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Fondements théoriques (Introduction (1.3 Contexte de ce débat (1.3.1 Le…

- - - - les systèmes intelligents sont caractérisés par des systèmes
        symboliques physiques composés d'un ensemble d'éléments formant des structures symboliques au moyen d'un ensemble de relations
        sont utilisés pour stocker des représentations en mémoire de situations externes
        peuvent manipuler ces représentations pour planifier des actions, et exécuter ces actions pour changer la situation externe
        grand nombre de systèmes symboliques construits et testés pour
        simuler le raisonnement humain et l'apprentissage dans des tâches généralement simplifiées
    - - met l’accent sur le rôle de l’environnement, du contexte, des aspects sociaux et culturels et des situations dans lesquels les acteurs se trouvent
  - - - Behaviorisme
        
        John Watson, 1913
        « rupture » dans le champ de la psychologie
        B.F. Skinner, concept de conditionnement opérant, distinct du
        concept de conditionnement pavlovien ou classique associant
        stimulus conditionnel et stimulus inconditionnel pour produire une réponse conditionnelle. Dans le conditionnement opérant, la réponse n’est pas une réaction automatique de l’organisme mais est déclenchée par le sujet.
        
        impensable de construire une approche scientifique de la psychologie sur des états subjectifs de nature qu’ils qualifient de « privée » = étudier les phénomènes observables, et seulement eux
        cerveau est une « boîte noire » dans laquelle ce qui s’y passe n’est méthodologiquement ni accessible, ni observable.
        
        refusent par conséquent toute forme de spéculation sur les états
        mentaux qui ne seraient pas directement observables par l’expérimentateur (pensée, esprit, conscience ou imagination, symboles ou images mentales bannis de leurs sujets de recherche)
        très centrée sur une compréhension de l’influence de l’environnement sur notre comportement
        critiques de Karl Lashley (élément déclencheur de la révolution cognitive) : concevoir le comportement sous forme d’actes réflexes, A entraîne B, ne permet pas de décrire la complexité de certains comportements humains (jouer d’un instrument de musique ou parler). Il doit y avoir une anticipation du comportement. l’organisation du comportement émane de « l’intérieur de l’organisme ».
        
        critiques de Noam Chomsky (développement de la linguistique) : étendre le modèle béhavioriste à l’apprentissage du langage est sans espoir. Analyse de structures cognitives complexes qui président à l’usage du langage préalable indispensable.
        De nouvelles disciplines, cybernétique, linguistique, informatique, élaborent des programmes de recherches interdisciplinaires qui vont conduire à la naissance des « sciences cognitives »
      - "révolution" cognitive
        
        Identifier et comprendre les états mentaux des individus
        Jérôme Bruner et George Miller, 1956
        Bruner (« A Study of Thinking »), identifier les stratégies mentales des sujets plutôt que de s’intéresser aux seuls comportements observables (analyse des cheminements de la pensée du sujet engagé dans la résolution d’un problème).
        Miller (« Sept, le nombre magique plus ou moins 2 »), les limites du psychisme humain capable d’inventer des solutions ingénieuses comme par exemple le fait de regrouper des chiffres par grappes (7 plus ou moins 2). La capacité de l’esprit d’effectuer un raisonnement logique qui ne se réduit pas un simple enregistrement de données transmises
        Massachussetts Institute of Technology (MIT), Chomsky,
        ces règles de grammaire sont universelles
        
        « Dartmouth Summer Research Conference on Artificial
        Intelligence», copier et simuler les capacités de l'intelligence humaine (John McCarthy, Marvin Minsky, Claude E. Shannon, Herbert A. Simon et Alan Newell)
        Simon et Newell présentent un programme d'intelligence artificielle qui est destiné à démontrer des théorèmes mathématiques.
        
        voie générale pour y parvenir : chaque problème à résoudre peut être décomposé en une série de buts intermédiaires, et différentes voies seront explorées pour chacun d'eux jusqu'à ce qu’une solution soit trouvée (General Problem Solver (GPS))
        années 1960 sont marquées par l'essor des «systèmes experts »
        La métaphore centrale pour décrire l'esprit humain est l’ordinateur : les éléments du monde extérieur sont traduits en représentations internes manipulées selon des règles prédéterminées afin de fournir des « sorties » ou des réponses appropriées : a pensée est un processus de traitement de l'information
        
        entrées au niveau sensoriel qui sont traitées dans des représentations, et qui donnent lieu à des sorties
        traitement de l’information (perception, apprentissage, compréhension du langage, raisonnement) = manipulation de symboles à partir de règles
        
        Penser = traiter de l’information et calculer et manipuler des symboles
        Le système n’interagit qu’avec la forme des symboles (leurs attributs physiques), et non leur sens
        fonctionne de façon appropriée : lorsque symboles représentent adéquatement tout aspect du monde réel, et que le traitement de
        l’information conduit à une solution efficace du problème
    - - Aller au-delà du cognitivisme pour mieux comprendre les processus cognitifs et l’activité du sujet
        Critique principale : l’activité cognitive ne peut se
        limiter à une résolution de problèmes prenant appui sur des représentations symboliques d’individus vus comme des machines cognitives (chercher d’autres concepts et d’autres méthodes, moins réducteurs, plus féconds)
        changement paradigmatique
        courant d’ergonomie francophone : privilégier la compréhension de l’activité en situations naturelles, de travail notamment (Alain
        Wisner, Jacques Leplat, Maurice de Montmollin, Véronique de Keyser, Jérôme Bruner, Lucy Suchman, Terry Winograd, Philip Agre, Don Norman, Edwin Hutchins, Bonnie Nardi)
        Francisco Varela, la « grande orthodoxie » du cognitivisme (ramener la pensée humaine à un dispositif mécanique et logique alors que la pensée s'inscrit dans le vivant)
        L’attention est portée :
        
        au corps, par rapport à l’intellect considéré isolément, à la notion d’ « embodiement » ;
        
        à la signification (Bruner, 1991) et à la façon dont elle est créée, négociée et partagée au sein des communautés ;
        
        à l’expérience de la vie de tous les jours, aux connaissances ordinaires, par rapport à la résolution de problème ; aux situations naturelles « in the wild » (Hutchins, 1995), par rapport aux conditions de laboratoire ;
        
        à l’importance de la non-détermination de l’action, de l’improvisation, par rapport à l’action guidée par des plans (Suchman, 1986) ;
        
        au contexte et à la situation, à la dimension matérielle, technique et sociale de l’environnement de la cognition, à l’activité collective (Leontiev, 1984), aux contextes socialement partagés.
    - - Université d’Harvard
        la science cognitive a conduit à une déshumanisation du concept d’esprit qu’elle prétendait pourtant réintroduire dans la psychologie en réponse au béhaviorisme
        « Acts of meaning » (« Car la culture donne forme à l’esprit »)
        « petit à petit, l’accent s’est déplacé de la signification à l’information, et de la construction de la signification, au traitement de l’information »
        c’est l’ordinateur (et la théorie de la computation) qui est à l’origine de ce glissement (l’information contient un message pré-codé, mais le sens n’est pas produit par l’ordinateur qui ne s’accommode pas de ce qui est vague, polysémique, de métaphores ou de connotations.
        Turing, un programme informatique, même complexe, peut être « imité » par une machine programmable par le biais d’un ensemble d’opérations primitives
        les partisans de l’ancienne théorie de l’apprentissage par St-R et de la mémoire par associations, s’engouffrent dans ce nouveau réductionnisme : remplacer « stimulus » par « entrée », et « réponse » par « sortie », en faisant l’économie des concepts de « signification »
        concept « d’agent » renvoyant à la théorie du choix rationnel chez les cognitivistes : l’action, qui émane d’un désir, d’une croyance, ou d’obligations morales, ne pouvait être acceptée par les cognitivistes, ceci étant totalement impossible pour eux car cela conduisait à valider ce qui ressemble au libre arbitre : nouvel anti-intentionalisme
        
        réfléchir au concept de culture, à son rôle constituant, aux systèmes symboliques que les personnes utilisent pour construire des significations, qui sont « là », profondément enracinées dans la culture et dans le langage
        identifier la façon dont les personnes acquièrent ces systèmes, comment ils se les approprient
        culture : produit de l’histoire plutôt qu’un produit de la nature, constitue le monde auquel nous devons nous adapter, en
        même temps qu’elle forme une boîte à outils dont nous avons besoin pour y arriver
        nécessité d’élever la subjectivité en tant que concept explicatif
        trois raisons pour lesquelles la culture doit constituer le concept central :
        
        d’ordre méthodologique : La participation de l’homme
        à la culture invalide la construction d’une psychologie fondée sur le seul individu (« Il n’existe pas de nature humaine indépendamment de la culture »)
        
        découle de la première : « si la psychologie est à ce point immergée dans la culture, elle doit consacrer ses efforts aux processus de fabrication et d’utilisation de la signification qui lient l’homme à la culture. Du fait qu’elle participe à la culture, la signification est publique et elle est partagée »
        
        la « psychologie populaire » qui est la base de la psychologie culturelle : intègre à la fois une théorie de l’esprit (du sien propre et de celui des autres) et une théorie de la motivation et s’intéresse à la nature, aux causes et aux conséquences des croyances, des désirs, des intentions, des obligations (contrairement à la psychologie dite scientifique). Elle est nourrie de normes produites par les institutions culturelles (avec ses lois, ses institutions éducatives, ses structures familiales) et change au gré des changements de la culture et des hommes.
        
        rôle médiateur à la signification et la culture = rupture avec le
        cognitivisme, la subjectivité devenant un concept explicatif
        ce que les gens font réellement, mais aussi sur ce qu’ils disent qu’ils font, et sur ce qu’ils disent des raisons qui les ont poussés à faire ce qu’ils ont fait : la psychologie doit prédire de que les gens font, ont fait ou feront
        la signification que nous accordons aux faits et gestes d’autrui dépend de l’échange verbal qui a lieu avant, pendant ou après l’action et de notre capacité à supposer ce que l’autre dirait dans un contexte donné
        la psychologie populaire ne s’intéresse pas au comportement mais à l’action, plus précisément à l’action située dans un contexte, dans un ensemble culturel, dans les interactions réciproques entre participants
      - les causes principales de l’action de l’homme sont à examiner du côté de la recherche de significations au sein d’une culture, le substrat biologique constituant, au mieux, les conditions de réalisation de l’action, mais pas les causes de l’action
        une culture est viable si elle est capable de résoudre des conflits,
        d’expliquer des différences, et de négocier des significations communes : « significations négociées » (données essentielles d’une culture) générées, produites, rendues possibles par « l’appareil narratif » permettant de faire face, en même temps, à ce qui est habituel et à ce qui est exceptionnel
        doit, en même temps, prévoir des moyens interprétatifs qui vont aider à rendre compte des écarts par rapport aux normes, en faisant référence à des modèles bien définis de croyances. Pour Bruner, c’est le récit qui permet de remplir cette fonction.
        le récit est ainsi un instrument de la culture (signification de ses actions et les déviations par rapport à ce qui est ordinaire) et a trois propriétés :
        1) La séquentialité : un récit est composé d’une séquence unique d’événements, de scènes, qui met en action une personne. Il contient une intrigue ou une séquence qui véhicule du sens.
        2) Le récit peut être réel ou imaginaire. Le récit peut être un compte rendu des événements tels qu’ils se sont passés dans notre vie quotidienne, dans l’ordre selon lequel ils sont apparus. Pour Bruner, nous avons une prédisposition à organiser notre vécu sous une forme narrative qui s’appuie sur la notion d’Aristote de mimesis qui décrit la façon dont le drame imite la vie, c’est-à-dire que le récit consiste à rapporter les choses comme elles sont arrivées, dans l’ordre selon lequel elles sont arrivées
        3) Le récit est un moyen de « forger des liens entre l’exceptionnel et l’ordinaire» qui naît d’une violation des croyances : trouver un état intentionnel qui rende compréhensible une déviation d’un pattern culturel canonique (déviations par rapport à ce qui est ordinaire)
        « L’ordinaire » = « normal »
        quand on rencontre une exception à l’ordinaire, la réponse sera presque toujours sous la forme d’une histoire qui offre une raison ou mentionne une intention : scénario possible dans lequel l’exception prend un sens, acquiert une « signification » qui atténue ou au moins rende compréhensible une déviation par rapport à un élément culturel canonique
        Exemple : la polémique concernant le Président Obama courbé devant l’Empereur du Japon en novembre 2009
        
        Les deux quotidiens produisent deux récits différents d’une même situation d’interaction selon une dimension culturelle pour comprendre ce que ces acteurs font réellement dans cette situation singulière, sur ce qu’ils disent qu’ils font et sur les raisons qui les ont poussés à faire cela (porte parole de la Maison Blanche) et sur ce que les autres disent de ce que ces acteurs ont fait et des raisons qui les y ont poussés
- - - - 2.1.1 La cognition située
        
        Lucy Suchman, « Plans and situated actions. The Problem of
        Human-machine Communication » : éclairage au domaine des Interactions Hommes-Machines (IHM)
        interaction entre l’homme et son environnement : fruit d’une action qui est constamment construite et reconstruite en fonction d'interactions dynamiques avec l’environnement matériel et social
        la cognition située (situated cognition), insiste sur l'importance de l’environnement comme déterminant fondamental des processus cognitifs
        situations naturelles fondent sa conceptualisation de l’action située : la navigation Trukese4, la descente de rapides en canoë, et l’usage de la machine à photocopieur.
        différentes façons d’agir dans différentes cultures :
        • Les cultures européennes favorisent la pensée abstraite et analytique, le raisonnement de principes généraux à des instances particulières
        • Les Trukese apprennent une gamme de réponses concrètes, incarnées, guidées par l’expérience construite au cours d’années de voyages.
        toute activité, même la plus analytique, est fondamentalement concrète et incarnée (actions finalisées inévitablement des actions situées, exécutées dans le contexte dans lequel elles sont réalisées, en fonction de circonstances singulières)
        Nous agissons comme les Trukese : circonstances de nos actions jamais entièrement anticipées et changent continuellement
        Le plan n’est pas nécessaire à la réalisation de l’action c'est une ressource d’action située (oriente l’action, mais n’en détermine pas le cours)
        
        la réalisation de l’action ne pourra pas être l’exécution du plan
        notion d’ “ action située ” : tout cours d’action dépend de
        circonstances matérielles et sociales
        préférable d’étudier la façon dont les personnes utilisent les circonstances pour réaliser une action intelligente
        le plan est aussi un produit a posteriori, une reconstruction après coup, qui vise à prendre l’action pour objet de réflexion après sa réalisation
        l’action effective émerge des circonstances
      - 2.1.2 La cognition distribuée
        
        Edwin Hutchins, University of California à San Diego
        se spécialise dans l’étude de la pensée humaine dans des environnements naturels (Papous de Nouvelle
        Guinée, Micronésie, marins de paquebots...)
        « Cognition in the Wild » : la « cognition distribuée » (relations entre la culture et la cognition à partir de ses analyses de terrain)
        
        2.1.2.1 Le système cognitif : agents et outils
        
        La cognition distribuée analyse la façon dont les informations sont représentées dans le système cognitif, et les processus à l’œuvre sur ces représentations. Les informations se propagent dans le système en termes d'états représentationnels à travers les médias. L'unité d'analyse de la cognition distribuée est le système socio-technique (ensemble de personnes et d’outils, et leurs relations)
        un système cognitif est composé d’agents individuels (plan
        « interne ») et d’outils ( plan « externe ») : cognition distribuée
        « L’externalisation de la cognition » est ainsi une dimension centrale de cette approche théorique : états représentationnels (représentations de connaissances internes (à l'individu) et externes (à travers le groupe et les supports d'information)) qui se propagent à travers différents types de médias, humains et
        techniques
        étudier la cognition distribuée : décrire de façon minutieuse des
        situations naturelles en analysant le rôle des outils et des personnes en tant que « médias » permettant l’introduction, le stockage, la transformation, la diffusion de représentations considérées comme appartenant au système global
        Plusieurs dimensions de ce système sont l’horizon d’observation des agents, c’est-à-dire la partie du système qu’ils surveillent, leur compréhension partagée de la tâche, les trajectoires d’information rendues possibles par cet horizon d’observation, et enfin les connaissances générales partagées
        En prenant le système fonctionnel comme unité d'analyse, l’objectif poursuivi par la cognition distribuée est d’identifier les structures composant le système (individus et outils), et d’analyser la façon dont ces structures sont coordonnées
        propriétés de traitement d'informations de grands systèmes directement observables, peuvent être décrites sans qu’il ne soit nécessaire de considérer les processus à l'intérieur « de la tête » des personnes
        perspectives nouvelles pour l'étude de la cognition en situation : cognition et connaissances situées au niveau des interactions entre les membres d'une communauté d'agents engagés dans une tâche ou dans une interaction avec un environnement donné.
        situer l'analyse au niveau des interactions entre agents dans
        un certain contexte, et au niveau du sens se construisant et se transmettant par ces interactions
        compréhension de la communication entre agents comme la création d'une nouvelle connaissance collective qui n'est pas forcément en totalité intégrée par chacun des membres du groupe
        
        déplacement important de l'unité d'analyse des propriétés
        cognitives du niveau individuel à un niveau d'analyse plus global visant à décrire et expliquer les propriétés cognitives d'un système
        la coopération entre agents et la coordination de leurs actions sont considérées comme une structure pour distribuer, propager et traiter l'information, patterns émergeant des propriétés de
        l'environnement dans lequel l'agent se situe
        Exemple : Une entreprise internationale de transport
        
        2.1.2.2 Représentations internes et externes
        
        grande variété de tâches cognitives : traitement intégré d'informations internes et externes générant en grande partie un comportement dit intelligent
        approche traditionnelle de la cognition : représentations exclusivement internes (propositions, schémas, images mentales) ; les objets externes étant des aides périphériques
        études de l'effet représentationnel sur la résolution de problèmes et le raisonnement (centrées sur des problèmes bien structurés (Tour de Hanoi qui demande le traitement d'informations externes et internes) : différentes représentations d'un problème peuvent avoir un impact considérable sur la difficulté du problème, même si les structures formelles sont les mêmes.
        Zhang et Norman (1993), les représentations internes et
        externes sont deux parties indispensables d'un système représentationnel de toute tâche cognitive distribuée : décomposer la représentation de la tâche dans ses composants internes et externes
        certain nombre de propriétés des représentations externes :
        
        peuvent apporter des aides à la mémoire
        
        peuvent apporter de l'information qui peut être directement perçue et utilisée sans être interprétée et formulée explicitement
        
        peuvent ancrer et structurer le comportement cognitif, par exemple contraindre l'espace des comportements cognitifs possibles
        
        changent la structure d'une tâche (rendre une tâche plus simple et changer la nature de la tâche)
        
        constituent une part indispensable de toute tâche cognitive distribuée
    - - années 1920 et 1930 (révolution bolchévique de 1917) : développement de la psychologie historicoculturelle ou socio-culturelle : nouvelle psychologie d’inspiration marxiste
        
        l’esprit humain est intrinsèquement relié aux situations d’interactions entre les hommes et le monde qui les entoure, l’esprit humain émergeant et se développant de façon à
        rendre plus efficaces ses interactions avec le monde
        
        l’esprit humain est essentiellement social (esprit et monde)
        
        Les êtres humains sont façonnés par la culture, leur esprit est profondément influencé par le langage, et ils ne sont pas seuls lorsqu’ils interagissent avec le monde.
        avec d’autres personnes et au travers d’autres personnes, notamment en tant que membres appartenant à des groupes, à des organisations, à des communautés
        Lev Vygotski
        
        2.2.1 Le développement culturel, la médiation sémiotique et la méthode génétique selon Vygotski
        
        approche socio-culturelle de l’esprit humain contre les approches béhavioristes
        postulat principal : toute action humaine est fondamentalement médiatisée par l’environnement socioculturel, et ne peut être séparée du milieu dans lequel elle est réalisée
        nécessaire d’adopter une perspective développementale et historique
        notion de culture pas circonscrite à un ensemble de facteurs externes
        facteurs externes : forces génératives directement impliquées dans la construction de l’esprit
        concept de « fonctions psychologiques de haut niveau » (distinctes des fonctions psychologiques « naturelles » animales) pour l’analyse de la construction sociale de l’esprit de l’espèce humaine et des primates
        résultat d’une restructuration des fonctions psychologiques
        naturelles en lien avec l’environnement culturel
        interagit avec l’environnement par le biais d’un ensemble d’outils, outils qui ont été développés par les hommes pour médiatiser leur relation au monde
        distinction entre outils techniques (transformer les choses, l’environnement externe, transforme la structure de
        l’activité) et instruments psychologiques (signes qui permettent de réguler sa propre conduite ou celles des autres, transforme les processus mentaux naturels en acte instrumental)
        trois directions principales :
        
        la loi générale de développement culturel : idée selon
        laquelle les processus mentaux de haut niveau ont leur origine dans les processus sociaux (développement cognitif de l’enfant se fait sur le plan social (mécanisme inter-psychologique) et ensuite sur le plan psychologique (mécanisme intra-psychologique))
        
        rôle critique des activités externes au jaillissement des constructions mentales internes
        composants externes (les expériences partagées) : primaires (environnements sociaux et culturels)
        ressources incarnées dans la culture : structures cognitives organisantes que l’enfant doit s’approprier
        processus d’appropriation actif entre la personne et son monde culturel est central
        
        la loi de médiation sémiotique : pour comprendre les processus mentaux il est nécessaire de comprendre les outils et les signes qui en sont les médiateurs
        
        continuité des travaux de Marx et de Engels
        le langage, les systèmes de comptage variés, les techniques mnémoniques, les systèmes de symboles algébriques, l’écriture, les schémas, les diagrammes, les cartes ; en somme toutes sortes de signes conventionnels
        centralité du concept de médiation
        l’action de l’homme sur la nature médiatisée par des objets fruits des expériences des générations précédentes
        
        la méthode génétique : les processus mentaux ne
        peuvent être compris qu’en considérant comment, et où, ils apparaissent dans le développement
        
        origine et histoire des phénomènes en identifiant leurs interconnections
        non pas sur le produit du développement, mais sur le processus
        même par lequel des formes plus élevées sont construites
        développement de la personne dans des contextes socialement et culturellement construits
        Les conditions historiques changent constamment (contextes et
        opportunités changeants)
        
        2.2.2 Le concept de zone proximale de développement
        
        Ces trois directions résumées de façon opérationnelle
        traduit « la distance entre le niveau actuel de développement,
        déterminé par la capacité de la personne à résoudre seule un problème, et le niveau proximal du développement, déterminé par sa capacité à résoudre un problème sous le guidage d’un adulte ou en collaboration avec un autre compagnon plus capable »
        l’éducation précède le développement
        définit les fonctions qui sont en train de « mûrir» et rend possible une définition prospective du développement, plutôt qu’une caractérisation rétrospective
        Le jeu symbolique chez l’enfant crée une zone proximale de développement (endosse des rôles) et peut être analysé pour comprendre le développement de l’enfant
        programme éducatif qui tient compte ou encourage la co-construction de la connaissance entre l’ensemble des participants
        ligne entre la psychologie historico-culturelle et la théorie de l’activité est extrêmement ténue
        
        2.2.3 La théorie de l’activité
        
        Alexis Leontiev
        introduit le concept d’activité et défini le cadre conceptuel
        de la théorie de l’activité.
        approche psychologique qui vise à comprendre les êtres humains sur un plan individuel et un plan social, dans les circonstances de leur vie quotidienne, par le biais d’une analyse génétique, structurale et processuelle de leurs activités (Kaptelinin et Nardi)
        idées principales
        
        l’unité de la conscience et de l’activité (contexte de la relation sujet-objet)
        
        la nature sociale de l’esprit (la société et la culture directement
        impliquées dans la production de l’esprit)
        
        l’homme n’est pas la copie carbone de la culture et de la société : les significations vivent « une double vie » dans la conscience de la personne
        • des significations qui existent objectivement dans la culture et sont partagées par les personnes qui appartiennent à cette culture
        • des « significations personnelles » qui sont différentes pour chaque individu.
        
        L’unité d’analyse est ici l’activité qui peut être représentée sous la forme d’un triangle sujet/objet d'activité/outils socioculturels qui médiatisent la relation entre le sujet et l’objet de l’activité
        Les fonctions cognitives supérieures se développent par les interactions des personnes avec les autres et avec les outils physiques (instruments, machines) et symboliques (langage, signes), présents dans leur culture. Ceux-ci servent de « médiateurs » aux processus mentaux des sujets.
        
        principes de la théorie de l’activté
        
        Outils et médiation
        
        Une activité contient toujours une variété d’outils qui ont un rôle médiateur
        cadre de l’interaction entre le sujet et l’objet et la transmission de l’expérience sociale à l’intérieur d’une culture.
        double conséquence :
        
        les outils façonnent la manière dont les êtres humains interagissent avec la réalité
        
        les outils reflètent l'expérience d'autres personnes qui ont essayé, inventé ou modifié l'outil
        
        expérience est accumulée dans les propriétés structurelles
        transportent avec eux une culture particulière : l’évidence historique de leur développement
        l’usage d’outils = accumulation et une transmission de connaissances sociales influençant la nature du comportement externe et aussi le fonctionnement mental des personnes
        ex. technique du Picking cueilletter du café au Brésil
        Chez l'homme, à l'inverse de l'animal; l'outils est conservé
        objet social dans lequel sont i ncorporées et fixées les opérations de travail élaborées historiquement
        
        Internalisation – Externalisation
        
        Mettent en relation l’esprit humain avec son environnement culturel et social
        Deux dimensions
        
        distinction entre processus mentaux et comportement externe
        
        distinction en tre le phénomène individuel (intrapsychologique) et collectif (interpsychologique)
        
        internalisation = transformation d’activités externes en activités internes
        L’activité interne se construit à partir de l’activité externe.
        externalisation = transforme les activités internes en activités externes
        nécessaire quand une action internalisée doit être "réparée" ou changée
        
        Orientation vers l’objet
        
        Toute activité humaine est dirigée vers un ou plusieurs objets (quelque chose).
        L’analyse des objets est une première exigence pour comprendre les êtres humains qui agissent, soit individuellement, soit collectivement.
        ni le sujet, ni l’objet, constitue un facteur déterminant ; l’activité prend cours dans un contexte social, qui transforme à la fois le sujet et l’objet : important que non seulement les sujets, mais aussi les objets de l’activité, soient pris en compte pour comprendre les personnes et leurs activités
        
        Interpsychologique vs intrapsychologique
        
        Deux étapes dans le développement des capacités mentales (Vygotski) :
        
        émergent comme étant des fonctions mentales inter-psychologiques distribuées
        
        deviennent intra-psychologiques
        
        concept est assez proche de celui d’internalisation-externalisation : l’activité humaine inclut des transformations mutuelles entre les deux extrêmes
        internalisation : appropriation individuelle = source
        puissante de développement
        externalisation : redistribution sociale des activités = met
        en relation les personnes avec leurs environnements et les autres personnes qui font partie de leurs communautés
        
        Développement
        
        Concept clef
        sujet de recherche principal
        méthodologie de recherche
        conçoit toute pratique comme le résultat de développements historiques dans certaines conditions
        Le développement construit continuellement la pratique
        pas d'expérience de laboratoire mais participation active avec des changements développementaux des participants à l’étude
        
        Intégration de ces propositions
        
        Doivent être considérées de façon intégrée : associées à des aspects divers de l’activité globale
        L’application d’une proposition rend nécessaire toutes les autres
        (ex. détermination sociale de l’esprit humain = médiation par les outils, internalisation de connaissances sociales et transformations de la structure de l’activité résultant de l’apprentissage et du développement)
        
        La structure hiérarchique de l’activité
        
        Leontiev : activité = système à structure de 3 niveaux distincts et inter-reliés :
        
        le niveau des activités (motifs)
        
        le niveau des actions (buts conscients : représentation mentale du résultat à obtenir atteint par des enchaînements d'actions)
        
        le niveau des opérations (en relation étroite avec les conditions réelles de l'activité)
        
        avec le développement de la pratique de travail, un but conscient d'une action peut devenir automatique et insconcient : l'action devient alors une opération. Les opérations peuvent reprendre le statut d'action quand une tâche devient plus complexe et demande de l'attention
        
        2.2.4 Extensions de la théorie de l’activité : les théories de l’activité
        
        2.2.4.1 Les communautés scientifiques qui se sont constituées autour du concept d’activité
        
        pays nordiques : travaux d’Engeström dans le domaine des sciences de l’éducation
        Université d’Helsinski : éducation, santé et travail, accompagnement des changements organisationnels et innovation
        
        approche fondée sur les composants d’un système d’activité concernant le niveau collectif d’un groupe d’agents
        Institut finlandais de Santé au travail (travaux de Lena Nooros)
        
        France et pays francophones : ergonomie à partir de Faverge sur les travaux de Wallon et Leontiev pour développer davantage le concept de l’activité en l’inscrivant dans la distinction entre travail prescrit et travail réel
        
        2.2.4.2 Le système d’activité selon Engeström
        
        modèle systémique à partir des pôles sujet/objet/outil : le "système d'activité" : règles, communauté, division du travail
        met en relation le sujet, qui peut être un collectif, et l’objet, à travers deux « processus » :
        
        triangle au sommet de la figure "sujet-objet-outil" : le sujet mobilise des outils (matériels ou symboliques) pour agir sur les objets (le transformer, produire) conformément à ses intentions
        
        triangle orienté vers le bas de la figure "sujet-objet-communauté" : l'objet est inscrit dans une communauté de travail qui participe avec le sujet, à la transformation ou la production de l'objet grâce à des régles de tavail explicites ou tacites
        
        permet de saisir simultanément le travail d'ne personne ou d'un collectif et son inscription au sein d'une organisation
        contradictions internes au système ou entre plusieurs systèmes peuvent constituer un moteur du changement
  - - - sujet de l'activité - objet de son activité - outils mobilisés - nature des médiations
      - 2.3.1.1 Sujet, objet, instrument
        
        le sujet : celui qui agit, individuel ou collectif
        
        l'objet : but de l'activité, au cours de l'activité peut être changé ou transformé bien qu'il conserve une certaine stabilité dans le temps
        
        l'instrument : outils. Corps et langage en font partie
        
        ex. peintre professionnel
      - 2.3.1.2 Médiations
        
        3 orientations :
        
        vers l'objet de l'activité : médiations à l'objet/épistémiques (prise de connaissance de l'objet (caractéristiques ou transformations))
        
        vers l'action sur l'objet : médiations pragmatiques
        
        vers les autres sujets : médiations interpersonnelles
        
        vers le sujet lui-même : médiations réflexives
    - - notion d'objet technique : vision technocentrée sans possibilité anthropocentrée
        terme d'artefact avec distinction d'avec la notion d'instrument pour Rabardel
        
        artefact : objet technique ou symbolique conçu par une personne ou un groupe pour répondre à un objectif donné : fonction constituante.
        
        instrument : artefact inscrit dans un usage dans une situation donnée ; construit par le sujet qui fait l'usage de cet artefact dans le cadre d'une activité donnée : fonction constituée. Entité mixte qui tient à la fois du sujet et de l'artefact. Contient un artefact matériel ou symbolique produit par l'utilisateur ou d'autres et un ou des schèmes d'utilisation associés résultant d'une construction propre du sujet ou de l'appropriation de schèmes sociaux préexistants.
        
        artefact et schème d'utilisation : associés et indépendants (un schème = multiplicité d'artefacts d'une ou plusieurs classes/un artefact = multiplicité de schèmes d'utilisation lui attribuant des significations et fonctions différentes)
        instrument = artefact + schème
        
        schème :
        
        Piaget : moyens du sujet à l’aide desquels il peut assimiler les situations et les objets auxquels il est confronté
        Vergnaud : organisateurs de l’activité du sujet : pour une classe de situations donnée, l’organisation de la conduite est invariante, mais pas la conduite elle-même.
        Un schème comporte :
        
        des anticipations du but à atteindre, des effets attendus ;
        
        des règles d’action de type « si-alors », qui aident le sujet à définir la suite de ses actions ;
        
        des inférences qui permettent de calculer les règles en anticipations, à partir des informations disponibles et d’ « invariants opératoires » dont dispose le sujet ;
        
        des invariants opératoires qui orientent le sujet vers la reconnaissance d’éléments pertinents de la situation et la prise d’informations sur la situation à traiter.
        
        = fonction qui s’organise dans le temps et qui permet au sujet de définir des suites d’actions et des prises d’informations en fonction de la situation dans laquelle il se trouve.
        ex. Le schème du branchement électrique
        
        Plusieurs types de schèmes, Rabardel : les schèmes d’utilisation (Sh. U.)iv (des schèmes d’utilisation élémentaires font partie d’un schème d’utilisation plus large qui est le schème de réglage)
        ex. Les types de boutons de réglage pour un siège de voiture permet de distinguer deux dimensions de l’activité :
        
        les activités spécifiques aux tâches « secondes » (gestion des propriétés particulières de l’artefact) : schèmes d’utilisation élémentaires de manipulation du bouton
        
        les activités principales orientées vers l’objet de l’activité
        
        Deux niveaux de schèmes
        
        les schèmes d’usage (Sh. Us.) : relatifs aux « tâches secondes » qui correspondent aux actions directement liées à l’artefact
        
        les schèmes d’action instrumentés (Sh.A.I.) : dirigés vers l’objet de l’activité et convoquent les schèmes d’usages pour atteindre les buts poursuivis : relatifs aux tâches premières et renvoient à ce que Vygoski appelle les « actes instrumentaux ».
        ex. de la conduite automobile (clignotant, vitesse... vs doubler)
        
        les usages instrumentaux sont souvent dans des contextes d’activité impliquant plusieurs personnes, notamment dans le travail (un même artefact utilisé par plusieurs personnes simultanément)
        
        les schèmes d’action collective instrumentée (Sh.A.C.I)
        
        dimension privée (propre à chaque sujet) et une dimension sociale (s’élaborent au cours d’un processus dans lequel le sujet n’est pas isolé mais en relation avec d’autres sujets)
        un artefact s’enrichit à partir des situations où il a été inséré de façon circonstancielle et singulière, comme moyen de leur action : « palette de champ instrumental de l’artefact pour le sujet » (l’ensemble des schèmes d’utilisation et d'objets sur lesquels il permet d’agir)
    - - passage de l’artefact à l’instrument
        un même artefact peut, pour différents utilisateurs, se voir attribuer diverses fonctions, caractéristiques de l’élaboration d’instruments
        évolution des artefacts liée à l’activité de l’utilisateur, et l’émergence des schèmes d’utilisation : même processus d’élaboration instrumentale
        durée variable (selon la nature de l’activité ou de l’artefact) : quelques minutes à plusieurs années
        instrument peut être éphémère (lié aux circonstances singulières de la situation et aux conditions auxquelles le sujet est confronté) ou d’une conservation durable et s’intégrer aux moyens disponibles pour des actions futures
        deux dimensions :
        
        l’instrumentation, orientée vers le sujet (processus d’apprentissage du sujet) ;
        
        l’instrumentalisation, orientée vers l’artefact (renvoie à la composante artefact de l’instrument)
    - - « Modèles du sujet pour la conception », Rabardel
        dimensions de la personne au quotidien, sujet motivé,
        intentionnel, finalisé, pragmatique, épistémique et connaissant
        disposant d’un ensemble de ressources à la fois internes et externes
        
        « sujet d’activités productives » : dirigée vers l’atteinte de buts, activité finalisée, orientée pour accomplir des tâches en fonction des caractéristiques de la situation
        
        « sujet d’activités constructives » : construire pour le sujet ses systèmes de ressources et de valeurs, les conditions et les
        moyens d’activités pour le futur et faire évoluer ses compétences en fonction des situations. S'inscrit dans le temps du développement et de l’évolution des compétences
        
        « sujet en développement » et « sujet de son développement »
        ex. du bain
    - - comprendre les médiations dans le travail
        beaucoup développée depuis les années 2000 pour comprendre
        l’activité et le développement des enfants, et des personnes en situation de handicap
        différents domaines : la vie quotidienne, les musées, la formation et l’enseignement
        Bationo-Tillon, décrire l’activité du visiteur capable (musées) : ressources internes et externes (ressources de la médiation culturelle), mobilisées dans l’activité de visite et qui définissent ses différents rapports aux objets de l'activité, aux autres sujets, et à lui-même
        comprendre la façon dont un « guide augmenté » transforme l’activité des visiteurs, et d’identifier des schèmes d’utilisation de ce dispositif :
        1) Le « schème de cadrage vidéo » : rapport aux œuvres majoritairement médiatisé par la technique, et le visiteur perd son regard singulier (appauvrissement de l'exploration
        visuelle à l'œil nu focalisation sur le dispositif technique au détriment de l’œuvre)
        2) Le « schème de cadrage photographique en rafale » : regarde les œuvres à l’œil nu pour les localiser dans l’espace, ensuite il réalise des « cadrages » d’œuvres qu’il choisit avec le guide augmenté (regard sanctionné, fragmenté par le dispositif technique)
        3) Le « schème du cadrage photographique modéré » : exploration visuelle des œuvres et effectue quelques photos avec le guide augmenté (nouveaux indices au visiteur qui l’incitent à enrichir et approfondir son exploration visuelle).
        semble le plus approprié à l’activité de visite muséale car l’objet de l’activité attendue dans un musée est de contempler les œuvres d’art.
        l’entrée de l’école primaire « dans l’ère du numérique », et de l’usage d’ordinateurs portables et de tablettes dans les salles de classe, recherches de Nogry, Decortis, Sort et Heurtier (2013), mettre en évidence les genèses instrumentales à travers une analyse diachronique des usages des XO en classe.
        
        les enseignants réorganisent leurs activités en développant de nouveaux schèmes (schème de « validation évaluation ») intégrant à la fois l’ordinateur et de nouveaux instruments qu’ils élaborent eux-mêmes .
        Ce nouveau schème a été constitué par accommodation et agglomération de schèmes existants (organisation habituelle de
        sa circulation en classe pour prendre connaissance de la production des élèves sur leur cahier, et utilisation d’un tableau synthétique dans d’autres séquences).