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Psychopathologies et altérations cognitives PCIAP Ex.3 - Coggle Diagram
Psychopathologies et altérations cognitives PCIAP Ex.3
Psychopathologies et altérations cognitives
Plusieurs travaux ont montré que le fonctionnement cognitif change avec l’apparition de troubles psychologiques.
Il peut-être difficile de départager la maladie mentale des changements cognitifs normaux, par exemple, pour les personnes âgées.
Selon la perspective, on peut conceptualiser ces changements comme un symptôme, mais aussi comme un facteur de maintien du trouble.
Les critères diagnostics de la plupart des troubles mentaux regroupent des symptômes reliées à des changements cognitifs (p.ex: troubles anxieux (problème de concentration) , trouble de la personnalité limite (hypersensibilité), trouble dépressif (problème de mémoire), TSPT (hypervigilance, flashback)).
L’intensité des changements tend à refléter l’intensité du trouble; Typiquement, le trouble cognitif disparait avec le traitement de l’atteinte psychologique, mais ce n’est pas toujours le cas.
Psychopathologie : ensemble des symptômes relatifs à la santé mentale
Plus le trouble est intense, plus la présence de déficits cognitifs est marquée/prononcés ce qui fait qu’on va avoir de la difficulté à maintenir une communication.
Facteur de maintien : fais en sorte que le trouble va perdurer dans le temps, rendre le traitement difficile.
Dans le DSM, l’ensemble des critères et symptômes ont un lien direct ou indirect avec les fonctions exécutives.
Comment distinguer les déficits cognitifs des problèmes psychologiques chez les personnes âgées?
Le diagnostic devient un véritable défi!
Les outils utilisés sont t’il adaptés ?
DSM-5 n’a pas de version adaptée aux personnes âgées.
L’échelle des événements stressants de vie.
Le diagnostic peut donc être sous-estimé ou surestimé selon l’outil de référence. Le jugement clinique prône. L’évaluation des capacités adaptatives antérieures de l’individu sont un indice important de l’état mental de la personne.
On ne fait pas le diagnostic, on évalue la pertinence de référer vers d’autres professionnels pour qu’il pose un diagnostic. Le diagnostic à des effets positifs sur la personne pour accorder les bons services.
On doit faire attention pour utiliser des outils qui sont adaptés pour ne pas prendre des outils qui sous-estiment (DSM) ou sur estime (échelle) le diagnostic.
DSM n’est pas adapté à la culture, manière de penser des personnes âgées ce qui fait qu’ils peuvent souvent passer sous le radar de certains troubles comme la dépression.
Les changement cognitifs associés aux pathologies
L’anxiété et l’attention
La dépression et la mémoire
Le trouble de stress post-traumatique, le traitement de l’information, la mémoire et l’attention.
La schizophrénie et la mémoire de source
Le changement cognitif est la nouvelle réponse que la personne produit suite à l’évènement.
Trouble de stress post- traumatique
Modèle de traitement émotionnel de l'information de Foa et al. (1989) et Foa et Kozak (1986)
Formation de liens stimuli-réponses associés à une signification de danger. Ce qui entraîne l’adoption de réactions anxieuses et des comportements d’évitement face à des stimulus jusque là perçus comme neutre.
Lorsqu’une personne à vécu, entendu, eu peur pour sa vie ou s’est senti menacer, il peut y avoir un stress post-traumatique. Les réponses que la personne va produire seront altérées en fonction de la peur/du stress qu’elle a vécu.
Ex. une personne qui a vu un Hold-up d’une personne avec une arme et un masque de clown, toutes les festivités, clowns lui feront provoqués des réponses altérées malgré elle.
La plupart des modèles s’entendent pour dire que les symptômes du TSPT sont le résultat d’un conditionnement classique et opérant des stimulus.
Les comportements d’évitement peuvent prendre plusieurs formes (évitement cognitif, évitement comportemental, évitement émotionnelle)
Évitement émotionnel : elle va parler du traumatisme de manière détacher (apathie).
Évitement comportemental : évite les choses qui lui font penser au moment qui lui a causé le stress.
Évitement cognitif : c’est de garder constamment son esprit occuper par d’autres pensées pour fuir les symptômes associés au stress post-traumatique. Ex. regarder la tv sans arrêt, lire des choses, être avec du monde pour éviter les pensées/flash-back.
L’évitement est renforcé, car la personne évite les stimuli qui lui font peur.
Le TSPT est également marqué par un dysfonctionnement mnésique et des problèmes de concentration.
Comme pour les phobies?
Même chose. La personne va adopter des comportements d’évitement.
Peut souffrir d’hypermnésie (tous les détails) ou amnésie (rien du tout) par rapport à l’évènement. Les gens peuvent avoir des troubles par la suite comme des troubles de sommeil, trouble de concentration pour encoder ou traiter l’information.
Anxiété et mécanismes cognitifs
Expérience: Stroop modifié
Dans la tâche de Stroop modifiée, on s’intéresse à une autre variable : l’orientation automatique vers des items associés à l’anxiété chez l’individu.
Par exemple, pour un patient phobique, on comparera le temps à identifier la couleur de l’encre pour des mots neutres, comme
« pomme » ou « table » ou pour des mots associés à la phobie comme « araignée » ou « toile ».
La tâche de Stroop permet de mesurer le conflit entre deux tâches. Dans la version originale, c’est la lecture versus l’identification de la couleur de l’encre d’un mot. La réponse automatique devait être inhibé pour réussir la tâche (cours 4).
La capture attentionnelle va être automatiquement fait sue l’aspect de la phobie et ralentir le traitement de l’info et réalisé la tâche demandée (tâche de stroop). Ex. si la personne voit table en bleu et chaise en rouge, va faire un traitement rapide pour nommer la couleur du mot ou de l’image. Pour la personne qui a peur des araignées, ça va être long de nommer la couleur, car elle ne peut pas faire abstraction de l’image qui représente des émotions anxiogènes pour nous. Plus difficile de l’inhiber et en faire abstraction, ça va capturer notre attention davantage.
Stroop modifié
Les stimuli qui ont une signification particulière capturent d’avantage l’attention ce qui se traduit en une augmentation des temps de réponse et erreurs à la tâche.
Notre attention est donc influencée par nos expériences.
Ce concept a été anciennement utilisé pour dépister les jeunes
enfants victimes d’abus sexuels
Une anxieuse va remarquer davantage ce qui la rend anxieuse que la personne qui ne vit pas d’anxiété, elle ne remarquera pas cela.
Orientation de l’attention
Stroop modifié: capture attentionnelle du matériel phobique
Mesures pré et post traitement pour participants phobiques et pour un groupe contrôle
Exemple: Lavy et al. (1993)
Est-ce que la thérapie a un effet sur l’orientation attentionnelle dans des tâches classiques?
Tobon et al. (2011): méta-analyse TCC et anxiété
La majorité des études (10 sur 13) démontre une diminution des
effets de capture attentionnelle lors de la mesure post-traitement.
Implications sur le traitement:
Deux cibles d’intervention:
Exposition comportementale
Thérapie cognitive
Attention: dans le cas du stress post-traumatique le traitement n’inclut pas toujours de l’exposition. Il doit absolument être effectué par un professionnel formé. Les conséquences d’un mauvais traitement peuvent être drastiques.
L’exposition peut affecter davantage la personne et lui nuire. Les cas complexes sont référés vers des cliniques plus développées pour répondre à leurs besoins.
Orientation de l’attention va représenter une différence sur les tâches qu’on va accomplir.
Dépression et mécanismes cognitifs
De nombreux symptômes de la dépression sont associés directement à la performance dans des tâches cognitives:
Désintérêt
Les personnes dépressives sont beaucoup plus désintéressées. C’est difficile d’aller chercher leur attention et leurs émotions.
Fatigue
Ils ont des troubles sommeil donc plus de fatigue.
Ralentissement psychomoteur
parler plus lentement, marcher plus lentement.
Plusieurs travaux démontrent notamment des problèmes de mémoire et d’attention, mais aussi un biais à sélectionner les informations négatives.
Les changements cognitifs peuvent être importants! Par exemple, chez les personnes âgées, la dépression peut parfois être confondue avec un début de démence.
Chez les enfants, la dépression peut être confondue avec d’autres troubles (p.ex: TDA/H de type inattentif)
On ne demande pas aux personnes dépressives un moment plaisant dans leur journée, mais plutôt un moment où ils se sont sentis un peu mieux.
On élimine les distracteurs dans l’environnement lors des rencontres.
Un enfant qui est dépressif va avoir une baisse de motivation, d’attention et baisse de résultats dans les résultats scolaires ce qui ressemble à un enfant TDA(H). Souvent ils sont envoyés pour des consultations pour TDA(h)…
Implications sur le traitement
Dans les cas de dépression majeure, l’intervention devrait suivre les principes présentés pour les troubles cognitifs... par exemple, un aide-mémoire peut s’avérer utile (prise de médication, rendez- vous)
Les plaintes cognitives peuvent être un facteur de maintien (désengagement social, baisse de performance, impression d’être incompétent ou moins bon qu’autrui). Il est possible de diminuer ces impacts en informant les individus atteints.
Pour chaque déficit pour les maladies mentales, on va traiter les déficits de la personne de la même manière que ce qu’on a vu.
Le fait d’en parler aux personnes qui ont la maladie peut diminuer l’impact des facteurs de maintien. La personne peut comprendre que les symptômes qu’elle ressent sont dus à la maladie et lui permettre de changer l’image qu’elle entretient d’elle, car si elle ne le sait pas, elle risque d’être plus dure envers elle en se trouvant poche, se rappeler de rien, etc.
Schizophrénie
Plusieurs déficits sont recensés, dont des problèmes attentionnels, exécutifs et langagiers.
Exécutifs : difficultés de résolution de problèmes, planification
Attentionnels : maintenir son attention dans le moment présent, il est trop concentré par les voix dans sa tête.
Langagiers : paraphasie, fluence du langage lente ou très rapide, peu coordonnée. À un stade avancé, la personne n’a pas de cohérence, il est pratiquement impossible de maintenir une conversation sans que la personne entre dans son délire.
Déficit spécifique: la mémoire de source
Mémoire qui permet de récupérer d’où provient une information
Qui était présent?
Est-ce que l’idée était de moi ou c’était celle du voisin?
Qui a dit quelque chose?
Ce déficit spécifique est intéressant, car il jouera potentiellement un rôle dans le délire et dans les hallucinations.
Faites attention à la combinaison trouble cognitif + paranoïa!
Le fait de ne pas savoir où vient l’information peut intensifier le délire de la personne, car elle va prendre l’information et l’associer à une voix dans sa tête qui lui en veut, etc.
Elle va utiliser l’information qu’elle ne sait pas d’où provient pour alimenter inconsciemment sont paranoïa. La mémoire de source est à l’origine des hallucinations...
Le sommeil et la maladie mentale
Dans la majorité des cas, les personnes ayant une psychopathologie vont vivre avec des troubles du sommeil.
Ils sont donc plus susceptibles de développer les problèmes de concentration (capacité individuelle) et des problèmes de mémoire.
Les personnes ont moins de ressources, car le sommeil est altéré. Le sommeil à un gros rôle dans la concentration et le traitement de l’information, etc.
En conclusion
Les processus cognitifs sont perturbés chez les personnes présentant une problématique de santé mentale.
Les capacités cognitives doivent être considérées lorsque vous procéder à l’évaluation de l’état mental d’un individu et devraient orienter vos interventions.