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Chapitre 2 : Chomsky et la question de la gramme générative et de l'…
Chapitre 2
: Chomsky et la question de la gramme générative et de l'innéité du langage
Relation entre les différents courants
Linguistique
chomskyenne/transformationnaliste
> < école
culturaliste
ET école
behavioriste
Linguistique culturaliste // linguistique behavioriste : "modèle standard du cerveau en sciences humaines" : cerveau éponge que seule l'expérience, les interactions façonnent :
le langage vient de la culture et peut s'acquérir
Linguistique chomskyenne : il y aurait une capacité innée qui permet à l'enfant d'apprendre si rapidement.
Le langage est de nature et inné
Linguistique culturaliste > < linguistique behavioriste
La linguistique culturaliste (
Sapir
) insiste sur les différences entre les cultures et les langues et considère qu'il est
inutile de rechercher des universaux linguistiques
La linguistique bahavioriste (
Bloomfield
) refuse de chercher à comprendre le fonctionnement du cerveau en matière de langage
Linguistique culturaliste // linguistique behavioriste
"Modèle standard du cerveau en sciences humaines"
: cerveau "éponge" ou cerveau tablette de cire que seule l'expérience façonne
Cerveau couteau-suisse (Chomsky) / Cerveau-éponge ou tablette de cire (culturaliste) / Cerveau boîte noire (Behavioriste)
SAPIR et la
linguistique culturaliste
Acteurs (ordre) :
Von Humboldt,
Steinthal et Lazarus, Boas (+ Maed et Benedict), Sapir et Whrof
Hypothèse de Sapir-Whorf
: la façon dont on perçoit le monde dépend du langage
Déterminisme linguistique radical
Relativisme linguistique radica
l (qui avait déjà été pensé par
Humbolt
, que l'on considère comme le père du relativisme linguistique)
Exemples : Langue inuit et le mot "neige" / Perception du temps inversée chez les indiens Aymaras / 14 façons de dire "trou" en pintupi / pas de distinctions singulier-pluriel en kwakiutl et pas de distinction passé/présent.
(
A
) Des langues éloignées utilisent des manières très différentes de décrire le monde
(
B
) : Les cultures humaines sont influencées par les infrastructures des langues dans lesquelles elles s'expriment
(
C
) : Les gens ne pensent pas le monde et ne perçoivent pas le temps et l'espace de la même façon
Idée clé : les cultures ont une influence décisive sur les comportements des individus (// conception
relativiste
, particulariste des cultures) -
-> la langue est un fait culturel à part entière et le langage influence la perception du monde
Ce courant cherche à montrer : (
A
) L'influence de la culture sur la personnalité (
B
) Comment la culture se réalise concrètement chez des individus donnés (
C
) Comment des individus adoptent progressivement par l'éducation un "pattern culturel" propre à un groupe particulier
BLOOMFIELD et la
linguistique béhavioriste
Idée clé : on peut remplir le cerveau par des suites S--> R.
Le langage est considéré comme intégralement construit sur base de stimuli-réponse
Acteurs : Watson,
Bloomfield
(Inspiration : Pavlov), Skinner
La parole? Une forme parmi d'autres de comportements observables / la pensée : une forme de comportement inaudible -->
la parole n'est rien d'autre que le résultat d'un conditonnement
(Skinner)
Le stimulus amène une réponse de substitution
qui devient un stimulus de substitution via le langage
et amènera logiquement à une réponse :
S --> r...s --> R
On ne peut se baser que sur les faits observables - le fonctionnement interne du cerveau n'est pas pris en considération
--> analyse du langage sans références à la signification
Ils prétendaient qu'il était possible de déduire la grammaire d'une langue donnée à partir d'un
corpus représentatif
de cette langue : corpus --> procédure de découverte --> grammaire
La révolution cognitive et la critique de la linguistique behavioriste
La conception du "modèle standard du cerveau en sciences humaines " > < la psychologie des facultés
La psychologie des facultés
: Mécanismes comme le langage, la mémoire etc sont
innés
et indépendants de l'apprentissage ou de l'expérience ainsi qu'indépendants entre-eux
Mise en évidence des zones du cerveau BROCA et WERNICKES où s'effectue le traitement des données linguistiques
Critique de la conception du cerveau-éponge :
on commence à vouloir étudier le fonctionnement de la boite noire
Chomsky vs. Skinner
Chomsky qui était à la base béhavioriste, s'en éloigne en critiquant la linguistique behavioriste dans
"Verbal Behaviour"
Chomsky amène une perspective mentaliste : c'est inconcevable de ne pas prendre en compte l'esprit & les états mentaux quand on étudie un comportement verbal
Selon Chomsky, les théories béhavioristes ne sont pas valables car elles ne tiennent pas compte de la
créativité
Tout locuteur peut produire/comprendre de toutes nouvelles phrases
Ces nouvelles phrases sont conformes à des "règles"
Une "créativité gouvernée par des règles"
Créativité du langage humain
= capacité de générer des phrases (propre à l'être humain)
Preuve de cette créativité : concept de Saussure (axe syntagmatique et axe paradigmatique) et travail de Martinet (double articulation : syntaxe et phonologie) --> Phomènes > graphèmes > morphèmes > syntgames ... D'innombrables combinaisons sont possibles :
aspect presque infini du langage
Chomsky et l'étude de la compétence linguistique
Cette créativité est régulée et ces règles seraient inscrites biologiquement dans le cerveau humain : ces règles peuvent se réappliquer indéfiniement :
récursivité du langage
C'est la grammaire elle-même, en tant que système génératif, qui confère au langage cette propriété de créativité
Chomsky > < behaviorisme
phrases nouvelles > < énoncés réitérés par habitude
Distinction
compétence/performance
Compétence = connaissance que le locuteur a de sa langue
Performance = comportement du locuteur, emploi de la langue dans des situations concrètes
La compétence doit précéder la performance