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La difficile relation avec Washington - Coggle Diagram
La difficile relation avec Washington
Un soft power chinois en extension face à une perte d'influence des États-Unis
Les succès de la stratégie d'influence sont autant les moyens que la Chine a déployés pour mettre en avant ses atouts que les difficultés de Washington à maintenir le soft power américain, du fait notamment des choix de politique étrangère de l'administration Bush
Moyens alloués par les États-Unis en investissements et en aides au développement se sont également réduits parallèlement à la montée en puissance des capacités chinoises et à la volonté de Pékin de soigner son image en dépensant des sommes importantes. La crise économique de 2008 n'a qu'amplifier le phénomène.
La Chine s'est ainsi substituée à une Amérique moins conquérante.
Le soft power de Washington décline en Asie dans un glissement progressif du pouvoir économique de l'Occident à l'Orient
L'administration d'Obama a tenté de proposer un partenariat avec la Chine pour raviver la capacité d'influence des États-Unis, ce qu'on appelle le smart power associant le hard power et le soft power. Favoriser le dialogue, sans pour autant baisser la garde sur les problèmes et les différends les plus sensibles.
Mais Donald Trump s'est empressé de dresser un diagnostic sévère de cette stratégie du pivot de son prédécesseur, dont il a cherché à démanteler les mises en application, notamment avec le retrait du TPP.
Une nouvelle guerre froide ?
La guerre froide était une opposition de deux systèmes-monde qui évoluaient séparément. Une rivalité revendiquée par les deux principaux intéressés, ce qui n'est pas le cas actuellement, puisque seul Washington semble partiellement y adhérer, tandis que la Chine met en avant une multipolarité
La guerre froide n'a pris fin que quand l'un des deux belligérants s'est avoué vaincu. Or, dans la situation actuelle, on imagine difficilement les États-Unis reconnaitre une défait et on imagine encore moins la puissance émergente chinoise courber l'échine.
Cette lecture de relation entre les deux pays est excessive et très inappropriée pour de nombreuses raisons. Il n'y a aujourd'hui aucune lutte idéologique entre eux et une très grande dépendance l'un de l'autre.
Les alliances, au coeur de la bipolarité, sont aujourd'hui remises en cause côté américain, et difficiles à composer côté chinois.
Piège de Thucydide prophétise une transition de puissance conflictuelle
La puissance
Les équilibres ont changé en trois décennies. La Chine est forte dans les ressources de base, au niveau militaire et économie et dans sa culture à vocation universelle ; moyen/ fort en sciences/technologie, sa cohésion nationale et sur son contrôle sur les institutions internationales.
Les États-Unis se maintiennent à un niveau fort dans toutes les catégories, mais les perspectives d'après-Covid-19 pourraient accentuer les fractures sociales et affaiblir la cohésion nationale.
En 1990, la Chine est forte dans les ressources de base et dans sa culture à vocation universelle ; moyen au niveau militaire et économie et dans son contrôle des institutions internationales ; faible en science/technologie et dans sa cohésion nationale
Les États-Unis sont forts dans tous les domaines
En 1990, Joseph Nye a regroupé des éléments synthétisant les rapports de force au sortir de la guerre froide.
Perspectives
La stratégie du smart power est celle qui a le plus de chances d'être efficiente : ménager le partenaire chinois tout en cherchant à renforcer le partenariat avec les autres puissances chinoises. Mais la Chine semble peu intéressée par une telle perspective.
Si l'affrontement du XXIe siècle a lieu entre les États-Unis et la Chine, cette dernière aura l'avantage.
Les Américains voient d'un oeil méfiant les augmentations constantes et importantes du budget de la défense chinoise et ils s'interrogent sur la stratégie qui y est associée.