« Le normal et le pathologique », 1943 : l’impossibilité d’une conception objective et entièrement scientifique de la santé (« la santé se définit par l’absence de maladie »)
développe cette conception à partir du concept de « normativité biologique » : capacité de l’organisme de fonctionner selon ses propres normes, tant à l’état normal que pathologique (confrontation entre un organisme et un milieu)
La vie, comme le dit Canguilhem, n’est pas seulement soumission au milieu mais institution de son milieu propre (activité normative)
on peut donc être à la fois malade et en bonne santé
oppose une vieillesse saine et belle (« bien vieillir ») et une autre qui s’apparente à la maladie
L’état pathologique n’est pas opposable au vivant, puisqu’au contraire il travaille à maintenir la vie, en inventant de nouveaux ordres physiologiques : pas de déviation par rapport à la moyenne mais normativité du vivant qui suit des processus d’adaptation
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé « comme un état complet de bien-être physique, mental et social, et pas seulement par une absence de maladie et d’infirmité »
santé multidimensionnelle, expérience subjective et personnelle, et également culturelle
handicap, vieillesse et maladies chroniques peuvent être définis comme des « expériences » de santé où il y a possibilité de construction, développement même de la personne dans la décroissance ou la défaillance de son corps.