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LA RELIGION (Comment définir la religion? (La religion suppose-t-elle un…
LA RELIGION
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Introduction
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Etymologie
Le mot religion s'attache à religio qui vient du verbe relegere = relire, revoir avec soin. Legere signifie cueillir, ramasser, saisir par la pensée
La religion est donc la disposition du sujet qui est capable de faire preuve d'une attention particulière, d'un recueillement, d'un sens du sacré.
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Critique de la religion
Le détresse de l'homme
Même si dès l'antiquité la religion fait déjà l'objet de certaines critiques de la part notamment d’Epicure, c’est au XIXe siècle qu'il va recevoir les critiques les plus virulentes (Nietzsche).
Avant cette époque, Spinoza au 17e avait dénoncé la fâcheuse tendance de l'homme à croire que tout existence en vue de lui-même (anthropocentrisme) et que dieu, à l'image de l'homme, en vue de fins. L’homme religieux se dispense alors de la connaissance scientifique des véritables causes en se réfugiant dans « la volonté de Dieu, cet asile de l’ignorance », Ethique.
Par ailleurs, Freud voit en Dieu le substitut imaginaire du père protecteur de notre enfance, grâce auquel l’homme, incapable d’affronter la réalité de sa condition, va tâcher de surmonter sa détresse infantile.
Quant aux rites, ils ressemblent à ces compulsions de répétition dont souffrent certains névrosés, ce qui amène Freud à concevoir la religion dans « l’avenir d’une illusion » comme « la névrose obsessionnelle de l’humanité.
Ou encore, Marx voit dans la religion une forme d'idéologie et donc le reflet déformé des conditions sociales dans lesquelles les hommes existent et l’instrument de conservation des rapports de domination.
Dans La Philosophie du droit, il affirme « la religion, c’est l’opium du peuple ». En effet, il en serait dépendant, elle l’aiderait à supporter leurs conditions misérables. De plus, l’opium endort et rend passif.
L'homme opprimé exprime dans la religion sa volonté d’un monde meilleur, mais en le projetant dans un monde imaginaire il s'interdit de transformer réellement ces conditions matérielles d'existence.
Nietzsche est probablement celui chez qui la critique de la religion et la plus radicale : il fait de la croyance religieuse l'animation de l’homme faible et malade dont les instincts vitaux se sont retournés contre et contre les forts.
Nietzsche en arrive au constat qu’une telle dévaluation de la vie s’achève dans le nihilisme des sociétés modernes où l'on ne croit plus en rien.
L’homme libéré des entraves de la religion, qui veut la vie, c'est le « surhomme » l'homme de la volonté, de la puissance et des forces créatrices, affirmatives.
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