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L’action culturelle en bibliothèque universitaire - Coggle Diagram

- - - - L’action culturelle en bibliothèque universitaire peut prendre plusieurs formes: expositions, conférences, lectures, projections, manifestations interactives...
      - Le choix du type de manifestations est souvent conditionné par la configuration des bâtiments et par les contraintes ou les opportunités que présentent les espaces pouvant être mis à disposition.
      - Qu’elle que soit la forme choisie, il peut être intéressant de s’appuyer sur des événements nationaux (Nuit des Musées, Journées du patrimoine) ou locaux pour inscrire ces événements dans un contexte plus large.
      - De plus, la fidélisation des publics passe aussi par la mise en place d’événements récurrents. Ainsi, les cycles de conférence avec un titre propre, un même lieu, unmême créneau horaire, une même exigence de forme tendent à identifier et «labelliser» clairement un ensemble de conférence en faisant de chaque moment un véritable rendez-vous.
    - - Les projets culturels des bibliothèques universitaires reposent généralement sur quelques axes.
      - Certaines bibliothèques, affirmant ainsi leur vocation à démocratiser et décloisonner les savoirs, tentent de proposer aux étudiants une ouverture culturelle artistique ou scientifique et technique.
      - La valorisation des enseignements et de la recherche de l’Université de tutelle est également un axe majeur développépar les BU. Cet axe permet de fédérer autour d’un projet culturel des bibliothécaires et des enseignants donnant à la BU une plus grande légitimité scientifique et une meilleure visibilité au sein de l’Université.
      - la valorisation des collections, que la BU possède des collections patrimoniales ou non. Ce genre de dispositif (qu’il s’appuie sur des expositions ou d’autres formes de manifestations) permet de mettre en relation un public avec un fonds documentaire en donnant sur les collections un coup de projecteur particulier car la plupart du temps thématisé.
      - Enfin, un peu plus en marge, des établissements impulsent des initiatives et pratiques artistiques étudiantes dans le cadre de leur projet culturel.
- - - - L’organisation de manifestations quel que soit leur degré de formalisation nécessite la mise en place de moyens financiers et humains.
      - Tout projet doit en effet être planifié et chiffré en amont. À ce titre, contrairement à ce qui est trop souvent vu dans les SCD qui prélèvent sur leur budget global de fonctionnement le montant des dépenses afférentes aux différents projets, il convient d’établir clairement lors du dialogue de gestion une ligne budgétaire relative à ce type d’activités. Ce montant défini en amont sur la base d’un recensement et d’une validation des différentes opérations proposées sera subdivisé par la suite en autant de sous-budgets correspondant aux divers projets envisagés pour l’année.
      - Dans un contexte budgétaire contraint, l’action culturelle est très souvent reléguée au second rang. En témoigne les 2000€ annuels qui semblent constituer le budget moyen consacré à ce type de projets par plus de la moitié des BU interrogées dans l’enquête réalisée par Adèle Martin, ces dernières préférant axer leurs dépenses sur leurs acquisitions documentaires.
      - On constate donc un hiatus entre la volonté très clairement énoncée des universités de faire de la diffusion de la culture scientifique un axe majeur de leur développement, et la part du budget qui est allouée à ces activités au sein des SCD qui ne bénéficient pas spécialement de dotation particulière pour répondre à la commande de leur tutelle.
      - Pour atteindre leurs objectifs, il n’est pas rare de voir des SCD solliciter des fonds spéciaux en établissant des demandes de subventions effectuées dans le cadre d’appels à projet nationaux ou régionaux pouvant correspondre à des événements récurrents (Ex: Fête de la Science) ou bien encore à une période de commémoration particulière (Ex: Mission Centenaire).
    - - Par ailleurs, il est nécessaire d’envisager localement la constitution de commissariats scientifiques pourchaque événement (une exposition ou un programme de conférences)autour d’un porteur de projet, personnel de la bibliothèque, qui pourra s’entourer d’étudiants, d’enseignants, d’intervenants extérieurs. Ce type de dispositif assoit la légitimité scientifique de l’événement et lui donne, une fois enrichie des différents apports intellectuels des uns et des autres, une profondeur supplémentaire.
      - À ce titre, la question des partenariats est très importante. La BU n’est pas le seul opérateur culturel au sein de l’Université et au sein de l’agglomération. Il est ainsi très important de prendre conscience des partenariats qui peuvent être établis en interne avec lesservices culturels de l’Université, ou bien encore en externe avec par exemple des musées, des médiathèquesou des Centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI). Le travail en collaboration permet à termes de consolider un réseau et d’assurer une synergie en matière d’action culturelle à l’échelle de l’université ou du territoire couvert.
      - L’organisation d’événements nécessite également une très forte implication des personnels. Des premières prises de contact à l’élaboration du budget prévisionnel pour aboutir in fineau déroulement de l’événement, les différentes étapes prennent toutes un temps certain et nécessitent de grandes capacités d’organisation et d’anticipation. Pour se donner les moyens d’atteindre les objectifs assignés, il est important d’avoir un agent dont le profil de poste pourra être totalement ou partiellement dédié à ce type de missions, ce qui est encore peu souvent le cas. L’accomplissement des tâches dévolues à l’action culturelle fait appel à des compétences particulières qui nécessitent une formation spécifique (scénographie, gestion de projets culturels...).
  - - - Il est également indispensable de formaliser une programmation à l’année ou au semestre afin d’éditer une plaquette qui soulignera la cohérence et le professionnalisme du dispositif. Cette programmation devra être conforme aux exigences de la charte. Une fois la programmation établie, il convient de cibler les meilleurs canaux de communication pour toucher un maximum de public.
    - - lles s’insèrent dans le cadre juridique qui est celui des services publics en général, de la bibliothèque universitaire en particulier. Il faut en effet bien s’assurer que les procédures d’achat mises en place respectent le code des marchés publics ou bien encore que les éléments présentés dans le cadrede la manifestation respectent les règles du droit de la propriété intellectuelle. Par ailleurs, la mise en place des modules d’exposition ou la capacité d’accueil de la manifestation devront respecter les règles de sécurité desétablissements destinés à recevoir du public (ERP)
      - Plus spécifiquement, l’organisation de manifestation impose également un cadre spécifique. En fonction de l’événement organisé, la mise en place d’une convention de prêt (avec attestation d’assurance fournie par la bibliothèque emprunteuse) pourra être nécessaire. La question de la rémunération des intervenants devra être envisagée en amont, pour anticiper la création d’une fiche fournisseur dans le logiciel de gestion comptable de l’établissement.
    - - Outre la prévision du budget sur une ligne spécifique, il est également primordial de formaliser la politique menée par l’établissement en matière d’action culturelle en rédigeant une charte spécifique (Ex: Bibliothèque de l’Université Clermont Auvergne, Bibliothèque de l’Université de Reims Champagne Ardennes). Cette charte permet dedélimiter le périmètre des actions envisagées, la vocation de l’établissement en la matière et la nature des partenaires pressentis.