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LA LIBERTE (Etre libre est-ce refuser d'obéir? (Etre libre ce n'…

- - - - De ce point de vue, la loi est normative, elle est contraignante puisqu'elle nous oblige à agir en fonction de ce qu'elle détermine
        
        Puisque la loi est coercitive, elle semble fortement réduire notre capacité à agir librement. Donc dans de telles circonstances, il semblerait logique d'affirmer qu'être libre c'est refuser d'obéir à la loi
  - - - La liberté n'existe que parce qu'il existe des limites. L'absence de loi entrainerait forcément l'écrasement des plus faibles par les plus forts.
        
        Être libre ce n'est pas être indépendant des lois, en ce sens Montesquieu affirmé dans l'Esprit des lois : “la liberté est le droit de faire tout ce que les lois me permettent”.
        
        Par conséquent il serait absurde d'affirmer qu’être libre c’est refuser d'obéir à la loi puisque en théorie, elle se présente comme l'expression des mêmes droits pour tous. La loi a donc pour fonction de préserver la liberté de tous, servir l'intérêt commun, si elle n'est profitable qu'à certains, alors elle devient arbitraire et contradictoire avec l'idée de liberté.
        
        En se sens, Rousseau affirme dans Lettre écrite de la montagne “qu'il n'y a pas de liberté sans loi ni où quelqu'un est au-dessus des lois”. Il ne fait aucun doute pour lui que la liberté et obéissance, non pas obéissant tout-puissant, mais obéissance a des lois qui s'imposent à tous y compris aux puissant.
        
        Nous pouvons donc admettre que la loi est la condition même de la Liberté, refuser de lui obéir c'est en même temps refuser la possibilité d'être libre.
        
        La loi est là pour défendre et reconnaître aux individus d'une même société ce qui leur est dû afin que chacun puisse bénéficier d'un minimum de justice.
        
        Chez Rousseau, la loi est pensée comme une obligation mais surtout pas comme une contrainte. Dans les deux cas, il est question d'imposition
        
        Ce qui s'impose à nous est vécu comme une contrainte dès l'instant où on éprouve un sentiment de restriction de notre liberté
        
        Ce qui s'impose à nous est vécu comme une obligation lorsqu'on comprend l'intérêt de ces impositions
  - - - Si le libre arbitre n'existait pas alors l'expérience morale c'est-à-dire la possibilité d'effectuer une bonne ou une mauvaise action, serait totalement impossible. Il va donc falloir comprendre comment on peut affirmer qu'être libre c'est être raisonnable.
        
        Dans Critique de la raison pratique et Les fondement de la métaphysique des mœurs Kant explique qu'il faut faire de la liberté un postulat (affirmation qu'on demande d'admettre) de la raison c'est-à-dire admettre avant toute action la possibilité pour un homme de choisir d'obéir ou non à ce que dicte la loi.
        
        Kant affirme : “tu dois donc tu peux”, ce qui signifie : puisque tu es libre et que la loi impose des devoirs tu à la possibilité de ne pas dire obéir.
        
        C'est d'abord parce que je suis libre que mes actions peuvent-être jugées bonnes ou non.Par la suite, l'auteur va plus loin en affirmant qu'être libre c'est accepter de faire son devoir. Comment comprendre cela ?
        
        Kant donne d'abord une définition négative de la liberté : être libre c'est refuser d'obéir à tout ce qui vient du corps, comme les désirs ou les passions puisqu'il me rende esclave.
        
        À partir de là, une définition positive de la liberté est envisageable : un acte libre doit d'être déterminé parce qu'il appelle la “bonne volonté”.
        
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- - - - Grâce à la liberté, l’existence humaine a un sens. L’homme, parce qu'il est libre, se réalise personnellement en attribuant lui-même le sens qu'il veut donner à sa vie.
        
        Dans L'Existentialisme est un humanisme, Sartre montre à quel point l'homme se doit de se réaliser lui-même grâce à sa liberté. En effet, l'existence humaine diffère absolument de l'existence des objets fabriqués. Un objet est généralement fabriqué en fonction d'un modèle et pour répondre à une fonction particulière de.
        
        En ce sens un stylo existe dans le but d'écrire, avant même d'exister réellement, son fabricant a pensé à sa fonction : donc avant d'exister tout objet fabriqué à une essence : Dans le cas du stylo, celle de pouvoir être utilisé dans le but d'écrire.
        
        Or, en ce qui concerne l'existence humaine rien ne prédétermine l'homme de façon aussi figé. Avant d'être ceci ou cela, je dois exister et surtout c'est moi qui ai décidé d'être ceci ou cela.
        
        Alors que dans le cas des objets fabriqués l'essence précède l'existence, Sartre affirme que pour l'homme c'est l'existence qui précède l'essence.
        
        En effet, parce que chacun est libre, il revient à chacun d'entre nous de faire l'exercice de sa liberté en décidant de se forger sa propre personnalité en opérant les choix qui lui convient. Donc dans cette perspective, je ne suis que ce que je deviens, ce que j'ai décidé d'être.
  - - - Dans Situation, Sartre affirme “jamais nous n'avons été aussi libre que sous l'occupation allemande”. Sartre ne prétends pas ici que l'occupation allemande favorise les libertés politiques.
        
        Ici, c'est bien du sens métaphysique de l'idée de liberté donc il est question : ce sont les situations extrêmes, radicales qui nous permettent de faire véritablement l'épreuve de notre liberté.
      - De cette façon, la liberté peut-être envisagée comme un véritable fardeau parfois difficile à assumer. Parce que les autres sont constamment en train de juger mes actions et mes choix, j'ai l'impression de ne jamais avoir la possibilité de me tromper et je suis comme condamné à être libre.
        
        De cette forme de condamnation peut également surgir le sentiment métaphysique particulier qu’est angoisse et la mauvaise foi. En effet, lorsque la conscience tu parles de façon réflexive sur les pouvoirs infinis que lui donne liberté, elle se trouve prise d'une forme de vertige.
        
        Parce qu'une infinité de choix s'offrent à moi la liberté peut susciter en moi une sorte de vide. Nous voyons donc en quoi la liberté n'est pas toujours facile à assumer
- - - - Dans ces conditions, être libre signifierai donc vivre sans loi, sans contraintes et sans devoirs. La liberté s'exprimerait donc sous forme d'action dans lesquelles l'auteur ne tiendrai compte de rien ni de personne sauf de lui-même
      - Ce qui est réel c'est l'ensemble des choses (res) qui existent et qui sont perceptibles immédiatement alors que ce qui est idéal, c'est ce qui n'est pas encore, qui appartient au domaine de la pensée et qui correspond aussi à un certain modèle de perfection
    - - Dans son roman Les caves du Vatican, Agide (français, XXe) illustre cette possibilité qu'est l'acte gratuit au travers du personnage de Lafcadio, qui décide arbitrairement de jeter un veille homme hors d'un train en marche
        
        Dans ces circonstances, on peut qualifier cette action de libre puisqu'elle est le résultat de la décision de celui qui l'a accompli. Ici, on peut donc affirmer qu'être libre c'est bien faire ce que l'on veut
  - - - Croire qu'on est en mesure d'accomplir une action détachée de toute cause apparaît comme une illusion
        
        C'est ce que Spinoza établit dans son Ethique : "l'illusion du libre arbitre vient de la conscience de notre action jointe à l'ignorance des causes qui nous font agir"
        
        Si nos actions s'intègrent dans un système de causes dont nous n'avons pas conscience, il semble difficile d'affirmer qu'être libre c'est faire ce que l'on veut puisqu'on ne sait pas ce qui nous à poussé à le vouloir
        
        Par ailleurs, si l'on admet qu'être libre c'est faire e que l'on veut et si faire ce que l'on veut revient à faire n'importe quoi sans tenir compte de rien alors c'est la loi du plus fort qui l'emporte. Or cette simulation n'est pas compatible avec l'exercice de la liberté puisque c'est la tyrannie qui prend le dessus
        
        De plus, affirmer qu'être libre revient à faire tout et n'importe quoi sans tenir compte de rien semble d'avantage relever du caprice de la déraison plutôt que de la véritable volonté
    - - La liberté d'indifférence : c'est le plus bas degré de liberté : je suis capable d'agir mais je suis incapable de justifier mon choix
      - La liberté éclairée : c'est le plus haut degré de liberté : j'agis tout en étant parfaitement conscient des motivations qui m'ont poussé à agir
        
        Or plus ma volonté est grande, plus mon degré de liberté est élevé
      - Ce qu'il faut comprendre ici c'est que la liberté est déterminée par la volonté et c'est grâce à cette faculté que nous pouvons nous attribuer nos propres choix en revendiquant être les auteurs de nos actions
        
        Plus on agit en parfaite connaissance de cause, plus nous allons devoir assumer notre part de responsabilité
        
        Le bon usage du libre arbitre consiste à éclairer nos actions par la volonté qui doit être consciente de ce qu'elle fait
- - - - Si je ne la respecte pas, je prends le risque de subir des sanctions imposées par la société
    - - On peut malgré tout se demander si tout ce qui est légal est nécessairement légitime, et inversement.
      - Si je ne la respecte pas, je prend le risque d'éprouver de la culpabilité