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Persistance des inégalités, du mal-développement et des violences
Inégalités sociales
Trois groupes de pays
Pays à revenus moyen inférieur par habitant (moins de 5 000 dollars : Bolivie, Salvador, Guatemala, Haïti, Honduras, Nicaragua, Paraguay
Pays à revenu moyen supérieur par habitant (5 000 à 10 000 dollars) : Colombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, Jamaïque, Mexique, Panama, Pérou, République dominicaine, Venezuela)
Pays à revenu élevé par habitant (plus de 10 000 dollars) : Argentine, Brésil, Chili, Uruguay
Au coeur des inégalités, la question de la propriété foncière héritée de la période coloniale. Exclusion des populations rurales du fait des latifundia, qui génèrent aussi des violences pour l'accès à la terre, la concentration du capital et des revenus au sein de groupes sociaux ultra-minoritaires
Structuration des inégalités entre pays, à l'intérieur des pays (fractures villes/campagnes) et au sein des tissus urbains (ségrégation sociospatiale entre quartiers des centres et favelas, bidonvilles où se concentrent problématiques d'accès à l'emploi, à l'éducation, au transport, précarité, risques sanitaires...)
Pauvreté structurelle avec près de 40% de la population en situation de pauvreté malgré une baisse dans les premières années du XXIe siècle
Malgré une baisse continue du coefficient de Gini (indicateur global des inégalités), le sous-continent est le plus inégalitaire dans le monde
Violences et narcotrafic
Premier et unique producteur de cocaïne au niveau mondial, la Colombie est le premier fournisseur mondial de ce marché
Augmentation de la production en Colombie du fait de la réorganisation des cartels face à la répression, le manque d'alternatives offertes aux paysans cultivateurs, reprise par les trafiquants et les paramilitaires des terres abandonnées par les Farcs dans le cadre de l'accord de paix de 2016
Taux d'homicides les plus hauts de la planète : Salvador, Jamaïque, Venezuela, Honduras, Brésil, Mexique
Acheminement de la cocaïne depuis la Colombie vers le Mexique ou l'Amérique centrale par la mer puis, par voie terrestre, vers les États-Unis et le Canada
Dynamique renforcée par la facilité de circulation des armes, la porosité des États et des administrations avec l'économie illégale, l'existence de conflits armés ou de situation post-conflits
Surface de cultivation en baisse en Bolivie, mais en hausse au Pérou, ces deux pays fournissent principalement le marché européen
Traversée par des phénomènes structurants de violences, de criminalités et de trafics nourrissant la pauvreté et les inégalités, qu'ils renforcent en retour
Diversification des routes d'exportation vers l'Afrique de l'Ouest pour atteindre le marché européen via le Brésil et le Venezuela et vers l'Afrique du Sud pour atteindre l'Inde, l'Asie et l'Océanie
Blanchissement de l'argent des narcos dans l'économie légale, qui fait vivre les populations délaissées par l'État dans de nombreuses régions
200 000 morts depuis 2006 au Mexique dus au narcotrafic
Diversification des activités et de l'influence des cartels mexicains : piraterie, enlèvements, vols de marchandises, émigration clandestine...
Paix toujours fragile en Colombie
Raisons de l'accord
Corruption du conflit par le narcotrafic
Lassitude de l'opinion publique
Guérilla affaiblie, plus de perspectives politiques
Volonté de normaliser la situation intérieure par le président. Budget de l'État englouti dans le conflit
Volonté de créer un climat plus favorable aux investissements étrangers afin de mieux insérer la Colombie dans le jeu de l'intégration régionale et celui de la mondialisation
Développer de nouvelles alliances géoéconomiques Sud/Sud dans le cadre des Civets (Colombie, Indonésie, Vietnam, Égypte, Turquie, Afrique du Sud)
Privilégier les acteurs miniers
Nécessité de renouveler des rapports sociaux dans le pays pour ces nouveaux acteurs
Secteur exportateur minier (émeraudes, or, argent, nickel, fer, platine, métaux rares) s'inscrit au cœur du modèle de développement à venir du pays avec celui des hydrocarbures
Contrairement à son prédécesseur, Alvaro Uribe, Juan Manuel Santos ne s'est pas appuyé sur les secteurs de l'oligarchie terrienne (opposé à toute idée de réforme agraire qui avait choisi la guerre civile plutôt que de partager ses grandes propriétés avec les paysans sans terre) et les paramilitaires pour asseoir son pouvoir. Ses soutiens viennent d'une oligarchie urbaine, marchande, exportatrice et favorable aux traités de libre-échange.
2012 : création d'une nouvelle Agence des mines avec pour mission d'organiser la mobilisation des investisseurs étrangers dans le secteur
2013 : nouvelle loi minière pour assainir et redéfinir le code minier, de fixer les nouvelles règles d'exploitation, de réformer le statut des licences d'exploration et d'exploitation
Objectifs : obtenir le silence des armes, dégager les vastes et riches territoires, créer un nouveau climat de sécurité pour les investisseurs pour développer l'exploitation minière et pétrolière
Engagement de nombreuses entreprises venues des États-Unis et du Canada, mais aussi de Chine qui est devenue le deuxième partenaire commercial, le pétrole est le principal produit exporté vers la puissance asiatique, ce qui a donné lieu à la signature de nombreux accords de coopération économique, énergétique, agricole ainsi que dans le domaine des infrastructures
Détail de l'accord
Reconnaissance de la responsabilité mutuelle sur la question des victimes et engagement à "réparer" les victimes par la mise en place d'une justice transitionnelle pour juger les crimes
Démobilisation des Farcs
Participation de la guérilla à la vie politique, constitution d'un parti Force alternative révolutionnaire du commun avec un minimum de 10 sièges durant deux législatures à partir de 2018
Développement rural avec la mise en place de zones agricoles autonomes et d'agriculture familiale, accompagnée d'une réforme rurale dans un pays où 0,4% des propriétaires détenaient 40% des terres
Historique du conflit
Depuis 1964, conflit entre l'État et la guérilla. Plus vieux conflit d'Amérique latine avec près de 260 000 morts et 7 millions de déplacés
2016 : accord de paix entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et les armées révolutionnaires de Colombie (Farc)
Entre 1948 et 1958 : guerre civile en Colombie
2018 : suspension des négociations par le nouveau président Ivan Duque avec la seconde guérilla du pays, l'Armée de libération nationale (ELN), puis enterrées après l'attentat en 2019 contre une école de police à Bogota
Accord remis en cause par Ivan Duque sur la question politique et celle de la justice transitionnelle. Par la suite, l'ancien dirigeant des Farc a annoncé la reprise des armes et la naissance d'une nouvelle guérilla, tandis que certains membres réunis dans le parti issu de la guérilla refuse cette décision et reste solidaire avec l'accord de 2016. En 2020, Ivan Duque assure vouloir maintenir vivant l'accord