Selon Aristote, 3 facteurs entrent en jeu :
1) Le logos : la capacité de construire un discours rationnel et argumenté. C’est le premier élément, peut-être le plus noble de la com politique. C’est l’aspect classique du discours. 2 éléments : parole et raison. La parole intervient autour d’un ensemble de langage et propositions, de proverbes… La raison fait appel à un raisonnement logique, une démonstration… Parce qu’on est des esprits éclairés, on va pouvoir s’approprier des éléments de discours à base d’une démonstration ou d’un raisonnement. Certains nombres d’idées et valeurs qui circulent avec le logos. On en mobilise pour séduire le lectorat. On va identifier des valeurs individuelles pour être en phase avec. Toute la difficulté est de coller aux valeurs d’un ensemble d’individus.
2) Le Pathos : susciter l’émotion, marquer les esprits pour capter l’attention. Faire appel à l’émotion peut faire passer certaines idées : on contourne l’aspect réflexif pour associer certaines idées à certaines émotions. L’objectif est de séduire plus par l’affect que par la pensée et la réflexion. Quand on essaye de rompre lien de confiance entre population et représentants, ça peut avoir des conséquences sur la démocratie. Derrière, la figure du sauveur (grosse personnalité qui intervient de manière ferme) apparaît.
3) L’Ethos : co-construction entre l’émetteur et le récepteur. Image que le narrateur donne à lui-même à travers son discours. Il faut bien comprendre qu’il y a entre les 3 éléments des connexions/interactions. On construit une image rassurante de leader politique responsable. Les individus vont, dans la mesure où les campagnes sont axées sur les personnes, travailler sur leurs images. On peut pas être élu sur la base de son propre parti, dans la mesure où les votes sont aussi éparpillées et il faut aller chercher les voix ailleurs. Ethos est un affaire de croisement de regards : regard de l’autre sur celui qui parle, regard de celui qui parle sur la façon dont il pense que l’autre le voit. Je vais agir en fonction de la perception que je crois qu’on a de moi.