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Conserver en bibliothèque - Coggle Diagram

- - - - 'urgence de la situation est attestée en 1982, par le rapport de LouisDesgraves («Le patrimoine des bibliothèques, rapport à Monsieur le directeur du livre et de la lecture par une commission de douze membres»1);
      - a Bibliothèque nationale, au moment du projet de la Bibliothèque nationale de France (1990) a joué un rôle pilote: intégration de la conservation dans la construction du nouveau site de Tolbiac et organisation de la chaîne de conservation en un vaste ensemble multi-sites d'ateliers, de laboratoires et de structures spécifiques (Tolbiac + Richelieu + Bussy-Saint-Georges / Marne-la-Vallée inauguré en 1997 + Sablé-sur-Sarthe + Provins)
    - - lesnouvelles réflexions sur les modes d’entreposage des collections, la conception des espaces de stockage (pensés dans les constructions nouvelles dès le projet architectural);
      - le contrôle environnemental et climatique
      - es conditionnements et mesures conservatoires à l’entrée dans les collections
      - le tournant abordé pour la restauration (remise en question de certaines méthodes curatives ou de certains procédés techniques jugés trop interventionnistes).
- - - - Politique documentaire = acquérir / communiquer / conserver / éliminer
        Mettre en place une politique documentaire équivaut à rechercher une articulation entre fonds de consultation, fonds de prêt, fonds de référence, fonds de conservation et fonds local qui peuvent cohabiter dans une même bibliothèque et qui ne sont pas indépendants. C'est l'ensemble, rendu cohérent au regard des objectifs de la bibliothèque, qui constitue LA collection.La politique documentaire conduit à définir des statuts pour le document, de manière à connaître ou programmer sa destinée dès son entrée dans les collections. Le statut du document détermine donc les actions de conservation que l'on va lui appliquer (équipement, conditionnement, mise en consultation ou pas, mise en prêt ou pas, etc.).
        
        1.On acquiert des documents en fonction de ce qu'on doit communiquer (la politique d'acquisition est fonction du type de bibliothèque, des caractéristiques du public visé, de l'usage qu'il fait des collections).2.On acquiert des documents en fonction de ce qu'on a à conserver (bibliothèque spécialisée, CollEx).3.On conserve (en retour) en fonction de ce qu'on acquiert.4.En corollaire: onélimine (on désherbe) en fonction de ce qu'on acquiert et de ce qu'on doit conserver. Qui dit politique d'acquisition dit politique d'élimination claire et efficace destinée à circonscrire les objectifs de conservation de la bibliothèque.
    - - La conservation est un champ d'action de la bibliothèque où la coopération est souvent souhaitable, parfois indispensable.Exemple: les plans de conservation partagée pour les périodiques. Il s'agit de partenariats mis en œuvre au niveau régional, pour répartir l'effort de conservation entre plusieurs établissements.optimisation des modalités de stockage physique des documents au sein de chaque bibliothèque conservatrice;abaissement de la «surcharge» des magasins de conservation;constitution de collections de référence complètes ou visant à l'être, parallèlement à des éliminations concertées;meilleure sélectivité dans les acquisitions ou abonnements (il n'est plus obligatoire d'acquérir tel titre si celui-ci est du ressort d'une bibliothèque partenaire, ce qui permet de faire des économies financières).
    - - des fonds anciens ou précieux /constituer un fonds local ou régional? / fonds d'étude et de recherche, des fonds spécialisés /pécialisée et/ou exhaustive dans un domaine particulier? Fait-elle partie du réseau CollEx?/centre dépositaire du dépôt légal imprimeur (quivaut obligation de conservation)?
    - - Transversalité: elle intervient en amont ou en aval d'autres missions structurelles de la bibliothèque. Elle est intrinsèquement liée à la politique documentaire, à la politique de communication des documents au public, à la coopération et à la formation des agents aux méthodes de conservation préventive (manipulation des documents, réflexes quotidiens, dépoussiérage, etc.). Elle s’intègre au fonctionnement de l’établissement comme un véritable élément structuran
      - Pérennité: une mission de conservation est une mission qui s'inscrit dans la durée. Lorsqu'on commence à conserver, on s'engage (sauf bouleversement) dans le long terme.
      - Globalité: la conservation touche aujourd'hui la totalité de la collection (fonds «semi-patrimoniaux», fonds de référence, fonds de consultation susceptibles d’intégrer les magasins de conservation à l’issue de leur vie en libre accès, fonds local, etc.) et plus seulement les fonds anciens ou précieux
- - - - Les altérations physiques directes: il peut s'agir de catastrophes naturelles (tremblements de terre, crues...), d'accidents (effondrement d'une toiture, chute d'un rayonnage...), d'interventions humaines d'ampleur très variable (guerres, vol, vandalisme, mauvaise manipulation, chute d'un document pendant son transport ou sa reproduction...).Exemple: destruction par le feu de la Bibliothèque nationale et universitaire de Sarajevo, pendant la guerre de Yougoslavie (août 1992, un million de volumes détruits dont 150000 livres rares et manuscrits).
      - Le feu:exemples: incendie de la Bibliothèque inter universitaire Lyon 2 / Lyon 3 en juin 1999 (280000 volumes détruits); incendie de la Bibliothèque Anna-Amalia de Weimar en septembre 2004 (50000 ouvrages perdus et 62000 endommagés).
      - L’eau:les dégâts des eaux sont de gravitétrès variable: petites fuites sur des canalisations, ruptures de canalisations, infiltrations, crues, problèmes d’étanchéité des locaux, inondation consécutive à l'extinction d'un incendie (intervention des pompiers, déclenchement des systèmes automatiques de lutte contre le feu).Exemple: catastrophe de Florence (crue de l'Arno) en novembre 1966.Il y a généralement une 1èrevague de dégradation par l'eau elle-même, puis une 2ndevague par les moisissures qui ne manquent pas de prendre le relais
      - Les agents de dégradation biologique: moisissures, insectes et rongeurs
        
        Moisissures et micro-organismes: une vigilance accrue doit être apportée en cas de dégât des eaux quelconque (humidité + chaleur = menace à très brève échéance!).oExemple de moisissure particulièrement néfaste: la mérule.oExemples d'infestations: Bibliothèque municipale de Troyes (1982, 45000 volumes), Bibliothèque municipale de Chambéry (18000 volumes).oIl y a souvent une grande difficulté à distinguer les attaquants actifs des traces anciennes d’attaques (la seule solution est donc de faire des prélèvements et de les analyser en laboratoire)
        
        Insectes(blattes, termites, vrillettes, poissons d'argent, etc.) et rongeurssont très friands des divers matériaux organiques constitutifs des documents (fibres végétales, cuirs, colles...). Un repérage peut être effectué au gré d’une consultation ou dans les magasins par observation de «sciure» au pied des volumes.