L'intelligence et la créativité

L'expertise

L'intelligence

Neurosciences de l'intelligence, de l'expertise et de la créativité

La créativité

L'importance de l'intelligence

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Partout des tests d'intelligence

À chaque étape de la vie, la voie que nous prendrons est

susceptible d'être déterminée par notre résultat à un

test mesurant des aptitudes liées à l'intelligence

Garderie

Primaire

Secondaire

Collège (premier cycle)

Université (cycles supérieurs)

Travail (ex., Microsoft)

La raison pour cela est parfaitement bonne; on cherche

à sélectionner les meilleurs candidats, c.-à-d. ceux qui

sont les plus susceptibles d'offrir les meilleurs

rendements

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La puissance prédictive des tests d'intelligence

(Neisser et al., 1995)

Notes scolaires (r= .5)

Années d'instruction (r= .55)

Performance au travail (r= .54)

Délinquance juvénile (r= -.19)

D'autres liens (Herrnstein & Murray, 1994)

Un QI élevé est associé à un plus faible risque de

divorce, à un plus faible taux de pauvreté, à une plus

faible probabilité pour un homme d'être incarcéré, à un

plus faible taux de chômage, à un plus faible taux

d'abandon scolaire

Mais attention!

Corrélation ne signifie pas nécessairement causation

La théorie de l'intellgence générale

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L'intelligence générale (g; Spearman, 1930; 1970)

Spearman remarque que plusieurs mesures d'aptitudes

différentes tendent à corréler les unes avec les autres

(ex., les résultats aux mesures verbales et aux mesures

mathématiques corrèlent positivement)

Si la performance à deux tests cognitifs corrèle, alors on

peut supposer que celle-ci soit au moins en partie

expliquée par un processus commun

2 types de facteurs

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Facteur général g, qui corrèle avec toutes les aptitudes

mentales

Facteurs spécifiques s, qui sont autant de facteurs qu'il

y a d'aptitudes et corrélant chacun avec une aptitude

unique (ex., s [langage], s [arithmétique]...)

La performance dans un test mesurant une aptitude

donnée sera déterminée par la combinaison de ces deux

facteurs (ex., aptitude langagière = g + s[langage])

2 théories pour l'expliquer (facteur g)

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Selon la première, g est l'énergie mentale qu'on peut

allouer aux différentes aptitudes spécifiques (s)

Selon la deuxième, g est le regroupement de trois

composantes cognitives de traitement de l'information

1- Appréhension de l'expérience (reconnaissance)

2- Éduction des relations (inférence des relations)

3- Éduction des corrélats (généralisation des relations)

Ex., HAUT—BAS; JOIE—[__]

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Théorie des intelligences
fluide et cristallisée

Intelligences fluide et cristallisée (Cattell, 1971)

L'intelligence fluide réfère à la capacité de réfléchir de

manière flexible et abstraite, en fort rapprochement

avec la notion d'éduction de Spearman

L'intelligence cristallisée réfère aux choses apprises au

cours d'une vie; dépend en partie de l'intelligence fluide

Test des Matrices progressives de Raven

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(Carpenter, Just & Shell, 1990)

Très fréquemment utilisé comme mesure de

l'intelligence fluide/générale

Chaque essai consiste en une matrice de 3 x 3 items

(dont un item manquant) dans lequel tous les items

partagent une relation

Les 8 items présents doivent être utilisés afin d'inférer la

relation (éduction des relations)

Le participant doit ensuite utiliser le résultat de cette

inférence afin de déduire lequel, parmi un choix de

réponses, est l'item manquant (éduction des corrélats)

Théorie des intelligences multiples

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Intelligences multiples (Gardner, 1983; 1993)

Rejet de la notion selon laquelle il y aurait une habileté

générale, g, commune à toutes les aptitudes mentales

Argue que cette habileté générale n'est en fait que le

reflet d'un échantillonnage artificiellement limité du

spectre des aptitudes possibles (ex., aucun test

d'intelligence ne tient compte des aptitudes physiques)

En faisant une imposante revue de la littérature,

Gardner propose des critères permettant de trancher

sur l'existence d'une intelligence particulière et, sur la

base de ces critères, suggère différents types

d'intelligences, toutes indépendantes

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Critères de détermination de l'existence d'une

intelligence

Données suggérant une dissociation neurologique ou

neuropsychologique (ex., le niveau d'activation du gyrus

angulaire est un bon prédicteur du niveau d'aptitude en

arithmétique; alors qu'une lésion du gyrus angulaire

entraîne une acalculie, c.-à-d. la perte des capacités

pour l'arithmétique formelle)

Présence d'un système de symboles dédiés permettant

la représentation des connaissances dans un domaine;

ex., langagiers, mathématiques, musicaux

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Reconnaissance d'individus exceptionnels, tant bons

(prodiges) que mauvais; le fait que, dans certains

domaines, leur existence soit plus facilement évidente

(ex., mathématiques, musique) que dans d'autres (ex.,

histoire), serait indicatif d'une intelligence dédiée

Possibilité de discerner une histoire développementale,

c.-à-d. une progression à travers des niveaux d'aptitudes

allant de novice à maître; sous-entend qu'une

intelligence donnée est malléable et peut être modifiée

avec la pratique

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Types d'intelligences

Langagière (ex., Rimbaud)

Musicale (ex., Mozart)

Logico-mathématique (ex., Einstein)

Kinesthésique (ex., Usain Bolt)

Spatiale, comme la configuration et la navigation (ex.,

chauffeurs de taxi de Londres, R.-U.)

Interpersonnelle, comme l'empathie et la facilité des

interactions (ex., Jack Layton)

Intrapersonnelle, comme l'introspection (ex., Bouddha)

Théorie de l'intelligence de réussite

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Intelligence de réussite (successful intelligence;

Sternberg, 1999)

Sternberg, contrairement à Gardner, ne critique pas

l'existence d'une habileté sous-jacente aux aptitudes

dans diverses tâches

Il rejette plutôt l'idée selon laquelle l'intelligence

générale (g) soit le seul processus derrière l'activité

intelligente; un processus de surcroît très

ethnocentrique, dans la mesure où il rend

essentiellement compte d'aptitudes académiques

Une théorie plus universelle de l'intelligence devrait

tenir compte des processus qui nous permettent de

choisir, de nous adapter et de façonner notre

environnement afin d'y accomplir nos buts et ceux du

groupe socio-culturel auquel nous appartenons

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Processus sous-jacents à tous les types

d'intelligence

Processus exécutifs, c.-à-d. ceux en charge de

l'inhibition, de la planification, du monitoring, de la prise

de décision et de l'évaluation (ex., de quel type de

problème s'agit-il, quelle serait la meilleure stratégie, le

résultat obtenu est-il approprié?)

Processus liés à la performance, c.-à-d. ceux utilisés

dans l'exécution de la tâche et sous le contrôle des

processus exécutifs, comprennent par exemple la

reconnaissance des formes, l'éduction des relations et

corrélats, l'émission d'une réponse

Processus liés à l'acquisition des connaissances, c.-à-d.

ceux chargés de l'apprentissage (ex., déclaratifs,

solutions de problèmes)

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Types d'intelligences

Intelligence créative; correspond à la capacité de

générer/apprivoiser/manipuler la nouveauté

Intelligence analytique; très près des notions

d'intelligence générale/fluide, c.-à-d. la flexibilité

cognitive et la capacité d'abstraction

Intelligence pratique; désigne globalement un

raisonnement concret et informel, basé sur les

connaissances tacites (implicites) résultant de

l'expérience acquise dans un environnement donné

Ex., L'individu doit être créatif afin de générer une idée

nouvelle; analytique afin de juger la qualité de cette

idée; et pratique afin de trouver une application

concrète et utile pour cette idée

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Intelligence pratique vs analytique (Scribner,

1986)

Observation de terrain

S'intéresse à des travailleurs en milieu agricole et

industriel (ex., ligne de montage, livraison), des milieux

réputés pour être peu cognitivement stimulants

Ex., elle observe des camionneurs qui peuvent, d'une

part, presque parfaitement estimer le coût d'une

livraison; mais qui d'autre part, ne peuvent pas

effectuer des opérations arithmétiques analogues sur un

test papier-crayon

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Apprentissages basés sur la théorie de

l'intelligence de réussite

Bien que l'intelligence analytique, créative et pratique

corrèlent partiellement, il reste des différences intra- et

inter-sujets, de sortes que nous avons tous différentes

combinaisons de niveaux d'aptitudes dans ces

différentes branches

Selon Sternberg, on peut optimiser les apprentissages

de tous en adaptant l'enseignement afin de faire appel

aux trois types d'intelligence

Ce faisant, on permet à chacun de miser sur ses forces,

d'être moins pénalisé par ses faiblesses, et on favorise

l'encodage d'élaboration

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  1. Enseignement capitalisant sur l'analyse

Critique (ex., forces et faiblesses d'une étude),

comparaison (ex., similitudes et différences entre deux

théories), évaluation (ex., logique d'un raisonnement)

  1. Enseignement capitalisant sur la créativité

Découverte (ex., principe sous-jacent à la résolution de

deux problèmes), prédiction (ex., quels résultats

attendre si une théorie est vraie ou fausse), imagination

d'un scénario (ex., impeachment de Donald Trump)

  1. Enseignement basé sur la pratique

Exemples d'applications concrètes (ex., test de QI), mise

en pratique (ex., élaboration lors de l'étude de votre

prochain examen)

Wechsler Adult Intelligence Scale (WAIS)

(Wechsler, 1955; 2008)

Rendue à la 4ième version, il s'agit du test d'intelligence le

plus couramment utilisé

Comprend des items mesurant un ensemble d'aptitudes

cognitives, notamment le raisonnement visuospatial, les

connaissances générales, le vocabulaire, le

raisonnement abstrait et inductif, la mémoire de travail,

l'arithmétique et la vitesse de traitement de

l'information

Critiques

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  1. Variations intra-sujet

Ex., Vous avez une mauvaise journée; vous n'avez pas

dormi la nuit précédent le test à cause du stress

  1. Susceptibilité aux facteurs environnementaux

Ex., Statut socio-économique (la pauvreté, soit comme

statut permanent ou temporaire a un effet négatif sur

les tests mesurant l'intelligence), culture (ex.,

arithmétique formelle peu utile dans une tribu de

chasseurs-cueilleurs), la nourriture

  1. Susceptibilité aux théories implicites

Ex., le fait de concevoir l'intelligence comme trait

malléable plutôt que fixé prédit l'obtention de

meilleures notes à l'université (Aronson & Fried, 2002)

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  1. Effet Flynn (Flynn, 1984; 1987; 1994; 1998)

Depuis le début des années 1900, les scores de

quotients intellectuels moyens ont constamment

augmenté d'environ 15 points par génération dans les

pays industrialisés

Puisque cette période est beaucoup trop courte pour

que l'effet soit attribuable à des changements

génétiques, cet effet est nécessairement dû à des

facteurs environnementaux (ex., baisse de pauvreté et

de pollution, augmentation de la salubrité, instruction

universelle)

D'ailleurs des données récentes suggèrent que les

scores de QI moyens commencent à légèrement

diminuer aux États-Unis (où les inégalités sociales se

sont amplifiés depuis les années 1990)

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  1. L'invention sociale (Sternberg, 1997)

En accordant autant d'importance aux tests

d'intelligence, on crée un système qui s'auto-perpétue

et ne peut faire autrement que maintenir les frontières

fondées sur les capacités intellectuelles

Les inégalités sociales, par exemple, prédisent presque

parfaitement les taux de criminalité violente (ex.,

homicides [Elgar & Aitken, 2011])

Les États-Unis, un des pays avec les inégalités les plus

criantes, est également une des sociétés qui administre

le plus de ces tests d'intelligence

Ceux qui réussissent moins bien aux tests d'intelligence

sont donc de facto condamnés à être les victimes de ces

inégalités

Le maître des échecs

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Les Maîtres des échecs

  1. La reconnaissance de patrons visuels

(de Groot, 1965)

À une certaine époque, on considère que les maîtres au

jeu des échecs—et les experts, de manière plus

générale—sont maîtres en vertu de leur intellect

supérieur qui leur permet, à chaque coup, de planifier la

stratégie optimale

Or, de Groot croit qu'il n'en est rien; plutôt, les maîtres

aux échecs possèdent une plus grande quantité

d'expérience et il avance que leur performance est

simplement l'œuvre d'une stratégie basée sur la

reconnaissance de patrons visuels stockés en mémoire

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Afin d'étayer son hypothèse basée sur la récupération

en mémoire de configurations déjà rencontrées, de

Groot recrute des amateurs et des maîtres du jeu des

échecs pour les tester en laboratoire

Les sujets avaient 5 secondes pour mémoriser des

échiquiers illustrant une joute en milieu de partie

Deux types d'échiquiers sont présentés, soit des

échiquiers représentant une configuration réelle (duel

de maîtres) ou une configuration aléatoire des pièces

Les pièces sont ensuite retirées et les sujets doivent

replacer les pièces aux bons endroits, de mémoire

L'expérimentateur retirait les pièces mal placées et

demandait aux sujets d'essayer à nouveau; ceux-ci

avaient un maximum de 10 tentatives pour reproduire

l'entièreté de l'échiquier mémorisé

Interprétations et conclusions

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Lorsque l'échiquier mémorisé recrée une configuration

d'un réel duel de maîtres, les maîtres parviennent à

correctement placer 90% des pièces dès la première

tentative; les amateurs parviennent à en placer 40%

Lorsque l'échiquier mémorisé présente une

configuration aléatoire, maîtres et amateurs offrent une

performance similaire et parviennent à placer environ

35% des pièces

Ces résultats montrent que les maîtres n'ont pas une

meilleure capacité d'encodage de l'échiquier; ils ont

simplement accès à un plus grand nombre de

représentations, qu'ils peuvent utiliser à leur avantage

Le regroupement de pièces en chunks

(Chase & Simon, 1973)

Poussent plus loin le paradigme de de Groot, faisant

l'hypothèse que les pièces appartenant à un même

groupe seraient placées ensemble sur l'échiquier

Ils recrutent des novices, des joueurs avancés et des

maîtres des échecs

En replaçant les pièces, les participants sont

chronométrés; chaque pause de 2 secondes ou plus est

interprétée comme représentant une frontière entre

regroupements

Résultats

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Les maîtres joueurs créent en moyenne 7.7

regroupements de 2.5 pièces

Les joueurs avancés créent en moyenne 5.7

regroupements de 2.1 pièces

Les joueurs novices créent en moyenne 5.3

regroupements de 1.9 pièces

Par ailleurs, si l'échiquier présente une configuration

aléatoire, les joueurs de tous les niveaux font autant de

regroupements

La règle des 10 ans/10 000 heures

La règle des 10 ans/10 000 heures de pratique

Dans leur étude, Chase et Simon (1973) rapportent que

les maîtres joueurs d'échecs ont tous joué un minimum

de 10 ans avant d'atteindre la scène internationale

Des résultats suggèrent une même période minimale de

10 ans afin d'atteindre le niveau professionnel ou

olympique dans les sports (Bloom, 1985)

En fait, un meilleur prédicteur de l'atteinte d'un niveau

d'expertise serait le nombre d'heures; à cet effet,

certains proposent qu'il s'agit plutôt d'atteindre le

plateau des 10 000 heures de pratique (ex., Gobet &

Campitelli, 2007)

Interprétations et conclusions

Les joueurs avancés et maîtres peuvent regrouper les

pièces en unités sémantiques (chunks) sur la base de

leur correspondance à des représentations qui sont déjà

présentes en mémoire à long terme; les novices n'ont

pas accès à cette stratégie

Il s'agit véritablement d'unités sémantique, puisque

chaque regroupement est lié à une action possible

Chase et Simon estiment à l'aide d'inférences

statistiques que les maîtres ont accès à au moins 10 000

telles représentations stockés en mémoire à long

terme (des estimations plus récentes placent cette

valeur entre 100 000 et quelques millions)

La pratique délibérée

(Ericsson, Krampe & Tesch-Romer, 1993)

Bien que la répétition soit un élément crucial pour

l'automatisation, elle est loin d'être suffisante

Requiert la motivation et l'effort soutenu, impliquant

des processus contrôlés

Requiert la bonne technique/méthode/stratégie

Requiert de la rétroaction, afin de pouvoir évaluer les

progrès et l'efficacité de la technique

Requiert une sortie de sa zone de confort

Idéalement, tout ceci se fait sous la supervision d'un

instructeur, qui peut corriger la technique, offrir la

rétroaction nécessaire et inciter une sortie structurée de

la zone de confort (ex., à l'aide d'un programme)

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Historique développemental (Ericsson et al., 1993)

Phase I—Introduction (ex., par le jeu)

Phase II—Pratique prolongée et intensifiée

Phase III—Dévouement à temps-plein

Le potentiel créateur

Potentiel créateur

Désigne la capacité potentielle de générer un objet

nouveau et utile

Fréquemment mesurée avec un test de pensée

divergente, dans lequel un problème peut avoir

plusieurs solutions possibles

Ex., un item pourrait demander de trouver, en 2

minutes, le plus grand nombre possible d'utilisations

pour un cintre

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Réalisation créatrice (creative achievement)

Désigne la contribution actuelle de nouveauté et

d'innovation

S'approche par ailleurs d'une notion experte de la

création; en effet, Ericsson, Krampe et Tesch-Romer

(1993) proposent une dernière phase dans le

développement de l'expertise

Phase IV—Contribution innovante, c.-à-d. le moment à

partir duquel un individu a cumulé suffisamment

d'expériences variées qui lui permettront de créer quelque

chose de nouveau dans son domaine d'expertise

Par ailleurs, les mesures de réalisation créatrice

mesurent (indirectement) l'expertise dans différents

domaines

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Mesure des réalisations créatrices

Creative Achievements Questionnaire, mesure

auto-rapportée des réalisations dans 10 différents

domaines (ex., musique, arts visuels, sciences)

Les items suivent une échelle approximativement

graduée et on attribue un score pour chaque item

coché

Ex., « Je n'ai aucune formation dans ce domaine » = 0;

« Mon travail est reconnu par d'autres experts de mon

domaine » = 7

Le participant coche chaque item qui s'applique

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On calcule ensuite un score global des réalisations

créatrices, soit en faisant total de toutes les disciplines;

de manière intéressante, ce score corrèle assez bien

(r= .47) avec les scores de pensée divergente (potentiel

créateur)

Il n'est cependant pas clair si la relation est causale, c.-

à-d. si la réalisation créatrice est dépendante du

potentiel de création, car les deux sont souvent

mesurées au même moment; une manière de vérifier

serait de les mesurer à différents moments avec une

étude longitudinale

L'hypothèse de l'expertise dirait cependant que le

potentiel créateur et la réalisation créatrice sont des

conséquences de l'expérience

La recherche de problèmes

Recherche de problèmes (problem-finding)

(Getzels, 1975)

La créativité joue sans contredit un rôle important dans

la résolution de problèmes; d'une part, il y a

évidemment la résolution (ex., pensée divergente)

Getzels argue cependant qu'il se trouve, au delà de la

résolution du problème, la manière dont le problème

est formulé et que celle-ci détermine, du moins en

partie, la qualité de la résolution

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vous avez une crevaison sur une route de

campagne complètement déserte; vous avez une

roue de secours, mais pas de cric

Formulation possible 1—besoin d'un cric

Formulation possible 2—besoin de soulever la voiture

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Neurosciences de
l'intelligence

Plasticité neuronale

(Garlick, 2002; 2003)

Désigne la possibilité d'éliciter des changements dans la

circuiterie neuronale (ex., au niveau des connexions)

Celle-ci serait liée à la capacité d'adaptation à

l'environnement en permettant l'apprentissage de

nouvelles aptitudes sans un module dédié et

génétiquement déterminé (ex., apprentissage de la

lecture)

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Connectivité neuronale et intelligence

(Ohtani et al., 2017)

IRM de diffusion (organisation de la matière blanche) et

tests neuropsychologiques et de QI

Le niveau d'organisation de la matière blanche dans

une partie du cortex préfrontal corrèle assez bien avec

le score de QI (r= .46)

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Vitesse de conduction neuronale

(Vernon & Mori, 1992)

Attache d'électrodes sur l'avant bras ou le bout des

doigts, envoi d'un courant électrique qui stimule les

nerfs; on mesure le temps

que cela prend pour que

l'influx nerveux se rende

aux électrodes

La vitesse de conduction

dans le bras corrèle assez

bien avec les scores de QI

(r≈ .4); mais il est difficile

de répliquer ces résultats

(Wickett & Vernon, 1994)

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Neurosciences de l'expertise

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Anatomie et activité neuronale

(Maguire, Valentine, Wilding & Kapur, 2003)

Étude de mnémonistes aux Championnats du monde

de mémoire; passation de tests neuropsychologiques et

de QI, mesures en imagerie par résonnance magnétique

durant différentes tâches (dont la mémorisation)

Aucune différence structurelle entre mnémonistes et

sujets normaux, mais des différences fonctionnelles

(ex., plus grande activation de l'hippocampe durant une

tâche de mémorisation)

Aucune différence neuropsychologique ou de QI entre

mnémonistes et sujets normaux; les mnémonistes

utilisent simplement des stratégies mnémotechniques

(ex., méthode des lieux)

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Connectivité neuronale et le jeu de GO

(Lee et al., 2010)

IRM de diffusion chez des experts du jeu de GO et chez

des contrôles

Les experts du jeu de GO présentent une plus grande

organisation de la matière blanche dans les régions

sous-jacentes aux compétences pertinentes au jeu (ex.,

cortex préfrontal [attention soutenue, résolution de

problèmes])

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Connectivité neuronale et expertise musicale

(Imfeld et al., 2009)

IRM de diffusion chez des experts pianistes et des

contrôles

La matière blanche de la voie cortico-spinale (impliquée

dans le contrôle des membres) présente un plus haut

degré d'organisation chez les experts pianistes

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Neuroscience de la créativité

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Les circuits neuronaux impliqués dans la

combinaison (créative ou non) d'informations sont

les même ;il semble y avoir un rôle important du

cortex préfrontal dans les deux cas (Dietrich, 2004)

La créativité requiert aussi

le contrôle efficace de la

mémoire de travail, une

attention soutenue, de la

flexibilité cognitive et une

capacité à juger de la

justesse; tous des processus

pour lesquels le cortex

préfrontal joue aussi

un rôle important

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Connectivité neuronale et créativité

(Takeuchi et al., 2010)

Des sujets ont été soumis à une IRM de diffusion; ils ont

également complété des tests de pensée divergente

Les scores de pensée divergente corrèlent avec le degré

d'organisation de la matière blanche localisée (ex.,

cortex préfrontal), mais aussi des fibres assurant des

plus longues connexions (ex., corps calleux)

Selon les auteurs, ce résultat est cohérent avec la notion

selon laquelle la créativité consiste à combiner

différentes informations de manière inusitée