Alors qu'on peut affirmer "chacun ses goûts" à propos de ce qui est agréable, Kant explique qu'il n'en va pas de même pour le beau. En effet, dès l'instant où elle est contenue dans une oeuvre proposition artistique, elle doit être universellement reconnue. Au moment ou je dit qu'une oeuvre est belle, puisque c'est moi qui l'annonce, c'est un jugement subjectif. Mais c'est aussi un jugement objectif puisque je reconnaît alors la beauté présente dans l'objet, comme une de ses propriétés.
Admettre que l'idée de beauté est strictement relative à l'opinion de chacun, on la supprime totalement puisqu'une définition générale du beau ne pourrait être admise. Par conséquent, contrairement à ce que dit le dicton populaire, non seulement on peut, mais on doit discuter des goûts et des couleurs de chacun si on veut conserver toute sa valeur au beau. On entre alors dans un jeu intellectuel dans lequel chacun à la possibilité de faire découvrir à l'autre ce qu'il n'avait pas perçu au premier regard.