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"La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?" -…
"La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?"
Méditations métaphysiques de Descartes : La pensée qui se pense, la conscience de soi, est la première vérité indubitable (qui résiste au doute).
Descartes démontre que le "moi" est une substance pensante, "une chose qui pense".
Par un doute "hyperbolique" et méthodique, il remet en cause l'existence de toute chose : objets matériels, vérités intellectuelles (mathématiques), Dieu. Si toute croyance peut être remise en doute, l'expérience du doute est bien réelle : je peux douter de l'existence des choses, mais pas du fait que je suis un sujet pensant.
La seule vérité dont je suis assuré est celle de mon existence, c'est la seule qui résiste au doute ; cette connaissance de soi surgit dans le même temps où je pense, c'est le "cogito" ; la pensée atteste de mon existence “je pense donc je suis” ; l'existence s'éprouve dans le fait même de penser.
Cette certitude n'est pas le fruit d'une déduction, mais d'une intuition intellectuelle, d'un sentiment. En ce sens, l'évidence première du cogito relève du sentiment.
Méditations métaphysiques de Descartes
Se connaître soi-même selon Descartes, c'est donc comprendre que "je suis une chose qui pense", un "moi" immatériel.
Le dualisme (distinction âme/corps) ; ce que le "cogito" ( "je suis, j'existe") prouve comme la première évidence n'est pas un "moi" corporel mais un "moi" immatériel et pensant. C'est l'âme qui pense, et non le corps.
La véritable connaissance de soi qui advient par la conscience de soi est socle de toute connaissance possible ; elle est le point de départ de la connaissance.
La véritable connaissance de soi implique de dépasser les préjugés matérialistes qui consistent à ne donner d'existence qu'aux choses matérielles ; il faut renverser cet ordre : ce qui a le plus de réalité, c'est la substance pensante, immatérielle
Phédon de Platon
montre que la véritable connaissance de soi est une connaissance de nature intellectuelle, par opposition aux opinions qui sont de nature sensible, variable et divers.
En ce sens la dualité de l'âme et du corps a pour enjeu de dévoiler l'exigence de la connaissance vraie qui suppose la véritable connaissance de soi.
Le texte indique que tout homme qui aspire à la sagesse et à la vérité (le philosophe) doit d'abord apprendre à se détacher et à se désintéresser des plaisirs ou des souffrances corporelles (ascèse).
En effet, l'âme est indépendante du corps, elle ne naît pas dans un corps, elle l'habite le temps que dure une vie ; par essence elle aspire non pas à la vie terrestre mais à la compagnie des dieux et à la contemplation des vérités éternelles.
Pour espérer contempler la lumière de la vérité, il faut donc vivre en se préparant à mourir , c'est-à-dire se préparer à être séparé de son corps en entretenant toujours l'aspiration de l'âme à s'élever vers la connaissance véritable.
Le corps chez Platon paraît donc être une entrave à la liberté de l'âme et à la connaissance de soi ; plus encore le corps est cause de tous les maux de l'humanité.
Il faut donc apprendre à gouverner son corps et ses appétits, tel un capitaine dans son navire, cultiver sagesse et quête de la vérité pour espérer bien vivre. La mort n'est rien d'autre dans ce texte que délivrance de l'âme, ce à quoi le philosophe se prépare sa vie durant.
La critique de la raison pure de Kant
C’est l’expérience qui est la source de nos idées et de nos connaissances. Les idées se forment donc par l’expérience, soit extérieure (celle du monde autour de nous) soit interne (quand l’esprit expérimente en nous certaines choses, comme par exemple la colère).
Il remet en cause l'idée que l’esprit, l’intellect, ou plutôt, pour employer son vocabulaire, l’entendement, serait une sorte de milieu neutre dans lequel viendraient se former les idées.
Cela signifie que l’entendement n’accueille pas les idées des choses extérieures sans les modifier, comme ce serait le cas si c’était une sorte de « table rase » neutre. En fait, pour devenir objet de connaissance, et se constituer en tant qu’idée, il faut qu’elles se modifient de manière à s’adapter à la forme de l’entendement.
« A priori » signifie : qui précède l’expérience, et en est indépendant. Cela s’oppose à « a posteriori » qui désigne au contraire ce qui nous est apporté par l’expérience. « A posteriori » et « empirique » sont synonymes. De même que « pur » et « a priori » sont synonymes (un concept pur est un concept complètement a priori).
On comprend alors en quoi ces concepts fondamentaux de l’entendement sont des concepts « a priori ». En effet, ces concepts, en tant qu’ils constituent la forme de l’entendement, ne se forment pas en nous grâce à l’expérience. Au contraire, ce sont eux qui viennent permettre de penser tout objet d’expérience, et même de les constituer en tant qu’objet d’expérience.
Moi transcendantal et moi empirique
Le "Moi" transcendantal qui correspond au "Je pense" ; il est ce par quoi toute connaissance est possible pour moi, ce par quoi j'ai conscience du monde qui m'entoure, ce par quoi j'ai conscience d'être une seule et même personne malgré la variabilité de mon vécu. Ce "Moi" transcendantal est inconnaissable ; il correspond à ce que l'on pourrait appeler l’âme ou l'essence de l'être, ce "noyau dur" à partir duquel toute pensée et toute connaissance se construisent.
En revanche, le "Moi" empirique, c'est-à-dire le Moi à propos duquel je peux avoir un discours est un Moi que je peux connaître ; il est ce "Moi" tel que je m'apparais.( pensez ici aux exemples pris en cours : je peux me “saisir” à travers mon expérience, mon “vécu”, mes sentiments, mes goûts...voilà ce par quoi j’ai tendance à me définir)
La pensée de Kant permet de comprendre que selon la manière dont je me rapporte à moi-même, selon la conscience que j’ai de moi-même, transcendantale ou empirique, je peux me représenter ce que je suis, ou pas.