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Cendrars, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France Fin…
Cendrars, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France
Fin du poème: quelle fin?
Une fin élégiaque
: la nostalgie
Le regret du voyage
"Je voudrais, je voudrais n'avoir jamais fait mes voyages" vv25-26 = répétition => montre l'émotion forte, la colère froide et la culpabilité car il a abandonné ses amours à cause du voyage
Mais ce regret est passager...
La plainte élégiaque : le chagrin d'amour
"je suis triste je suis triste" v.32 = répétition = insistance sur son chagrin
"Bella, Agnès, Catherine, et la mère de mon fils en Italie" = énumération des femmes qu'ils a fréquentées => les amours de voyage reviennent à sa mémoire, ce sont des amours inachevés
"Toutes les femmes que j'ai rencontrées se dressent aux horizons" v. 19 = image d'une apparition => les femmes viennent réclamer leur dû
"avec les regards tristes des sémaphores sous la pluie" v.20 = métaphore = pluie symbole des larmes, image puissante de l'appel des femmes et de leur douleur
"Il y a des cris de sirènes qui me déchirent l'âme" v.23 = champ lexical de la douleur mutuelle "cri" "déchirent" + métaphore des sirènes, Cendrars est obligée d'écouter leur chant séducteur
L'hommage à Jehanne
"J'ai écrit ce poème en son honneur" v.29 = il dédie toute l'oeuvre à Jehanne => elle devient sa muse
"Ce soir un grand amour me tourmente" v.27 = allitération en m => exprime sa souffrance avec lyrisme
Une fin parisienne: l'éloge de Paris
L'éloge de Paris
"Ô Paris" = exclamation lyrique répétée tout au long du poème => montre l'admiration, l'attachement
"La plus belle église au monde" v.16 = utilisation du superlatif, description très valorisante, méliorative => admiration du poète
"foyer", "chaleureux", "se réchauffent" = champ lexical du feu => évoque l'hospitalité de Paris, la chaleur humaine que ressent le poète
"Montmartre" "La Butte" le "Sacré-coeur" = Évocation de lieux parisiens
Amour et désamour de Paris
"Ville du grand Gibet et de la roue" v.37 = le dernier vers évoque cependant des supplices.
Le centre du poète
"Ville de la Tour unique" v.37 = opposition à Moscou, la ville "aux mille et trois clochers" de l'ouverture.
"des amis qui m'entourent comme des garde-fous" = comparaison = lieu de refuge et d'amitié, où le poète est protégé de son désir incontrôlable de voyager, l'amitié remplace l'amour.
"Gare centrale débarcadère des volontés carrefour des inquiétudes" v.12 = ville terminus du voyage, où l'on s'arrête pour construire, où Cendrars va s'enraciner, un débarcadère est un lieu où s'amarrent les bateaux
Une fin moderne:
un hymne à la modernité
Paris, la ville moderne par excellence
"Tour Eiffel" v.37 = architecture moderne
"Gare centrale" v.12 = symbole de la Révolution industrielle
"Autobus" v.7
"Les moteurs beuglent comme des taureaux d'or" v.9 = univers sonore de la ville moderne, comparaison à une légende biblique => la modernité est la nouvelle religion.
Conclusion: Cendrars sera seul à Paris ... mais il sera entouré d'artistes et de modernité. La solitude semble finalement un sacrifice nécessaire pour produire son oeuvre poétique.
Cendrars, un poète moderne
Choix des vers libres, écriture moderne
"J'irai au Lapin Agile" v.33 = cabaret parisien où se retrouvent tous les artistes modernes => va se consoler avec l'art, et non seulement l'alcool
"J'aime me frotter dans les grandes villes aux autobus en marche" v.7 = déclare son amour de la modernité, sa passion
Une fin
surprenante
: un changement de ton
Paris remplace la Russie
"Ville de la Tour unique"
Le discours contradictoire sur le voyage
"Je voudrais n'avoir jamais fait mes voyages" v.26 vs "J'aime me frotter aux autobus en marche"