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ECONOMIE - Qu'est-ce que la science économique ? (La démarche de l'…
ECONOMIE - Qu'est-ce que la science économique ?
La science économique
Science qui étudie la production, la répartition et la circulation des richesses, étendues au sens de biens et services résultant d'une activité productive.
"La science qui étudie l'allocation optimale des biens rares" (Lionel ROBBINS)
La théorie économique
"La théorie économique consiste principalement en un ensemble de modèles, une série de représentations simplifiées de la réalité économique qui nous permet de comprendre une grande diversité de problèmes économiques" (Paul KRUGMAN)
Les approches
Approche macroéconomique
Terme créé en 1933 par Ragnar FRISH (économiste norvégien)
née sous l'impulsion de Keynes, connaît son apogée durant les trente glorieuses.
70's : crise économique > remise en question de la macroéconomie (ne reposerait pas sur des bases solides).
S'oppose à la microéconomie
Analyse le système économique à partir de données globales (PIB, investissement, consommation, ...)
Le "tout" n'est pas égal à la somme des parties
Ce qui est vrai au niveau individuel n'est pas généralisable au niveau collectif.
Approche keynésienne qui raisonne sur des agrégats, des quantités globales (PID, FBCF, ...).
Deux grandes conceptions de la macroéconomie ...
Macroéconomie classique
Analyse les phénomènes globaux comme de simples agrégats de phénomènes individuels.
Ne présente pas de spécificités méthodologiques
Simple extension au niveau global de comportements déjà analysés par la microéconomie.
Macroéconomie actuelle
Le tout n'est pas la simple agrégation des parties
Ce qui est vrai au niveau global ne l'est pas forcément au niveau individuel
Ex : baisse des salaires > baisse coûts de production > augmentation des profits. Or, si toutes les entreprise le font en même temps > baisse du niveau de demande globale > baisse des ventes > baisse de la production > baisse des profits. La règle "baisse des salaires = hausse des profits" est donc vraie de manière individuelle mais pas au niveau global.
Les apports de la macroéconomie
Comprendre comment fonctionne le système économique global
mise en évidence de liens de causalités non existants au niveau individuel
Construire un tableau de bord de l'économie
permet aux responsables politiques de prendre des décisions en toute connaissance de la conjoncture économique
Anticiper l'avenir
tester les conséquences de mesures de politique économique.
Approche microéconomique
Le "tout" est égal à la somme des parties
Analyse la réalité économique à partir du comportement des individus.
Consiste à comprendre le fonctionnement du système dans son ensemble à partir de l'analyse des choix individuels opérés par les agents économiques (ménages et entreprises).
Comprendre comment les agents économiques prennent leurs décisions et comment ces décisions s'influencent mutuellement sur le marché.
Approche du courant libéral.
Repose sur l'hypothèse de la rationalité des agents économiques individuels comme fondement explicatif des comportements économiques.
Utilise de manière privilégiée l'outil mathématique en construisant des modèles formalisant les comportements humains.
Repose sur quelques concepts essentiels.
Troisième tendance émergente :
la synthèse
Cherche à donner des fondements microéconomiques à l'approche macroéconomique.
Un comportement humain maximisateur
Les agents économiques sont "maximisateurs", hédonistes ; ils recherchent par leurs choix à obtenir la satisfaction la plus élevée possible à partir des ressources dont ils disposent.
Tous les comportements humains résultent de calculs coûts/avantages : l'individu de se contente pas de satisfaire ses besoins, il cherche le choix induisant la situation la plus profitable.
Herbert SIMON
(1916-2001)
1947 : pose l'hypothèse de rationalité limitée dans un contexte d'information imparfaite : l'individu, après s'être fixé un niveau minimum de satisfaction, choisira la première option qui lui semblera répondre à ses attentes.
Les préférences des consommateurs
La satisfaction d'un consommateur dépend de ses goûts. Les économistes ne peuvent pas prévoir ces derniers. Ils regardent donc la composition de paniers de biens (ex : panier A (1x, 2y) et panier B (2x,1y) ; si l'individu choisit le A = la satisfaction apportée par une unité y est supérieure à celle apportée par une unité x).
L'incapacité des économistes à mathématiser ces préférences les poussent à utiliser la notion d' "utilité".
C'est une fonction de la consommation de x biens.
Elle classe les paniers de biens selon divers profils de consommation, associant un nombre représentant un certain niveau d'utilité à chaque panier.
Ces préférences se font sans les prix, les goûts sont exogènes au système économique, ils existent avant l'entrée dans l'échange, sont indépendants des conditions de l'échange (prix).
Les préférences sont propres à chaque individu.
A partir des mêmes ressources, les agents ne feront pas tous les mêmes choix.
A partir des mêmes préférences, les agents ne feront pas non plus forcément les mêmes choix (ex : inégalité de capacités financières pour acheter une voiture).
Le choix du consommateur
La contrainte budgétaire
Les agents peuvent classer les paniers de biens possibles en fonction de leurs préférences mais certains ne sont pas accessibles.
On parle alors de contrainte budgétaire dépendant du niveau de revenu de l'agent et du prix du bien concerné.
Son revenu doit être supérieur ou égal à ses dépenses. La plupart du temps les revenus tendent à être au maximum égaux aux dépenses car...
l'individu cherche sa satisfaction maximum
plus il consomme, plus sa satisfaction est élevée
Formule de calcul de la contrainte budgétaire
(PA)A + (PB)B = R
PA : prix du produit A
PB : prix du produit B
A : quantité de produit A
B : quantité de produit B
R : revenu
Pour obtenir la satisfaction maximale, l'agent doit choisir le panier compatible avec sa contrainte budgétaire et qui lui apportera ce niveau de satisfaction
Il doit maximiser son utilité (générer l'utilité la plus haute possible en choisissant la quantité de biens).
Pour trouver ce panier on cherche la solution au problème suivant (maximisation sous contrainte) : le "programme du consommateur"
maxU (A, B) >>> (PA)A + (PB)B = R
La fonction d'utilité, une modélisation essentielle
Pour déterminer le choix de consommation d'un agent économique , il faut mathématiser ses goûts. On construit une "fonction d'utilité" qui donne un niveau d'utilité associé à chaque panier de consommation.
Exemple : F(A, B) = 5A^3B². Si le panier est (2, 2)(consommation de 2 produits A et de 2 produits B), on obtient un niveau d'utilité de 160.
Que veut dire ce résultat ?
Dans la vision ordinale de l'utilité
les nombres attribués sont arbitraires
ils ne donnent pas un niveau concret d'utilité
permettent de classer les différents paniers de biens
Dans la vision cardinale de l'utilité
l'utilité correspond à une quantité mesurable qui équivaut à un état psychologique de satisfaction qu'il est possible de déterminer avec précision.
Le coût d'opportunité
Correspond au niveau de satisfaction maximal que l'on aurait ressenti en faisant un autre choix que celui que l'on a fait.
le vrai coût d'un bien n'est pas le prix mais ce à quoi il faut renoncer pour l'obtenir.
Ex : le coût d'une année d'étude supplémentaire doit intégrer le salaire que l'on aurait pu toucher si on avait fait le choix de travailler.
Les incitations
Certains agents souhaitent voir les autres agents agir d'une certaine façon et feront tout pour les inciter à agir en leur sens.
L'individu réagit aux incitations.
Pour qu'un agent choisisse une option différente de celle qu'il aurait pris naturellement, il faut que :
soit l'avantage apporté soit supérieur à celui apporté par sa conduite habituelle ;
soit le coût entraîné par le refus est important.
Se pose donc la question suivante : quelles sont les procédures d'incitation les plus efficaces et comment les mettre en place ?
Les modèles
Une représentation simplifiée de la réalité, utilisée pour mieux comprendre les situations réelles.
Maquette de l'économie qui tente de reproduire à une échelle plus réduite le fonctionnement réel de l'économie.
Le modèle théorique
Vise à tirer des conclusions vérifiables sur des comportements économiques en partant du principe que les agents cherchent à atteindre autant que possible des objectifs spécifiques dans les limites de contraintes bien définies dans ces modèles.
Le modèle empirique
Vise à vérifier les prévisions qualitatives des modèles théoriques et à les convertir en résultats chiffrés.
La démarche de l'économiste
Hypothèse de la rationalité des agents économiques
C'est l'hypothèse centrale
Toute décision est prise par un individu à la suite d'un calcul coût/avantage
La décision est le meilleur rapport coût/avantage
Agents économiques = homo économicus = uniquement motivés par un calcul rationnel
Jusqu'aux 70's
Economie définie par son objet
(production, consommation, finance)
1992
Gary BECKER (1992) (prix Nobel)
Applique le modèle de rationalité à toutes les dimensions du comportement humain (criminalité, mariage, ...)
L'économie devient donc "avant tout une méthodologie d'analyse des faits sociaux et humains. Elle permet de traiter un très grand nombre de sujets à partir d'un nombre limité de principes" (Etienne WASMER)
La science économique cherche à établir des liens de causalité entre des phénomènes en s'efforçant de mettre en lumière les effets d'une ou plusieurs variables sur l'une ou plusieurs autres.
Il y a causalité lorsqu'on peut isoler théoriquement un mécanisme particulier qui relie une variable à une autre (le niveau de l'une agit sur le niveau de l'autre).
Hypothèse "Ceteris paribus"
(toutes choses égales par ailleurs)
Principe que les variables non concernées par l'étude restent stables afin de voir dans quelle mesure une variable en influence une autre (sans intervention des autres).
Les prévisions des économistes sont elles toujours vraies ?
le plus souvent non
parce qu'un modèle est une simplification de la réalité et que des variables non prises en compte dans le modèle interviennent et influent sur les autres.
elles permettent, toutefois, le plus souvent de donner une direction quant à l'évolution des variables. En ce sens, elles facilitent les prises de décision.
Pourquoi les économistes ne sont pas toujours d'accord entre eux ?
parce qu'ils partent d'hypothèses différentes et n'arrivent pas aux mêmes conclusions.
ils utilisent des modèles différents.
ils ne prennent pas les mêmes valeurs de variables.