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L'intelligence et la créativité (3) LA CREATIVITE (Le potentiel…
L'intelligence et la créativité
1) L'INTELLIGENCE
Au cours de notre vie nous sommes sans cesse soumis à des tests pour mesurer nos aptitudes liées à l'intelligence afin d'assurer la sélection du candidat le plus performant
Mais qu'est ce que cette "intelligence"?
Quelques théories sur l'intelligence
THÉORIE DE L'INTELLIGENCE GÉNÉRALE (G) Spearman
En mesurant différentes aptitudes on remarque une corrélation positive (ex: la lecture et l'arithmétique). On suppose alors que lorsqu'on mesure deux aptitudes et qu'elles sont corrélées, alors elles reposent en partie sur
un processus commun
Il y aurait donc selon la théorie:
Un facteur général g
qui corrèle avec toutes les aptitudes mentales, qui représenterait ce processus commun
Un facteur spécifique s
à chaque aptitude
Deux théorie sur le facteur G
g correspond à
l’énergie mentale
qu'on peut allouer aux différentes aptitudes spécifiques
g est le regroupement de 3
composantes cognitives de traitement de l'information
:
Appréhension de l'expérience (reconnaitre)
Extraction des relations (déduire les relations)
Eduction des corrélats (appliquer à d'autres éléments)
THÉORIE DES INTELLIGENCES FLUIDES ET CRISTALLISES Cattel 1971
Deux types d'intelligences:
Fluide:
capacité de réfléchir de manière flexible (manipuler des objets nouveaux) et abstraite (ex: calcul mental)
Cristallisé
: réfère aux choses apprises --> liées à l'intelligence fluide car dépend de notre capacité à emmagasiner de l'information
Pour évaluer ces intelligences on utilise
Le test des matrices progressives de Raven
On réaliser des matrices de 3 x 3 items dont un manquant, les items ont des relations entre eux et en déduisant ces relations on peut trouver l'item manquant
THÉORIE DES INTELLIGENCES MULTIPLES Gardner 1983,1993
Rejet de la théorie de l'intelligence générale et d'un processus commun à toutes les habiletés
Le facteur général ne concerne pas toutes les aptitudes (ex: kinesthésique)
S'appuyant sur une importante revue scientifique il propose des critères de sélection de différents types d'intelligence et mets ainsi en évidence
l’existence de plusieurs intelligences indépendantes
Critères de détermination de l'existence d'une
intelligence
Dissociation neurologique
(lésions opposées au niveau cérébral qui engendre une incapacité à réaliser certaines tâches)
Un système de symboles dédiés
(permettant des représentations des connaissances dans un domaine)
Des individus exceptionnels
(bon ou mauvais)
Histoire développementale
(progression avec des niveaux d'aptitude,novice-amateur-maitre, modifiable avec la pratique)
THÉORIE DE L'INTELLIGENCE DE RÉUSSITE, Sternberg 1999
Remise en cause non pas du facteur g mais plutôt qu'il soit le
seul
processus de l'activité intelligente.
Il propose alors une théorie plus universelle, laissant le choix de nous adapter et de façonner notre environnement.
Les processus sous-jacent à tous les types d'intelligences
Processus exécutifs
, composante méta-cognitive de gestion
Processus liés à la performance
utilisés dans l'exécution d'une tâche
Processus liés à acquisition de connaissance
, apprentissage
Les différents types d'intelligence pour être performant dans son environnement
Intelligence créative
capacité de générer, manipuler, apprivoisé la nouveauté
Intelligence analytique
proche de l'intelligence fluide/cristallisée
Intelligence pratique
capacité de résoudre un problème concret (aussi performant que l'analytique cf: expérience Scribner 1986)
Le rôle de l'apprentissage dans cette théorie
Nous avons tous différentes combinaisons de niveaux d'aptitudes dans ces différentes branches.
Selon Sternberg, nous pourrions
adapter l'apprentissage
en faisant appel à ces différentes intelligence, cela permettrait de miser sur ces forces, moins pénaliser ses faiblesses et améliorer notre encodage d'élaboration.
Il propose d'ailleurs des applications concrètes pour mettre en place ce type d'apprentissage.
Mesurer l'intelligence: Wechsler Adult Intelligence
Scale
Ce test est un des tests les plus communs pour mesurer de manière plus complète l'intelligence.
Il mesure: le raisonnement visuospatial, les connaissances générales, le vocabulaire, le raisonnement abstrait et inductif, la mémoire de travail, l'arithmétique et la vitesse de traitement de l'information
Critiques
Variation intra-sujet
ex: le stress affecte la mémoire de travail
Susceptibilité aux facteurs environnementaux
multitude de facteurs qui peuvent fausser le test
Susceptibilité aux théories implicites
, les stéréotypes, notre vision de l'intelligence (malléable, cristallisée) joue sur nos performances
L'effet Flynn
L'augmentation des scores des tests d'intelligence depuis les années 1900, ne sont pas dus à des facteurs environnementaux puisque l'échéance est trop courte. Cette amélioration serait sans doute liée à
des facteurs environnementaux.
L'invention sociale, Stenberg 1997
En accordant autant de place aux tests d'intelligence on créait un cercle vicieux renforçant les inégalités déjà présentes.
2) L'EXPERTISE
Intelligence et expérience
Exemple des Maîtres des échecs
Alors qu'on croyait que les maîtres avaient une intelligence supérieure qui leur permettait de planifier leur stratégie Groot en 1965 va prouver qu'il n'en ai rien et que les maîtres possèdent surtout une
grande quantité d'expériences
et que leur stratégie repose sur la reconnaissance de patrons visuels stockés en mémoire.
Expérience 1:
On demandait à des maîtres et des amateurs de mémoriser des échiquiers illustrant une partie. Certains échiquiers représentaient des vrais parties alors que d'autres avaient leurs pièces placées aléatoirement. Les participants devaient ensuite replacer les pièces de mémoire.
Résultats 1
:
Lorsque l'échiquier mémorisé représentait une situation de jeu réelle, les maîtres pouvaient replacer 90% des pièces alors que les amateurs ne pouvaient replacer qu'environ 40% des pièces. Dans le cas des échiquiers aléatoires il n'y a plus de distinctions entre maîtres et amateurs.
Conclusion 1
:
Les maîtres n'ont pas une meilleur capacité d'encodage de l'échiquier ils ont accès à un plus grand nombre de représentations qu'ils peuvent utiliser à leur avantage
Expérience 2: Regroupement de pièces en Chunks
Hypothèse selon laquelle les pièces appartenant à un même groupe seraient placées ensemble sur l'échiquier.
On propose à des maîtres, des joueurs avancés et des joueurs novices. Les participants sont chronométrés lorsqu'ils replacent les pièces. On estime qu'une pose de 2 sec ou plus représente une frontière entre 2 groupements.
Résultats 2
:
Plus le joueur à d'expérience plus il fait des regroupements dans le cas de parties réelles. Dans le cas de parties aléatoires le niveaux d'expérience n'a pas d'impact.
Conclusion 2
:
Les maîtres peuvent regrouper les pièces en unités sémantiques (chunks) sur la base de représentations qu'ils ont déjà. Sur la base de statistiques on estime de 10 000 à quelques millions de représentations stockées en mémoire à long terme .
Exemple de la règle de 10 ans ou 10 000 heures de pratique
On note que dans le sport comme aux échecs il faut un minimum de 10 ans de pratique pour atteindre un niveau professionnel. On estime d'ailleurs à 10 000 heures de pratique.
La pratique délibérée
10 000heures de pratique mais pas n'importe comment:
la répétition est importante mais pas uniquement
Il faut:
un effort soutenu (processus contrôlés)
la bonne technique/ méthode/stratégie
une rétroaction/retour sur notre expérience pour s'améliorer
sortir de sa zone de confort
idéalement être avec un instructeur
Historique développemental proposé par Ericsson et al. 1993
phase 1: Introduction
phase 2: Pratique prolongée et intensifiée
phase 3: Dévouement à temps plein
3) LA CREATIVITE
Le potentiel créateur
Désigne la capacité potentielle de générer un objet nouveau et utile
mesurer par un
test de pensée divergente
dans lequel un problème peut avoir plusieurs solutions possibles
Réalisation créatrice
Désigne la contribution actuelle de nouveauté et d'innovation- c'est la notion experte de la création
Il est d'ailleurs proposé une dernière phase dans l'historique développemental de l'expertise:
Phase 4
: Contribution innovante
Le moment à partir duquel un individu à cumulé suffisamment d'expériences variées qui lui permettront de créer quelque chose de nouveau dans son domaine d'expertise
Mesure des réalisations créatrices
Par le test: Creative Achevments Questionnaire: mesure auto-rapportée des réalisations dans 10 différents domaines (musique, art-visuel, science)
On calcul un score global des réalisations.
Ce score corrèle avec les scores de la pensée divergente mais on se sait pas si la réalisation créatrice est dépendante du potentiel de création.
La recherche de problèmes, Getzels, 1975
La créativité joue un rôle dans la résolution de problèmes (ex:pensée divergente) mais surtout la manière dont le problème est formulé (vision différente du problème posé)
4) LES NEUROSCIENCES
Appuies différentes précédentes
L'intelligence
Plasticité neuronale (Garlick, 2002, 2003)
Possibilité de produire des changements dans le réseau neuronal, cette plasticité serait liée à la capacité d'adaptation à l'environnement.
Cela permettrait d'apprendre de nouvelles aptitudes sans modules spécifiques et génétiquement déterminé
.
Connectivité neuronale et l'intelligence, Ohtani et al., 2017
En réalisant des IRM de diffusion (analysant l'organisation de la matière blanche), des tests neuropsychologique et des tests de QI. Les chercheurs ont réalisé que
le niveau d'organisation de la matière blanche dans une partie du cortex préfrontal était corrélé au score du QI
Vitesse de conduction neuronale Vernon & Mori, 1992
Déplacement de l'influx nerveux. On constate que la vitesse de conduction neuronale corrèle avec les scores de QI mais qu'il est difficile de répliquer ces résultats.
Anatomie et activité neuronale, Maguire, Valentine, Wilding & Kapur, 2003
On étudie de différentes manières (QI, imagerie) les meilleurs mnémonistes au monde notamment lors de tâche de mémorisation.
On remarque
aucunes différences structurelles
mais fonctionnelles (plus grande activation de l'hippocampe durant la tâche de mémorisation). Pas de différence non plus au niveau du QI ou tests neuropsychologique seules les stratégies de mémorisation les avantages.
L'expertise
Connectivité neuronale et le jeu de Go, Lee et al.2010
Réalisation d'IRM chez des spécialistes du jeu de Go et chez des amateurs. Les experts du jeu de Go ont une plus grande organisation de matière blanche dans les régions sollicités lors du jeu.
Connectivité neuronale et expertise musicale
(Imfeld et al., 2009)
Réalisation d'IRM chez des experts pianistes et des sujets témoins
La matière blanche de la voie cortico-spinale (impliqué dans le contrôle des membres) présente un plus haut degré d'organisation chez les experts pianistes.
La créativité
Les circuits neuronaux impliqués dans la combinaison (créative ou non) d'informations sont les mêmes ; il semble y avoir un rôle important du cortex préfrontal dans les deux cas (Dietrich, 2004)
La créativité requiert aussi le contrôle efficace de la mémoire de travail, une attention soutenue, de la flexibilité cognitive et une capacité à juger de la justesse;
tous des processus pour lesquels le cortex préfrontal joue aussi un rôle important
Connectivité neuronale et créativité (Takeuchi et al., 2010)
Des sujets ont été soumis à une IRM de diffusion; ils ont également complété des tests de pensée divergente.
Les scores de pensée divergente corrèlent avec le degré d'organisation de la matière blanche localisée (ex.,cortex préfrontal), mais aussi des fibres assurant des plus longues connexions (ex., corps calleux).
Selon les auteurs, ce résultat est cohérent avec la notion selon laquelle la créativité consiste à combiner différentes informations de manière inusitée