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L'Etranger, Camus, Excipit (I] Un monologue tragique (B) Une révolte…
L'Etranger, Camus, Excipit
I] Un monologue tragique
A) Une construction rigoureuse
2 parties : Dépend de la présence de l’aumônier ou non. D'abord face à ce dernier et ensuite face à lui-même
"Il avait si certain n'est-ce pas?" --> Discours indirect libre
2 narrations différentes : 1ère partie : DIL "Et après" (l.10) "Comprenait-il?" (l.17) + discours narrativisé "je l'ai insulté" (l.2) "je déversais sur lui..." (l.3)
CL révolte --> rend vivant
Aspect théâtral sur la 1ère partie
2ème partie: se parle à lui-même et explique ce qu'il ressent
progression de sa compréhension tout au long du texte
CL paix "calme","merveilleuse paix","trêve mélancolique"
DIL + discours narrativisé font entendre la voix de Meursault et rendent la narration plus vivante
B) Une révolte cathartique
Colère cathartique avant la mort
Présence de l'aumônier rend la mort proche et imminente + représente la société. Révolte de Meursault contre la société
Aumônier représente l'humanité qui est faussement fraternelle (l.16-17)
Parle du destin : "condamnerait" destin inévitable
Métaphore cathartique "crier à plein gosier" "déverser sur lui tout le fond de mon cœur " "j'ai tout fait en criant tout ceci
Métaphore de l’abcès "quelque chose qui a crevé en moi" Forme de libération
Bcp de haine car prêtre pleure (l.26)
Explosion de colère permet de retrouver la paix et le calme. Dépassement de soi-même
C) Vers une acceptation de soi
Grâce à la catharsis, il s'affirme : d'abord par la violence --> 1ère pers. sing. forme emphatique "Moi...je..."
Affirmation par l'opposition des autres : "milliard de privilégiés" (l.16) ,"lui aussi on le condamnerait" "Que m'importait" anaphore (l.19-23)
2ème partie : (l.37) "Moi aussi je me suis senti près à tout revivre" --> Meursault enfin libre
Meursault est heureux (l.40) "J'ai senti que j'avais été heureux"
Meursault accède au sublime par la mort comme un héros tragique
II] L'absurde paradoxe de la condamnation humaine
A) La disparition de la linéarité du temps
Dans le roman, Meursault est enfermé dans le présent et le futur proche
Brise cette linéarité et fait référence au passé "J'avais eu raison..." (l.7-8) +"J'avais vécu..." (l.8)
Plusieurs temps: plus-que-parfait, conditionnel, imparfait. Pas de linéarité du temps
Meursault imagine un futur "Je me suis senti près à tout revivre" paradoxale puisqu'il va bientôt mourir
"Un souffle obscure remontai vers moi..." (l.13-14) Parle d'un futur qu'il ne va jamais connaître et accepte mieux son présent. Futur tout aussi absurde
B) La fin des certitudes
Monde perd ses repères avec le temps (l.3-4) "il avait l'air si certain n'est-ce pas?"
(l.5) "il n'était pas sûr d'être en vie" --> critique des dogmes religieux + confusion entre la vie et la mort. Etre vivant en étant mort, et être mort en étant vivant (Meursault)
Echelle des valeurs (l.20-23) remise en question --> chien vaut autant qu'une femme (l.20), Raymond vaut autant que Céleste
Indifférence de Meursault sur les personnages
C) Mort, unique gage de valeur à la vie
(l.11) "rien, rien..." = Morale du discours. mort enlève la valeur des événements mais elle leur donne un sens
Juste avant la mort, comprend sa vie (l.10-11) "C'est comme si j'avais attendu pendant tout le temps cette minute et cette petite aube où je serais justifié"
A sa mort, il sait qu'il est mortel donc humain
"Qu'importe..." mort lie tout le monde qu'importe ce que l'on fait
Voc. religieux "destin","frère","privilégié","prêtre" pour parler de la mort donc il n'y a pas d'au-delà. Juste la mort
(l.5-6) Meurs. s'affirme. Est lucide face à la mort par rapport aux autres donc se sent puissant
III] Une paix salvatrice
A) L'accès à une nouvelle conscience
Grâce à la catharsis, il se sent libéré. 1ère fois que l'on sait ce qu'il pense car il est sûr de lui
Réaction physique, extériorise sa colère (l.1-2). Tellement fatigante qu'il s'endort
Réveil (l.29) = sorte de renaissance "avec des étoiles sur le visage"
Se rappelle de sa mère à la fin du roman = impression de cycle
"Personne n'avait le droit..." (l.37) répétition de "personne". Accentue la compréhension de son existence
B) La possibilité de bonheur
Bonheur avant la mort qui le lie à sa mère. Se libère de la crainte de mourir, et la vie redevient possible "jouer à tout recommencer" (l.34-35)
Ne veut pas pleurer sa mère parce qu'elle était heureuse
Bonheur passe par l'acceptation de l'absurdité de la vie
Stoïcisme (=apprendre et comprendre sa vie) + memento mori (Baudelaire)
Fin du roman montre que M. est un anti-héros lucide et prêt à mourir
C) L'attachement viscéral
M. attaché au monde par ses sens. Meurtre ses sens sont attaqués
(l.30) sens assimilés au bonheur. est en communion avec le monde
Apprécie le moment présent (=épicurisme). M. est calme loin des hommes et du monde