliculite, les lésions ou nodules acnéiformes, les thrombophlébites superficielles, l’érythème noueux)
Histologie
- la présence de poussière de noyau, la thrombus et l’anomalie des cellules épithéliales
- les petits vaisseaux touchés ne sont pas normaux, il y a un vaisseaux rempli avec un thrombus de fibrine, la paroi endothéliale est dissociée et autour des vaisseaux il y a des petits grains qui sont considérés comme de la poussière de noyau = PMN qui vont être d’abord péri-vasculaire, ensuite ils pénètrent la paroi vasculaire puis ils vont se désagréger et il restera comme la poussière des noyau
La pathergie (signe de Nazarot)
- = l’hyperréactivité de la peau à un traumatisme minime : elle est explorée par l’intradermoréaction au sérum physiologique provoquant en 48h une papule ou une pustule au point de piqûre.
- Les manifestations vasculaires sont les thrombophlébites superficielles, profondes et les anévrismes ou thromboses artérielles à l’origine de ruptures vasculaires.
- Les manifestations articulaires sont pauci-articulaires, non déformantes, d’horaire inflammatoire, et symétriques.
- Les manifestations neuropsychiques sont variées : atteinte méningo-parenchymateuse et atteinte des vaisseaux
Diagnostic différentiel
- Si une seule lésion :
- Ulcération traumatique
- Sialométaplasie nécrosante
- CE
- Lésions infectieuse (chancre syphilitique,tuberculose, mycoses profondes telles l’histoplasmose)
- Si lésions multiples :
- Lichen plan érosif
- Pemphigus, pemphigoïde cicatriciel
- Lupus
- Vascularite
- Hémangiome, varicelle, zona, syndrome pieds-mains-bouche, VIH, CMV
- Maladies bulleuses
- Herpès
Traitements
Locaux
- Action antiseptique / bain de bouche à base de CHX
- comprimés à sucer lysol 6 (AINS) ou Imudon (immunothérapie)
- Xylocaïne / Lidocaïne
- Anti-ulcéreux gastrique
- Solcoséryl ou acide hyaluronique
- Nitre d'Ag / Acide trichloracétique
- Corticoïdes topiques
- Aspegic (AINS)
Systémiques
- Thalidomine: effets secondaires importants (somnolence, tératogénicité), très efficace mais très délicat gérer
- Colchicine: AINS qui agit au niveau des PMN, réduit fréquence et les douleurs mais seulement 30-40% des patients répondent
- Sucralfate: pansement gastrique
- Injection de vitamine B12 orale: effet préventif
- Corticostéroïdes
Généralités
- Aphte sporadique: lésion que presque tout le monde a
- Aphtose simple: récidive > 4 épisodes d’aphtes récidivants /année
- Aphtose complexe: localisation ailleurs que la cavité buccale (ex.: ex : génital, cutané, viscéral )
- :warning: jamais précédé par l'éruption d'une vésicule/bulle
- 5-60% de la population, > non hispanique, >H, < 30 ans (jeunes)
- diminution de la fréquence des poussées et l’espacement entre les poussées avec l’âge, récidives à des zones différentes
Physiopathologie
- ulcération/érosion de la muqueuse, d'origine inflammatoire (= vasculaire leucocytoclasique), douloureuse, taille variable, à fond déprimé et nécrosé, de couleur jaunâtre-grisâtre, entouré par un halo érythémateux, oval / rond à contours nets
- vasculaire leucocytoclasique = destruction des paroi endothéliales par les PMN, formation thrombus, ischémie engendrant une nécrose tissulaire
Localisation
- toutes les muqueuses orales mais touchent surtout les muqueuses non-kératinisées
- muqueuse labiale, jugale, pelvilinguale, plancher buccal, voile du palais
- rarement : luette et la muqueuse dorso-linguale
- patient HIV: la gencive, la demi-muqueuse de la lèvre et la muqueuse pharyngienne
Facteurs de risques
- maladie auto-immune (Anti-Ac thyroïdiens), histocompatibilité HLA B51, B12 et CW7, prédisposition génétique, non fumeur, carence en vitamine B12,
Facteurs déclenchants
- fruits sec (noix, noisettes, cacahuètes), fruits crus non pelés (tomate, raisin), fromage à pâte dure (gruyère), traumatisme mécanique, médicaments, carence en vitamines, menstruations, stress, « dépression » et anxiété
Diagnostic
- pas facile
- essentiellement sur la CLINIQUE, sur l’anamnèse, sur l’aspect et l’évolution des lésions
- Aucun examen de laboratoire n’est spécifique --> seul intérêt exclure une autre lésion ou de reconnaître une maladie associée
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