MANAGEMENT - Mobiliser les ressources

Les RH

LA GPEC


  • L'entreprise a besoin d'adapter en permanence et au mieux les besoins en personnel et les RH dont elle dispose.
  • Tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
  • Les besoins dépendent de la stratégie globale définie par l'entreprise.

Compétence : prise d'initiative et de responsabilité de l'individu sur des situations professionnelles auxquelles il est confronté avec d'autres acteurs et pour lesquelles il doit mobiliser ses connaissances, son savoir-faire et son expérience. Combinaison de connaissances, savoir-faire, expériences et comportements s'exerçant dans un contexte précis.

Les outils de la GPEC

Les rapports sociaux
(pyramide des âges, égalité hommes-femmes, rotation/turn-over, ...)

La cartographie des métiers
Le référence de compétences

A chaque métier une liste de compétences et un niveau de maturité requis.

Le fonctionnement de la GPEC, les étapes


Basé sur le modèle IMC de H.A.SIMON

Diagnostic des RH de l'entreprise
(quantitatif et qualitatif, évolution prévisible)

Détermination des besoins de l'entreprise à partir des options stratégiques choisies

Analyse des écarts entre les ressources présentes et les besoins futurs


  • définir les besoins en emplois
  • anticiper l'évolution des emplois(création, suppression, redéfinition)
  • identifier emplois et compétences sensibles/stratégiques

Mise en place d'actions de RH

  • recrutement
  • formation
  • rémunération
  • mobilité
  • gestion des carrières
  • licenciements
  • organisation du travail différente

Obligation légale
Loi Borloo (2005)

Obligation de négociation triennale sur la GPEC pour les entreprises d'au moins 300 salariés.

Pour l'Etat : outil évitant les restructurations brutales et les plans sociaux.

La flexibilité des RH/du travail


  • Sur le plan quantitatif et qualitatif.
  • Capacité de l'entreprise à s'adapter aux modifications de l'environnement.
  • Elle résulte de nombreux facteurs.
  • Capacité à accroître l'efficacité du pilotage stratégique de l'organisation.
  • Primordiale pour faire face à la concurrence.
  • GPEC = outil pour éviter de connaître des changements brusques et imposés dans l'urgence.

Pourquoi une flexibilité des RH ?

Faire face à la concurrence


Les RH doivent être un facteur de performance pour l'entreprise vis-à-vis de ses concurrents pour être performante et compétitive, dans un environnement complexe et instable.

Pour s'adapter à l'environnement


Théories de la contingence
(LAWRENCE et LORSCH)
Il n'y a pas de système de gestion supérieur à un autre.

Comment mettre en oeuvre la flexibilité des RH ?

Deux niveaux de flexibilité

Niveau stratégique : développement de la flexibilité externe

Niveau opérationnel : développement de la flexibilité externe et interne

Développer des contrats de travail précaires : CDD, intérims, ...

Mettre en place l'annualisation du temps de travail pour pouvoir faire varier les heures travaillées hebdomadaires ou mensuelles.

Flexibilité quantitative et qualitative


  • Ne s'opposent pas, sont complémentaires.

La motivation des salariés

Qu'est-ce que la motivation ?


  • Ni un trait de caractère, ni un état permanent.
  • Concept flou, difficile à définir.
  • Volonté individuelle de fournir un effort important dans le but d'atteindre les objectifs fixés par une organisation et de satisfaire un besoin personnel.
  • La motivation est d'autant plus importante que les besoins individuels et les objectifs de l'organisation coïncident.
  • L'organisation doit créer les conditions qui poussent l'individu à s'impliquer.
  • 4 éléments de base de la motivation ...

Un déclencheur de comportement
qui pousse à l'action

Une direction
le but à atteindre

Des efforts
pour atteindre le but

La continuité
de l'effort dans le temps

Quelles causes et conséquences aux problèmes de motivation ?

Conséquences des problèmes de motivation

Comment favoriser la motivation ?

Les facteurs de motivation
Les théories de la motivation au travail


  • Les facteurs sont nombreux
  • La motivation est un phénomène complexe
  • Causalités ni simples ni linéaires

F.W.TAYLOR
(début XXème)

  • Uniquement la rémunération

G.E.MAYO
(40-50)

  • Impact des relations humaines sur la motivation

A.MASLOW
(50-60)

  • Motivation par des besoins hiérarchisés

F.HERZBERG
(50-60)

  • L'intérêt au travail
  • Responsabilité du salarié

V.H.VROOM
(60-70)
La motivation dépend des attentes des individus par rapport à 3 critères :

  • la valeur attribuée à un résultat
  • le rapport entre les récompenses et les performances
  • le rapport entre l'effort et le résultat

Les politiques de RH de stimulation de la motivation

La rémunération


  • Le salaire est un des principaux facteurs de motivation.
  • L'entreprise peut adopter une rémunération variable en fonction des résultats individuels ou collectifs.

La formation

Elle maintient l'intérêt du salarié pour l'entreprise en augmentant ses compétences. Elle doit cependant déboucher sur des évolutions de carrière, plus d'autonomie et de responsabilités pour rester un facteur de motivation.

La gestion des carrières

Elle complète la formation. Elle permet au salarié d'être mobile.

L'enrichissement des tâches

Il est possible grâce à la polyvalence des salariés, qui permet de répondre à leurs attentes.

La culture d'entreprise/organisationnelle


  • M.THEVENET : "Ensemble de valeurs, de références partagées"
  • Règles, habitudes et valeurs propres à une organisation
  • Identité collective qui permet de : différencier l'entreprise et son environnement ; la mobiliser autour d'une finalité commune car elle permet à ses membres de se reconnaître.
  • Suppose l'existence d'un "nous"
  • Pour fédérer les énergies et orienter les comportements des membres vers la réalisation des objectifs stratégiques.

Lien culture-implication

L'implication n'est pas contrôlable par l'entreprise

La GRH peut créer les conditions favorables à l'implication et l'engagement des salariés, grâce à une culture adaptée.

Le système de GRH doit être cohérent avec les objectifs fixés.

Lien culture-changement

La culture améliore l'adaptation de l'entreprise à son environnement en provoquant des réactions communes de la part des différents acteurs. En ce sens, elle facilite le management du changement.

La culture est un outil de management, elle détermine l'ensemble du management.

Le modèle des "7S"
(MC KINSEY)


Il définit 7 facteurs de succès pour organiser une entreprise.
Selon lui, les valeurs communes sont centrales. Tous les autres facteurs doivent être en cohérence avec ces dernières pour permettre à l'entreprise d'être performante.

  • La stratégie (strategy)
  • La structure organisationnelle (structure)
  • Les systèmes de gestion de la production (system)
  • Le personnel (staff)
  • Les compétences (skills)
  • Le style de direction (style)
  • Les valeurs communes (shared values)

Caractériser les cultures d'entreprise / organisationnelles

Les rites
(habitudes, conventions reproduites de façon régulière par tout ou partie des salariés de l'entreprise)

Les mythes
(représentation codifiée de certains événements)

Les références partagées
(références communes aux membres de l'entreprise qui peuvent être également des tabous, des événements ou des comportements qu'il est interdit d'évoquer)

La production

L'organisation de la production


  • Production : ensemble des opérations qui permettent la fabrication de biens ou services grâce à la combinaison des facteurs de production.


  • L'entreprise doit faire des choix d"organisation de la production adaptés à ses objectifs.


    ex : plus de productivité opposée à la flexibilité.


  • Produire implique deux types de questions :


    • Combien produire ? Quelle quantité de biens choisir de fabriquer rationnellement ?
    • Comment produire la quantité retenue ? Quels facteurs de production employer et en quelle quantité ?

Les 3 objectifs de la production

La qualité des B et S produits
(possibilité de recherche de la qualité totale)

Les délais de production
(doivent être maîtrisés pour que l'entreprise reste compétitive)

Comment organiser la production ?

Le processus de production

1 - Entrants (inputs)

  • MP
  • pièces détachées
  • fournitures ou produits semi-finis

2 - Stocks

3 - Transformation

  • Fabrication
  • Usinage
  • Assemblage
  • ...

4 - Sortants (outputs)

  • Produits finis
  • Produits semi-finis

5 - Stocks

6 - Livraison

Les modes de production


Technologies et mode de production sont déterminés par des facteurs (taille de l'entreprise, ressources, nature de l'activité).
Le mode de production est la manière dont les ressources sont réparties et agencées pour produire.

Selon la relation avec le client

Production pour stock

  • demande anticipée
  • produits standardisés

Production à la commande

  • caractéristiques du produit précisées par le client

Selon le processus de production

Production en continu

  • pas d'interruption du processus de production
  • très forte automatisation

Production en série

  • travail en ligne ou à la chaîne

Production unitaire

  • travaux exécutés à la commande et/ou sur mesure
  • organisation des équipes par projets

La politique d'innovation


Il existe un lien innovation-compétitivité.

Les 5 formes d'innovation
J.SCHUMPETER

La création de nouveau produit

La satisfaction d'un nouveau besoin

L'amélioration de la qualité d'un produit

La conquête de débouchés

L'innovation de procédé

Avantages de la politique d'innovation

Développement de l'entreprise
grâce au lancement de nouveaux produits sur son marché actuel ou sur de nouveaux marchés.

Adaptation de l'entreprise aux évolutions de son environnement
(global et concurrentiel)

Obtention et maintien d'un avantage concurrentiel
par l'obtention d'un avantage de coût ou de différenciation

Difficultés d'une politique d'innovation

D'ordre financier, du fait ...

  • du coût des investissements en recherche-développement
  • du risque qu'ils impliquent et de leur retour sur investissement incertain
  • du coût de la protection de l'innovation par brevet

D'ordre organisationnel,liées à la nécessité de mettre en place ...

  • une structure flexible et transversale favorable à la créativité des salariés et à l'innovation
  • une culture d'innovation
  • une gestion des RH qui reconnaît l'initiative et valorise l'innovation

Comment mener une politique d'innovation ?

En évaluant et manageant le patrimoine technologique


L'entreprise doit analyser son patrimoine technologique puis le gérer de façon optimale.

Patrimoine technologique


Ensemble des technologies maîtrisées par l'entreprise, qu'elles soient utilisées effectivement dans ses différentes activités ou maintenues en réserve.

Distinction de plusieurs formes de technologies :

  • de base, largement présentes dans les activités de l'entreprise comme dans celles de ses concurrents
  • clés, essentielles pour assurer un avantage concurrentiel à l'entreprise
  • émergentes, en phase de développement
  • embryonnaires, encore au stade de la recherche, risquées mas prometteuses.

En enrichissant le patrimoine technologique, grâce à une veille technologique.


Plusieurs modalités d'accès aux technologies...

En interne

  • R&D
  • Démarche qualité qui améliore les produits et/ou les procédés

En externe

  • Acquisition de brevets
  • Rachat d'une entreprise (croissance externe)

De façon conjointe

  • Partenariat technologique avec une ou plusieurs autres organisations concurrentes ou complémentaires pour partager les coûts et les risques de l'innovation ou des connaissances complémentaires.

L'immatériel

Le management des connaissances

Le management des connaissances c'est quoi ?

Répond à la volonté des entreprise de créer les conditions favorables à la création, à la collecte, à la diffusion, à l'apprentissage et à l'amélioration des connaissances.


On distingue 2 types de connaissances...

Les connaissances explicites


Codifiables et facilement exprimables grâce au langage.

Les objectifs du management des connaissances

Eviter la perte de mémoire de l'entreprise

  • Permettre de conserver les connaissances détenues par les différents experts, même après leur départ de l'entreprise.
  • De plus en plus important en contexte de mondialisation et de vieillissement de la population (départ à la retraire de personnel ayant des connaissances de longue date > peut entraîner une baisse de compétitivité)

Capitaliser les connaissances

  • Constituer un capital de savoirs et de savoir-faire afin d'éviter aux salariés de "réinventer la roue" en permanence.
  • Diffusion et réutilisation des connaissances = performance de l'entreprise.
  • Savoir reconnaître les experts est primordial.

Enrichir le capital de connaissances de l'entreprise

  • Importance d'enrichir et accroître régulièrement le capital.
  • Créer de nouvelles connaissances
  • Stimuler l'innovation
  • Améliorer la qualité
  • Améliorer la flexibilité de l'entreprise

Comment mener une politique de management des connaissances ?

Approche technique : les outils informatiques
Permettent de transformer les connaissances (codifier) et les rendre disponibles via un outil informatisé.
Ex...

Systèmes de gestion électronique des documents
(BDD = diffusion ; moteurs de recherche = extractions)

Outils de mise en relation des individus sous la forme d'applications collaboratives
(forums, messagerie, partage de docs, conférence électronique, intranet, ...)

Approche sociale : la socialisation des connaissances
Mise en place de dispositifs qui favorisent la création et le partage de connaissances tacites (I.NONAKA et H.TAKEUCHI : "processus de socialisation").

La prise en compte des aspects humains et culturels


L'efficacité d'une politique de management des connaissances suppose ...

... une gestion des RH adaptée.
Favoriser la participation active et l'adhésion des salariés à la politique de management des connaissances.

... une culture d'entreprise favorisant le partage des connaissances.
Ex : valoriser les bonnes pratiques commerciales.

Les ressources financières

Les modes de financement

Les besoins de financement

Les différentes besoins de financement

Le financement du cycle d'investissement


Les investissements (remplacement, capacité, création) dépendent de la rentabilité espérée.

Le financement du cycle d'exploitation


Besoins liés aux opérations courantes de l'entreprise (achats, production, ventes).

BFRE : besoin en fond de roulement d'exploitation


Mesure le besoin permanent de l'entreprise pour financer son exploitation.
Il provient du décalage de trésorerie entre les recettes et les dépenses, il dépend du type d'activité.

Investissement réalisé si RENTABILITE ESPEREE > COUT DU FINANCEMENT

Impacts potentiellement importants de la stratégie sur le cycle d'investissement
(ex : croissance externe = fort investissement sur LT ; domination par les coûts = investissements de capacité)

Impacts de la stratégie sur le cycle d'exploitation
(les investissements déterminent l'activité, donc la nature et la durée d'exploitation)

Financer les besoins à CT

Le crédit fournisseurs

L'escompte
Opération de crédit par laquelle une banque rachète des effets de commerce (lettre de change, billets à ordre) pour leur montant diminué des intérêts (escompte) et des commissions. La banque se rembourse à l'échéance en encaissant le paiement de l'effet auprès du débiteur.

L'affacturage
Une entreprise spécialisée (factor), prend en charge les créances clients de l'entreprise moyennant une commission et s'occupe du recouvrement.

Les facilités de caisse et les découverts
Avances de très courte durée accordées par une banque pour permettre à l'entreprise de faire face à ses échéances.
C'est le même principe qu'une autorisation de découvert mais cette dernière est sur du long terme.
Dans les deux cas la banque prélève une commission sur ces services.

Cf. "Le choix du mode de financement à court terme"

Financer les besoins à LT

Le financement interne


Provient des ressources propres de l'entreprise

Autofinancement

Désinvestissement


Produit de la vente des actifs de l'entreprise

Augmentation de capital


Sollicitation des associés pour qu'ils procurent des fonds supplémentaires pour réaliser les projets.

Le financement externe


Vient des parties prenantes externes à l'entreprise

L'emprunt

Emprunt indivis (un seul prêteur)

Emprunt obligataires (une multitude de prêteurs)

Le crédit bail
(idem LOA aux particuliers)

Cf. "Le choix du mode de financement"

La servuction


La présence du client est une condition de l'existence du service. Le client (usager) participe plus ou moins directement au processus de production.

La gestion des flux logistiques

La gestion en flux tendus


Repose sur la demande plutôt que sur la capacité.
Permet de réduire les stocks intermédiaires et de produits finis.
Produire ce qui est nécessaire, quand c'est nécessaire et en quantité nécessaire.

Le gestion en flux poussés


Production poussée vers le marché pour satisfaire une demande qui est anticipée.

L'externalisation


Confier la réalisation de tout ou partie de la production à des partenaires extérieurs.
Avantages :

  • source de flexibilité
  • source d'innovation
  • sous de productivité
  • source d'économies

Pourquoi externaliser ?

Accroissement des capacités de production

Réduction des coûts de production
(coûts salariaux plus faibles)

Avantage logistique par rapport à la provenance des MP ou la livraison de la demande

Accéder à de nouveaux marchés par le biais du prestataire extérieur qui connaît mieux les besoins des clients potentiels.

Comment externaliser ?
La sous-traitance (le plus courant)

Sous-traitance de capacité

Sous-traitance de spécialité

Sous-traitance de marché


Une entreprise titulaire d'un marché sous-traite l'exécution du marché à une autre entreprise (qui sous-traite parfois à son tour).

Les enjeux de la qualité


Qualité : aptitude d'un produit à satisfaire correctement les besoins de l'utilisateur.


La qualité ne se limite pas au produit, elle concerne toutes les étapes du processus productif.
Ex : éliminer gaspillage, formation, innovations technologiques, ...

Comment évaluer la qualité ?

Critères objectifs
(contrôle technique, normes, certification, label, ...)

Critères subjectifs
(qualité perçue par le client via enquête)

La démarche qualité


Ensemble des outils, décisions et actions visant à garantir la qualité du bien ou du service à tous les niveaux de sa production et de sa mise à disposition du client.
Vise à éliminer tous les défauts et opérations inutiles et coûteuses.

Les 5 zéros

  • zéro défaut
  • zéro délai
  • zéro stock
  • zéro papier
  • zéro panne

Le rôle des normes et des labels


L'OMN (Organisation mondiale de normalisation) a mis en place un ensemble de normes et de labels permettant aux organisations de labelliser la qualité de leurs systèmes et leurs processus de production.

Label ISO 9000


Ensemble de normes de gestion de la qualité pour les entreprises qui conçoivent, produisent, fournissent et installent des produits.

Normes ISO 14 000


Les organisations assurent le suivi de l'origine et de l'utilisation des MP, de leur traitement et de la prise en charge des déchets dangereux.

Cf. schéma "Le financement du cycle d'exploitation"

Les quantités à produire
(fluctuantes, saisonnières, anticipation/juste à temps)

Ex : la pyramide des âges permet d'anticiper les départs en retraite ; même progression homme et femme ; ...

Les connaissances tacites
I.NONAKA et H.TAKEUCHI


Difficile à formaliser et à communiquer car elles sont acquises par l'expérience (savoir-faire) et spécifiques à un contexte donné.

La flexibilité qualitative des RH


  • Fournir aux membres d'une organisation les connaissances nécessaires au développement de leurs compétences.
  • Ajuster les ressources humaines disponibles dans l'organisation à ses besoins en compétences.
  • S'applique aux salariés permanents de l'entreprise.
  • Ex : formation, polyvalence, autonomie, responsabilité, décentralisation des décisions, ...

Polyvalence


  • mobilité poste à poste rapide
  • capacité de changements de postes temporaires ou des évolutions à MT.
  • Capacité à réaliser plusieurs tâches qui s'articulent logiquement entre elles dans un même processus de travail.

Élargissement des tâches


  • Limiter la division du travail
  • La tâche de chaque exécutant n'est pas limitée à un ou quelques gestes mais à une partie du processus de production.
  • Travail moins répétitif et monotone.
  • Allonger le déroulement des tâches d'une personne ou d'un poste de travail en regroupant des tâches similaires ou comparables auparavant réparties entre plusieurs personnes ou postes de travail.

Enrichissement des tâches


  • Réalisation des tâches différentes dans une même situation de travail spécifique et cohérente.
  • Suppose un contrôle et une autonomie plus importante de l'individu.
  • Ajout d'exécution de tâches préparatoires en amont et/ou des tâches de contrôle en aval
  • Accroître la richesse et l'intérêt du travail
  • Donner davantage de sens au travail

Les effets de la flexibilité

Effets positifs

Adaptation plus rapide de l'organisation aux changements environnementaux > Meilleure compétitivité

Effets négatifs

A l'origine de conflits sociaux quand elle est imposée.

Flexibilité qualitative

  • Enrichissement de l'expérience individuelle
  • Valorisation, développement et reconnaissance des compétences individuelles
  • Mobilité professionnelle ou géographique = opportunité de carrière ou promotion interne

Flexibilité quantitative

  • A l'origine d'emplois peu qualifiés, mal rémunérés
  • Augmente le risque de précarisation de l'emploi

Pourquoi une GPEC ?

Valoriser les compétences des membres d'une organisation en s'appuyant sur leurs capacités d'initiative et de prise de responsabilités

Prise en compte des incidences de la stratégie sur l'évolution des métiers et des compétences.

Permet un déploiement efficace de la stratégie en donnant aux salariés la possibilité d'évoluer vers de nouveaux postes de travail dans le cadre de promotion ou de mobilité interne.

Anticiper les besoins en effectifs et en qualifications.

Identifier les compétences qui lui seront nécessaires pour la mise en oeuvre de la stratégie

Faciliter le mobilité professionnelle et géographique des salariés

Anticiper les besoins en formation nécessaires au développement des compétences stratégiques.

Le recrutement et l'évaluation des compétences

Les enjeux stratégiques du recrutement

Les enjeux économiques

C'est un coût (plus ou moins élevé)

Incertitude d'avoir recruter la bonne personne

Influence les performances de l'organisation

Les enjeux sociaux

Facteur déterminant du climat social

Influence la cohésion et l'efficacité des unités ou des groupes de travail en les renforçant ou en les diminuant.

Transforme partiellement la pyramide des âges, redynamise le personnel, remet en cause une hiérarchie, crée des conflits, ...

Les enjeux juridiques

Le choix du type de contrat est déterminant pour l'implication et l'engagement

Procédure de licenciement ou de reclassement si le recrutement n'est pas bon

L'évaluation des compétences individuelles

Nécessaire pour construire et développer les compétences collectives.

Qualité de circulation de l'information, de la coopération et de la communication, du partage des connaissances et du savoir-faire entre les membres d'un groupe, d'une équipe, de l'organisation entière, ...

Par entretiens individuels
(maîtrise des compétences, respect des consignes, faculté d'adaptation, qualités personnelles, résultats, objectifs futurs, ...

Les besoins de recrutement


Le recrutement doit répondre aux besoins de l'organisation et aux attentes des candidats.

Recrutement de remplacement
(assurer la continuité du travail)

Recrutement pour accroissement d'activité

Recrutement pour nouvelles compétences
(évolutions technologique, ...)

Recrutement annuel ou budgétaire
(suite à une décision stratégique de l'organisation)

Les modes de recrutement

Le recrutement interne
(la compétence recherchée existe au sein de l'organisation)

Avantages

  • montre que des évolutions sont possibles > motivation
  • le collaborateur connaît l'organisation

Le recrutement externe
(annonces, concours, recours à un cabinet de recrutement, pôle emploi, ...)

Le recrutement en fonction du type d'organisation

Le recrutement dans les entreprises

  • diffère selon la taille et la nature du poste à pourvoir (ex : PME = pôle emploi, GE = cabinets de recrutement)
  • développement du e-recrutement

Le recrutement dans les organisations publiques

  • fonctionnaires, emplois permanents
  • par concours, promotion interne ou avancement
  • conditions d'accès aux concours

Le recrutement dans les organisations à but non lucratif

  • pour le personnel rémunéré : même critères qu'une entreprise
  • bénévoles : recrutés en fonction de leurs compétences, leur implication, leur disponibilité, l'adéquation entre objectifs individuels et ceux de l'organisation.

La flexibilité quantitative

Flexibilité quantitative externe


  • Ajuster les effectifs aux besoins de personnel de l'organisation.
  • Recours externe au marché du travail.
  • ex : embauche temporaire, travailleurs indépendants, sous-traitants, ...

Favoriser le recours à la sous-traitance pour reporter sur le sous-traitant les nécessités de flexibilité.

Flexibilité quantitative interne


  • Rendre le temps de travail flexible
  • ex : modulation des heures de travail, annualisation, aménagement, horaires variables, ...

Formation


  • Formation initiale des employés preneurs de décision de plus en plus diplômés.
  • Réalisable grâce à un plan de formation adapté.
  • Moyen d'actualiser les connaissances.
  • L'entreprise a le devoir d'assurer une formation à ses salariés.
  • Dans certaines situations, elle est obligatoire (ex : alternant, clause contractuelle, ...)

Savoir-faire et expérience


  • Les échanges entre salariés
  • La confrontation à de nouvelles situations de travail

Autonomie et responsabilité


  • Délégation du pouvoir de décision
  • Transformation des styles de direction vers consultation ou participation

Les objectifs des actions de formation

Actions de promotion
(permettre à des travailleurs d'acquérir une qualification plus élevée)

Actions de prévention
(réduire les risques d'inadaptation de qualification à l'évolution des techniques et des structures des organisations)

Actions de conversion
(permettre à des travailleurs dont le contrat de travail est rompu d'accéder à des emplois exigeant une qualification différente)

Actions d'adaptation et de développement des compétences
(favoriser l'adaptation des salariés à leur poste de travail, à l'évolution des emplois, leur maintien dans l'emploi, participer au développement des compétences des salariés)

L'organisation de la formation

Formation interne

Formation externe
(prestataires)

La diversité de contenu d'une politique de formation

La formation collective


  • création d'un plan de formation annuel (après consultation des instances)
  • en fonction d'objectifs préalablement définis par l'organisation
  • le plan précise les moyens pédagogiques et d'encadrement mis en oeuvre, le dispositif de suivi et de contrôle des résultats de la formation.
  • à l'issue de la formation, l'employé reçoit une attestation mentionnant objectifs, nature, durée de l'action, résultats de l'évaluation des acquis de la formation.

La formation individuelle


  • DIF/CPF (ancienneté d'un an dans l'entreprise)
  • CIF (suivre une formation de son choix)
  • Autres : congé de formation économique, sociale et syndicale ; formation des membres du CE, bilans de compétences, VAE, ...

La formation dans les organisations publiques


  • généralement acquise à l'extérieur de l'organisation
  • les connaissances fondamentales et les règles de comportement nécessaires à une mission de service public sont acquises antérieurement à l'exercice de la profession
  • plans de formation spécifiques pour suivre les évolutions des missions de service public

Le coût du travail et la masse salariale

Le coût du travail


  • Ensemble des dépenses d'un employeur destinées à rémunérer le travail salarié.
  • Comprend la rémunération directe et les cotisations patronales.

La masse salariale


  • Ensemble des salaires nets et des charges sociales (patronales et salariales) concernant les salariés.

Les composantes de la rémunération globale

  • Rémunération principale
    • salaire de base
    • primes
    • variables individuelles
  • Avantages en nature
    • logement, voiture, téléphone, frais repas, ...

La politique de rémunération

Objectifs de la politique de rémunération


  • Rétribuer les membres d'une organisation selon un principe d'équilibre entre la contribution que l'individu apporte à une organisation et la rétribution qu'il en reçoit en contrepartie.
  • Objectif : trouver un équilibre acceptable pour les deux parties.
  • Moyen de mobiliser et fidéliser les membres d'une organisation (conserver des compétences clés, assurer une stabilité).

Contraintes de la politique de rémunération


  • Il faut tenir compte de contraintes propres à l'organisation (maîtrise des coûts, loi et conventions collectives, maintien de la cohésion sociale).
  • Peut être basée sur un objectif de réduction des coûts salariaux pour une domination par les coûts.
  • Peut encourager la performance individuelle ou collective selon la politique décidée.

Les types de politique de rémunération


Une politique de rémunération résulte d'une combinaison de ces trois types de rémunération.

Politique de rémunération par le marché


Salaires déterminés par rapport aux salaires sur le marché de l'emploi, poste par poste.

Politique de rémunération par les qualifications


Grilles de qualifications négociées définissant les salaires bruts en fonction d'un coefficient.

Politique de rémunération par les primes et avantages


Rémunération calculée de manière individuelle ou de manière collective.

  • L'individualisation de la rémunération se fait plus souvent dans le privé.
  • Peut impliquer et motiver davantage le salarié.

Pourquoi la motivation ?

Un salarié non motivé réalise son activité sans se soucier de l'influence de son travail sur les activités des autres salariés > création d'un dysfonctionnement dans les ajustements des activités entre salariés.

Absence de motivation individuelle > répercussions négatives sur les résultats et la performance d'un groupe.

L'intéressement


  • dispositif facultatif
  • permet d'associer financièrement les salariés aux performances de l'entreprise
  • montant variable selon les résultats
  • immédiatement disponible (diffère de la participation)

La participation aux bénéfices


  • dispositif obligatoire pour les entreprises employant au moins 50 salariés.
  • dispositif optionnel pour les entreprises de moins de salariés.
  • redistribuer aux salariés une partie des bénéfices.
  • uniquement pour les salariés relevant du code du travail (pas fonctionnaires et agents publics).
  • possibilité pour les administrations publiques de la verser après validation par décret en Conseil d'Etat.

La qualité de vie au travail

  • Cohésion et stabilité du groupe de travail
  • Relations de respect, de confiance, de solidarité entre collaborateurs et avec la hiérarchie
  • Climat social, ambiance de travail, ...

Les groupes de projets

  • Favoriser l'autonomie des salariés
  • Délégation de pouvoir
  • Appel à la créativité
  • Prise de responsabilité
  • Processus participatif

La valorisation individuelle

Pour les fonctionnaires :

  • participation à une mission de service public
  • adhésion à des valeurs sociales

Pour les employés :

  • formation
  • reconnaissance des résultats
  • prise en compte des attentes personnelles
  • épanouissement personnel
  • estime de soi
  • valorisation de soi

Les artefacts
(éléments visibles, tangibles et audibles constituant la culture d'un groupe)
ex : objets physiques (bâtiment, vêtements, ...), comportements (cérémonies, traditions, ...), paroles (anecdotes, histoires, métaphores, ...)

Les valeurs
(normes de comportement, acceptées et reconnues par les membres ; principes importants pour le groupe)
ex : liberté, tradition, réputation, ...

Les croyances
(conceptions fondamentales de la nature humaine et de la société que les membres d'un groupe véhiculent)

Les symboles
(association plus ou moins consciente entre les éléments tangibles auxquels ils se rapportent et la signification que l'on désire leur associer)

  • Entraînent des sentiments de sécurité, d'appartenance et d'épanouissement si les valeurs personnelles de l'individu sont en harmonie avec ceux de l'organisation.
  • Le sentiment d'appartenance > utilisation courante du "nous" > implication, motivation
  • Doivent évoluer pour ne pas se retrouver en déphasage par rapport aux valeurs d'une société

La diffusion de la culture organisationnelle


  • appartient aux dirigeants et aux équipes de responsables.
  • Ils choisissent les valeurs qu'ils veulent promouvoir.
  • Impossible d'imposer des valeurs par contrainte
  • Les valeurs se transmettent uniquement par imprégnation.
  • Les valeurs doivent être portées par des autorités légitimes.
  • Baisse des résultats et de la performance globale de l'entreprise
  • Absentéisme
  • Arrêts maladie fréquents
  • Turn over important
  • Taux d'accidents du travail élevé
  • Mauvaise atmosphère de travail
  • Conflits sociaux

Causes de problèmes de motivation

Le stress au travail


  • Résultats d'un déséquilibre entre les pressions exercées sur une personne et sa capacité à y faire face.
  • Remet en cause sa capacité à accomplir son travail.

Les risques psychosociaux


  • Risques rencontrés dans la sphère professionnelle pouvant porter atteinte à la santé mentale des individus, voire à leur intégrité physique
  • Signes personnels manifestant des difficultés d'adaptation aux contraintes du travail, quelle que soit la nature de ces contraintes (anxiété, insomnie, fatigue, faible satisfaction au travail, perception amplifiée des contraintes au travail, ...)

Causes et conséquences du stress au travail

Causes du stress au travail


  • impératif de compétitivité et recherche de productivité
  • recherche de performance qui modifie les relations professionnelles
  • polyvalence et autonomie qui entraînent isolement et individualisme
  • contrats de travail plus flexibles > incertitude professionnelle
  • gestion en flux tendus > passage rapide d'une tâche à une autre (urgent > important > essentiel)
  • disparition progressive de la frontière entre la vie professionnelle et personnelle
  • réorganisations successives et régulières du travail
  • développement des TIC (adaptation nécessaire et permanente)
  • surcharge de travail
  • absence de participation aux décisions
  • manque de reconnaissance

Conséquences du stress au travail


  • effets néfastes sur la santé des salariés
  • affecte la performance globale de l'organisation
  • coûte cher à la collectivité
  • affecte le côté psychologique, la santé physique, le bien-être et la productivité.

Moyens de lutte contre le stress

Moyens individuels


( relaxation, gestion du stress, se fixer des limites, anticiper les situations stressantes, déléguer certaines activités, ...)

Moyens de l'organisation


  • contenus et conditions de travail : amélioration de l'ergonomie, meilleure organisation, évaluation de la charge de travail, ...
  • clarifier les rôles et les responsabilités des individus : permet de se positionner, de préciser les attentes et objectifs
  • reconnaissance, soutien, échange avec l'autorité/les collègues, augmentation de la délégation de pouvoir, ...