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ÉCONOMIE - Les courants économiques Cf. schéma "les courants de la…
ÉCONOMIE - Les courants économiques
Cf. schéma "les courants de la pensée économique"
Le courant classique
A l'origine de la science économique.
Cherche à analyser le fonctionnement d'une économie de marché capitaliste, en en montrant les bienfaits.
A l'origine du libéralisme né à la fin du XVIIIème siècle et qui a régné sur la pensée économique jusqu'à la crise de 1929 (éclipsé par le keynésianisme qui régnera à son tour jusqu'en 1970).
2 écoles
L'école classique
4 auteurs
MALTHUS
(1766-1834)
La loi de population
les surfaces cultivables s'additionnent alors que les bouches à nourrir se multiplient
Les subsistances augmentent de façon arithmétiques et les besoins de façon géométrique.
Cet écart croissant entre ressources disponibles et population est source de paupérisation.
Selon lui, la seule manière de l'éviter est le contrôle des naissances dans les populations pauvres, via l'abstinence.
Jean-Baptiste SAY
(1767-1832)
La loi des débouchés
"L'offre crée sa propre demande"
Une économie de marché est toujours équilibrée, il ne peut y avoir ni pénurie ni surproduction.
David RICARDO
(1772-1823)
Des principes de l'économie politique et de l'impôt
Véritable fondateur du libre échange entre les nations
Théorie des avantages comparatifs/relatifs
Les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel ils sont relativement les plus productifs, ou relativement les moins improductifs.
Il revient sur la théorie de SMITH en éstimant que dans toutes les situations, les pays sont nécessairement mutuellement gagnants à l'échange.
Adam SMITH
(1723-1790)
Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)
Fondateur du courant classique
Le "père" de l'économie politique classique
D'après lui la division du travail est source de croissance, pour 3 raisons
permet une dextérité accrue des travailleurs
gain de temps : les ouvriers ne changent pas d'outil pour passer dune activité à une autre
propice à l'invention de machines pouvant effectuer des tâches simples et répétitives.
Selon lui, la division du travail est cependant limitée par l'étendue des marchés. C'est pourquoi selon lui le libre échange peut être bénéfique (théorie des avantages absolus).
Deux pays qui commercent en se spécialisant chacun dans la production du bien dans lequel ils ont un avantage absolu (dans lequel ils réalisent plus efficacement la production du bien que l'autre pays) connaîtront une croissance économique plis forte qu'en restant en autarcie.
Limites de la théorie des avantages absolus
n'est valable que dans le cas où un pays dispose d'un avantage absolu dans au moins un produit par rapport à un autre pays. Selon lui, si ce n'est pas le cas, il n'a pas intérêt à échanger car il serait alors perdant.
Intérêt personnel et intérêt collectif
D'après les libéraux, les agents économiques sont avant tout mis par leur intérêt personnel.
Par leurs échanges, ils cherchent à obtenir le niveau de satisfaction maximal en fonction de leurs ressources.
Chacun n'agissant que pour son propre intérêt, oeuvre sans le savoir et même parfois sans le vouloir, au plus grand bonheur du plus grand nombre.
La recherche de l'intérêt personnel est compatible avec l'intérêt collectif.
La main invisible
Mécanisme de régulation automatique de l'économie
Sur des marchés libres, les agents économiques sont mus pas une "main invisible" qui fait en sorte que chacun soit à une place et ait un comportement qui correspondent à ce qui est le plus efficace pour la collectivité.
L'économie de marché est le système d'organisation de l'économie le plus efficace car l'évolution des prix donnent aux agents des indications quant à ce dans quoi ils doivent investir ou se retirer (hausse ou baisse de la demande).
Les prix sont vecteurs d'informations nécessaires aux prises de décisions individuelles de l'ensemble des agents économiques.
Smith admet que l'état doit intervenir quand les produits sont utiles mais non rentables car personne ne les produira (inefficacité du marché). Sa conception du système économique n'est donc pas ultra-libérale.
Le principe du courant classique
Le mode d'organisation des activités économiques le plus efficace est l'économie de marché.
Les échanges sont faits d'après la loi de l'offre et de la demande sur des marchés.
Des marchés libres permettent donc d'engendrer le niveau d'activité économique le plus élevé.
L'école néo classique
(après 1870)
Dans le prolongement de l'école classique
Aujourd'hui, dominant dans la science économique
A donné lieu à de nombreuses ramifications : monétaristes, nouveaux classiques, école du Choix Public, ...
Partage un certain nombre de points avec l'école classique :
l'économie de marché est le mode d'organisation des échanges le plus efficace
la promotion de la propriété privée et de al liberté individuelle
le refus d'une intervention active et massive d'un Etat de type "Etat providence"
la neutralité de la monnaie : les phénomènes monétaires n'affectent pas l'activité économique réelle.
Les nouveaux apports importants de l'école néo-classique
Modification de la méthodologie utilisée par les économistes classiques, transformation de l'"économie politique" en "science économique".
Introduction de :
la formalisation, via l'outil mathématique (les analyses reposent sur des modèles ; ex : la CPP)
l'approche microéconomique (le système économique dans son ensemble n'est que la résultante des choix économiques individuels à la suite d'un phénomène d'agrégation)
l'hypothèse de rationalité des agents économiques (homo œconomicus : la finalité est de maximiser le bien-être via leur fonction d'utilité)
le calcul à la marge (raisonnement des agents économiques basé sur un calcul coût/avantage)
un élargissement des objets d'étude (Lionel ROBBINS : la science économique étudie "l'allocation optimale des ressources rares à des fins alternatives". Tout choix humain pourra être analysé à partir des outils des économistes néoclassiques.
Les auteurs néo-classiques
Léon WALRAS
Stanley JEVONS
Carl MENGER
2 voies différentes d'analyse des marchés
L'équilibre partiel
(Alfred MARSHALL)
Si l'on peut montrer qu'un marché parvient spontanément à l'équilibre, on peut en déduire automatiquement que tous y parviendront.
L'équilibre général
(Léon WALRAS)
Il faut mathématiquement démontrer que les marchés sont tous mutuellement à l'équilibre à partir d'un système de n équations à n inconnues
Le courant keynésien
John Maynard KEYNES
(1983-1946)
Théorie général de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936)
A révolutionné la pensée économique dans les années 1930 en proposant une alternative au libéralisme.
Il a théorisé l'impact positif d'un interventionnisme public dans l'économie. Il justifie les politiques interventionnistes.
A l'origine du développement de l'Etat-providence
Approche keynésienne hégémonique durant les 30 glorieuses, remise en question depuis les années 1970.
Ses théories perdent en légitimité au fur et à mesure de l'ouverture des économies.
Même si l'interventionnisme étatique reste important, la pensée keynésienne n'est plus dominante.
Les différences avec le courant classique/libéral
Pour les libéraux le marché s'auto-régule et mène forcément au plein emploi. D'après Keynes, il peut exister des équilibres de sous-emploi : le marché des B&S est à l'équilibre (offre=demande) mais l'offre de travail des individus est supérieure à la demande de travail des entreprises. Des marchés libres n'engendrent donc pas automatiquement le plein emploi.
Le marché du travail est différent des autres : selon Keynes, le salaire n'est pas un prix. Il s'agit d'une variable soumise à de nombreux rapports de force. L'équilibre n'est pas automatique sur ce marché car les salaires sont rigides à la baisse.
Keynes défend une approche macroéconomique : par exemple, il n'analyse pas le salaire uniquement comment un coût de production ; il l'analyse également comme un revenu qui constitue la composante principale de la demande globale. Selon lui, la diminution des salaires exerce un effet dépressif sur la demande, et donc sur le niveau de production des entreprises.
Pour Keynes, le niveau de l'emploi ne dépend pas du salaire mais du niveau de l'activité économique, c'est à dire la demande de B&S anticipée par les entreprises. S'il y a du chômage, il est involontaire, car les demandeurs d'emploi ne sont pas responsables de leur situation.
Les politiques économiques d'inspiration keynésienne
La nécessité des politiques de relance
Pour les néoclassiques il y a chômage quand offre de travail>demande de travail ; c'est à dire lorsque le salaire est trop élevé. Baisser les salaires permettrait de réduire le chômage ; s'il persiste c'est qu'il est volontaire.
Pour Keynes, cette baisse des salaires est inefficace car : baisse des salaires >> baisse de la consommation >> anticipations pessimistes >> baisse de la demande effective >> baisse de la demande de travail/hausse du chômage >> baisse des salaires >> ...
D'après Keynes, le chômage est consécutif à une demande effective trop faible. Si le libre jeu du marché n'est pas apte à générer un niveau de demande suffisant pour engendrer le plein emploi, c'est à l'Etat d'intervenir pour relancer cette demande.
Selon lui, toutes les politiques de relance effectuées par l'Etat sont favorables à l'emploi.
De quoi dépend la demande effective ?
Demande effective = C+I+G+X
C = consommation nationale de B&S par les entreprises (CI) et par les ménages (CF)
I = investissements (des entreprises et ménages)
G = consommation et investissements des administrations publiques
X = B&S exportés (demande des agents non-résidents)
La stimulation de la demande
Le soutien à la consommation des ménages
Faire en sorte que les revenus des ménages soient plus importants pour qu'ils puissent consommer davantage.
En priorité : accroître les revenus des plus pauvres qui ont une propension à consommer plus importante.
Exemples : augmentation des allocations chômage, du RSA, du SMIC, et de toutes les aides à la consommation (prêt à taux zéro, aides sociales diverses, ...).
Le soutien à l'investissement
Pour relancer la demande, il faut accroître également le niveau de l'investissement en
développant les investissements publics (politique de grands travaux) pour compenser des investissements privés trop faibles.
incitant les entreprises privées à investir davantage (ex : subventions, baisse des taux d'intérêt pour faciliter les emprunts et par conséquent les investissements).
Le courant marxiste
Karl MARX
Le Capital
Auteur de la seconde moitié du XIXème siècle
Présente une critique radicale du capitalisme
Il a peu écrit sur un système différent mais a beaucoup décrit les défauts du capitalisme
Objectif de son oeuvre : mobiliser les prolétaires contre le capitalisme.
"L'Histoire est l'histoire de la lutte des classes"
Classe sociale : groupement d'individus occupant la même place dans le mode de production. Placés dans les mêmes conditions matérielles d'existence, les membres d'une classe développent une conscience de classe qui débouche sur la lutte des classes.
Il distingue 2 formes de classes et selon lui le capitalisme oppose deux classes sociales.
Pour poursuivre la croissance économique, les rapports de production donnent lieu à des conflits (luttes) qui constituent le moteur du changement social, c'est à dire de l'Histoire.
Pour Marx, le capitalisme est aliénant pour les prolétaires (aliénation : déshumanisation des salariés dépossédé du fruit de son travail, l'ouvrier ne se reconnaît plus dans son oeuvre et devient étranger à lui-même).
Les prolétaires sont exploités, la part de la richesse qu'ils créent par leur travail (la plus-value) est extorquée à leur profit par les capitalistes.
Marx distingue 2 formes de classes ...
... les classes pour soi
Les membres ont conscience de former une classe et sont amenés à lutter contre les autres classes.
... les classes en soi
Existent de fait mais sans que leurs membres en aient conscience.
Selon Marx, le capitalisme oppose deux classes sociales antagonistes...
... les bourgeois (capitalistes)
Détiennent les moyens de production
... les prolétaires
Ne disposent que de leur force de travail qu'ils sont contraints de vendre.
Le capitalisme est voué à disparaître, miné par ses contradictions internes.
Marqué par ce que Marx appelle "baisse tendancielle du taux de profit"
La diminution des profits entraîne l'apparition régulière de crises économiques de plus en plus violentes et étendues dans l'espace et le temps.
Le capitalisme durera jusqu'à ce que les prolétaires prennent conscience de sa logique. Il y aura alors une révolution menant à une appropriation collective des moyens de production (disparition des classes sociales). Ce sera l'avènement du socialisme, où un Etat fort (véritable extension du peuple) gérera l'ensemble du système productif. Le socialisme laissera ensuite place au communisme : disparition de l'Etat, chacun sera libre d’œuvrer comme il le souhaite en fonction des besoins de sa communauté.
Exploitation des prolétaires >> Plus-value >> Profits >> Accumulation de capital constant >> Baisse de la part relative du travail dans le processus de production >> Diminution de la part de la plus-value dans la production >> Diminution du taux de profit >> Faillite d'entreprises >> Hausse du chômage >> Baisse de la consommation >> Crise de surproduction
Les prolétaires, par leur travail, créent deux valeurs...
Ces deux valeurs entrent dans le calcul de ce que Marx appelle "la plus value" (valeur d'usage = valeur d'échange+plus value ou plus value = valeur d'usage - valeur d'échange)
La plus-value (approximativement le profit) est créée par les prolétaires et leur force de travail mais est la propriété de la bourgeoisie qui possède les moyens de production = exploitation selon Marx. Sans la force de travail des prolétaires, les bourgeois ne réaliseraient pas de profit et le capitalisme ne perdurerait pas.
Plus le salaire est faible (la valeur d'échange), plus la plus-value est élevée.Le salaire est d'autant plus faible que le chômage est élevé. Selon Marx, les chômeurs sont l'"armée industrielle de réserve" et les bourgeois s'en servent pour faire pression sur les salaires de prolétaires. Pour lui, le chômage est inhérent au capitalisme : c'est la condition d'existence de profits.
... la valeur d'usage
(richesse créée)
... la valeur d'échange
(mesurée par le salaire perçu en échange du travail réalisé).
La baisse du taux de profit
Pour Marx ...
... le capital se décompose entre ...
... le capital constant (C, correspond aux moyens de production)
Le taux de profit est le rapport entre la plus-value et le capital total (C+V).
La bourgeoisie utilise le profit pour accroître la part du capital constant dans le capital total (accumulation).
... le capital variable (V, c'est à dire la valeur du travail).
Les autres courants de pensée majeurs
La liste suivante n'est pas exhaustive.
Ces courants de pensée s'appuient plus ou moins sur les courants classiques, keynésiens ou marxistes.
Les économistes hétérodoxes
En rupture plus ou moins radicale avec les théories dominantes, en pointant des questions que celles-ci intègrent mal.
Joseph SCHUMPETER
A analysé l'évolution du capitalisme.
A montré le rôle central de l'entrepreneur et des vagues d'innovation dans l'évolution cyclique de l'activité économique.
Le courant institutionnaliste
T.VEBLEN et J.K.GALBRAITH
rôle majeur donné aux institutions (de manière générale aux faits socio-culturels) dans l'analyse et la réalité de l'évolution économique.
L'école de la régulation
M.AGLIETTA, R.BOYER, J.MISTRAL, ... (surtout des français)
S'inscrit dans la mouvance institutionnaliste, s'efforce d'analyser la diversité des formes de développement des économiques capitalistes.
Les "descendants" de Keynes
Apparaissent après la crise de début 70's (déclin du keynésianisme pur)
Ceux sont de nouvelles générations de keynésiens.
Les néo-keynésiens
S'inspirent des préceptes de Keynes (imperfection du marché et intervention étatique)
Intègrent les nouveaux acquis de la microéconomie.
Admettent que le chômage comporte une composante "offre", avec une certaine rigidité du travail, s'expliquant par les comportements rationnels des agents économiques.
Les post-keynésiens
S'emploient à prolonger la théorie de Keynes, en adoptant encore un point de vue critique à l'égard des théories libérales.
Les analyses de Keynes sont considérées comme valides même si elles ont des effets pervers. Il faut préciser les conditions d'efficacité des politiques de relance dans un contexte économique moderne.
Le renouveau de la pensée libérale
Les monétaristes
Milton FRIEDMAN
Condamnent les politiques laxistes de l'Etat en matière monétaire et budgétaire.
Selon eux, elles n'ont aucun effet sur l'économie réelle (production et échanges) mais sont source d'inflation.
Les nouveaux classiques
Vision "classique" de l'économie
Accordent une importance particulière aux anticipations rationnelles.
L'économie de l'offre
Accusent les prélèvements obligatoires de décourager l'offre de travail et de capital.
A.LAFFER : " l'impôt tue l'impôt ", dénonce les effets pervers d'un taux d'imposition excessif.
L'école du Public Choice
Critique l’inefficacité de l'intervention de l'Etat en appliquant au domaine de la politique les principes de la micro-économie (comportement rationnel).