« Les deux pays avaient promis de renouer le dialogue, qui est tendu depuis le coup d’Etat manqué en Turquie en 2016. Mais le 6 août, la Grèce a signé un accord avec l’Egypte pour la délimitation de leurs zones économiques exclusives [ZEE], qui passe outre l’accord turco-libyen signé en novembre dernier, un accord non reconnu par la communauté internationale. Erdogan ne l’a pas supporté », Panagiotis Tsakonas, chercheur à la Fondation hellénique pour la politique européenne et étrangère (Eliamep).
« Dans une zone surmilitarisée comme la Méditerranée orientale, un accident est vite arrivé, et il n’est pas sûr que la présence militaire française fasse reculer les navires turcs des eaux territoriales grecques »,
« Toutes les îles ont une zone économique exclusive mais le droit international ne précise pas de combien de miles elle doit être. La Grèce a une vision maximaliste qui, en théorie, relierait la zone économique exclusive grecque à celle de Chypre et nierait à la Turquie tout droit d’en avoir une dans cette région. Ankara, au contraire, ne voudrait pas reconnaître à l’île de Kastellorizo le droit d’avoir une ZEE », explique le chercheur.