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Aussi nous demanderons nous si les pulsions de vie peuvent véritablement…
Aussi nous demanderons nous si les pulsions de vie peuvent véritablement abdiquer en faveur de pulsions de mort
S'il est vrai que face aux malheurs vécus la Raison humaine peut abdiquer toute tension naturelle vers la Vie...
Le malheur, quand il est paroxystique
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"Ce livre pourrait être divisé en quatre parties qui auraient pour titres — ma jeunesse morte, — mon cœur mort, — ma fille morte, — ma patrie morte." (Correspondance avec Mme de Girardin)
...conduit à un effondrement de l'être, qui est proprement déréliction
Hugo : double effondrement physique et psychique ; prégnance de l'idée de mort qui se diffuse à travers toutes les pièces ; cf : importance de la Préface ; absence généralisée des titres de poèmes dans le livre IV ; amenuisement du nom de Hugo limité à ses seules initiales à la fin de la Préface ; plan du recueil imaginé en 4 parties et non retenu finalement)
Livre IV : "Pauca meae"
Issu d'un vers de Virgile racontant les amours malheureux de Cornelius Galles, abandonné par Lycoris, son aimée
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...laquelle impose l'idée de l'impossibilité de tout dépassement du traumatisme subi, conduisant à envisager paradoxalement la mort comme salvatrice
Faillite de la Raison (question du jeu des probabilités) créant une image fantasmée du Destin (cf. construction symbolique de l’œuvre dans la première gestation de la composition (Vita / Mors)) et une tentation du suicide, la mort étant perçue alors comme délivrance)
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De sorte qu'il faut enseigner à l'Homme cette puissance de Vie qu'il recèle ontologiquement en lui et qu'il occulte sous le poids de la peine
Le philosophe, en tant qu'il a réussi son anabase après sa catabase et donc est parvenu à dépasser l'abîme de la plupart s'abolissent...
Catabase puis anabase : substance de la Préface ; construction symbolique de l'oeuvre : le cas des poèmes antidatés et cas du poème absent entre les poèmes IV, 2 et IV, 3 // sagesse acquise et notion de l'érreuve (re)vivifiante
... est légitime pour enseigner que " la vie vaut (...) d'être vécue", malgré la difficulté insigne d'appréhender au plus juste l'Humain et de traduire pour la Raison consciente les soubresauts d'une âme...
Difficulté de toucher la Raison, étant donné que la "vie" relève du qualitatif pur et non du quantitatif (cf. Bergson) ; d'où les artifices littéraires utilisés par Hugo : passage du Je personnel à l'Humain ; importance de la poésie comme création (cf. étymologie), rhétorique, musicalité symboles ; nécessité de simplifier le JE en proposant un parcours initiatique fondé sur deux mouvements successifs de façon à toucher l'intelligence raisonneuse
... même si, ultimement, le traumatisme ne saurait être totalement vaincu : il ne s'agit pas d'éliminer le malheur, mais de l'intégrer pour retrouver la "peine de vivre"
Impossibilité d'éliminer le malheur : incapacité à dépasser totalement le traumatisme (cf : "A celle qui est restée en France"), contamination de l’œuvre par l'obsession de la mort ; caractère jamais inachevé de l'apprentissage du malheur car même les "Mages" n'ont pas eu assez de leur vie d'homme pour apprendre l'Humain (cf : cas emblématique de la figure de Socrate : V, 3 ; V, 26) // intégration du malheur à la vie : le deuil devenant objet de création artistique ; l'exil devenant le lieu de la lutte).